Le BGG - le bon gros géant (2016) de Steven Spielberg
Disons-le tout net, le grand Spielberg a toujours été meilleur dans le drame et ce film en est une fois de plus la preuve. Comme à son habitude il aime à alterner les films dit "sérieux" avec des films plus légers et c'est donc en toute logique qu'il revient au divertissement familial après des films historiques comme "Lincoln" (2012) et "Le pont des Espions" (2015). Le réalisateur retrouve d'ailleurs son acteur oscarisé pour ce dernier, Mark Rylance, qui joue le BGG en motion Capture. Adapté d'un livre de Roald Dahl à qui on doit déja "Charlie et la Chocolaterie" ( de Tim Burton et "Fantastic Mr. Fox" de Wes Anderson). Un conteur à l'écrit qui a donc séduit le conteur de l'image qu'est Spielberg. Il a offert l'écriture du scénario à Melissa Mathison avec qui il avait déjà travaillé sur le conte universel "E.T." (1982), mais malheureusement la scénariste ne verra pas le résultat final puisqu'elle décèdera en 2015...
D'entrée on reste assez déçu par la qualité des effets spéciaux, pourtant signés Weta Digital (société de Peter Jackson). On constate que les géants manquent encore de réalisme, sans être catastrophique, on a déjà vu mieux et pour une superproduction à 140 millions de dollars c'est décevant. Le BGG est joué par l'excellent Mark Rylance tandis que la petite est interprétée par la mignonne inconnue Ruby Barnhill qui s'en sort parfaitement. Au casting on remarque la présence de Rebecca Hall dans un mini-rôle sans grande importance, que fait-elle là ?! Le conte du bon gros géant (alors qu'il est beaucoup plus petits que les autres) qui recueille et distribue les rêves est un joli conte mais qui pêche par un manque de rythme. Mais le plus triste reste l'humour qui repose essentiellement sur le même gag du pet tonitruant ! Le pet comme gag principal et récurrent ?! Si on se doute qu'il fera rire les plus petits (les moins de 7-8 ans), on reste perplexe devant l'importance du gag dans le film. On a connu Spielberg plus inspiré comme plus subtil. Bref, Spielberg aime ses films familiaux et il avait certainement besoin d'un peu de fraicheur entre ses magnifiques drames mais là il signe sans doute un de ses plus mauvais film. Sans audace et classique. Petite déception tout de même.
Note :