Papa ou Maman 2 (2016) de Martin Bourboulon
Après le succès mérité (3 millions d'entrées !) de l'excellent "Papa ou Maman" (2015) du même Martin Bourboulon, on retrouve les mêmes et on recommence. Aux commandes on retrouve les très très talentueux scénaristes-dialoguistes Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte déjà réalisateurs du succès tout aussi mérité de "Le Prénom" (2011). Et, évidemment, on retrouve le duo des parents "indignes" Laurent Lafitte et Marina Foïs qui, pour cette suite, ont aussi participé au scénario.
Dans la premier on quittait le couple séparé mais heureux et en parfaite entente cordiale, la suite se déroule 18 mois après et chacun à trouvé chaussure à son pied. On voit très vite que l'équipe à voulu éviter à tout prix le copié-collé avec notamment deux grands changements, deux idées qui font toute la réussite de cette suite aussi efficace et jouissive que le premier opus. D'abord et avant tout le merveilleux choix des nouveaux conjoints, joués par Jonathan Cohen (un talent dingue et encore trop sous-employé) et Sara Giraudeau (fille de Anny Duperey et Bernard Giraudeau). Leurs rôles sont capitaux et ils offrent tous les deux une performance magnifique en complète osmose avec leurs partenaires "stars".
On aurait aimé, peut-être, les voir jouer un rôle plus central tant ils sont au diapason. L'autre idée, et pas des moindres, est d'avoir changé la position des enfants. Tous les trois un peu plus grands, ils passent de victimes collatérales des parents à acteurs de premiers plans, ils passent de victimes innocentes à l'action rafistolage. Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand et Achille Pottier reforment donc la fratrie avec engouement et une réelle évolution qui influe fortement sur l'évolution du récit. Sans doute un peu moins violent physiquement, le film reste dans un rythme aussi soutenu que dans le premier avec le même soin apporté aux vacheries. Des joutes verbales qui font mal aux malaises des situations plus ou moins cocasses. Bref, rarement le cinéma offre des suites aussi réussies et du niveau du premier opus. Un régal.
Note :