Joséphine s'arrondit (2016) de Marylou Berry
Marylou Berry, actrice et fille de Josiane Balasko, passe à son tour derrière la caméra pour son premier long métrage en reprenant son personnage de "Joséphine" (2013) de Agnès Obadia. Comme elle le dit si bien, le sujet de la grossesse n'a pas été traité dans la comédie française depuis "9 mois" (1994) de et avec Patrick Braoudé, ce dernier faisant à l'occasion une apparition en papa de Joséphine. Pour ce qui est de la grossesse, tout dépend ou on place certains films dans le sous-genre, puisqu'on peut penser à "Un Heureux Evènement" (2011) de Rémi Bezançon et "Mauvaise Fille" (2012) de Patrick Mille...
Mais effectivement, vus les choix de l'actrice-réalisatrice pour son film, la grossesse n'a jamais été traitée avec autant d'envie et de comique en France. Marylou Berry louche clairement du côté des comédies US de la nouvelle génération genre "Mes Meilleures amies" (2011) de Paul Feig ou "En Cloque mode d'emploi" (2007) de Judd Apatow. Et en voilà une bonne idée ! Sans perdre le fil avec le premier opus et donc avec son personnage, Marylou Berry signe une comédie pétillante et surtout ose les gags en caricaturant un maximum les situations cocasses de la grossesse en prenant clairement le parti pris de s'en moquer sans jugement et sans se prendre au sérieux. Alors oui, les clichés abondent, mais là où la plupart des films se laissent aller à une sorte de constats automatiques ici Marylou Berry pousse le bouchon allant jusqu'au burlesque voire cartoon pour certains passages. Dans le paysage comique français ce n'est plus si courant ! On peut être déçu du personnage du père (Braoudé) très sous-exploité derrière une mère (maman Balasko) omniprésente. On apprécie les seconds rôles, les amis (surtout Medhi Nebbou et Medi Sadoun) qui sont bien présents sans trop s'imposer dans une sous-intrigue. Après une forte hésitation devant ce projet il s'avère que cette comédie est finalement une bonne surprise, réjouissante et libre.
Note :