À la poursuite du Diamant Vert (1984) de Robert Zemeckis
Un film d'aventure qui arrive à point nommé pour l'acteur-producteur Michael Douglas à une époque où le genre vient de gagner ses lettres de noblesse avec "Les Aventuriers de l'Arche Perdue" (1981) de Steven Spielberg. Idée et scénario de Diane Thomas, qui était alors serveuse dans un resto où déjeunait Michael Douglas la star qui n'était pas encore la star reconnue aujourd'hui était surtout connu pour ses succès en tant que producteur notamment avec "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (1975) de Milos Forman dans lequel jouait déjà un certain Danny De Vito. Pour l'anecdote triste et funeste, pour remercier Diane Thomas, l'acteur-producteur lui offrit une Porsche dans laquelle la malheureuse scénariste trouva la mort peu de temps après avec son ami ivre au volant, elle n'avait que 39 ans... Aux commandes la star place Robert Zemeckis alors poulain de Spielberg qui n'avait pas encore connu de succès, il passera le cap avec ce film avant de cartonner juste après avec l'excellent et culte "Retour vers le Futur" (1985).
On suit donc une romancière, Joan Wilder (Kathleen Turner, en pleine ascension après avoir été révélée dans "La Fièvre au corps" en 1982 de Lawrence Kasdan) qui part en Colombie retrouver sœur kidnappée. Là-bas elle fait la rencontre de l'aventurier Jack Colton (Douglas) qui est intéressé par la carte au trésor en possession de la belle romancière. Outre le couple star Turner/Douglas,le trublion de service est joué par Danny De Vito qui va lui aussi enfin obtenir le succès. Le soucis majeur du film réside dans la comparaison automatique et instinctive qu'on en fait avec son prestigieux prédecesseur Indiana Jones. A y regarder de plus près le film de Zemeckis a vieilli un peu moins bien et on remarque sans doute plus facilement les faux raccords et les incohérences "techniques" et notamment sur les véhicules (plaques, tableau de bord...).
On sourit béatement sur certaines séquences ridicules comme les caïds du cartel qui sont fans et adorateurs de la romancière Joan Wilder. Mais pourtant on passe un bon moment, la bonhommie de De Vito est un régal, le charme du duo Turner/Douglas fonctionne à merveille, il y a un bon rythme et assez de rebondissements pour rester éveiller et prendre un plaisir non dissimulé devant ce film d'aventure teinté de romance. Le succès du film est au rendez-vous juste avant la suite mastodonte "Indiana Jones et le Temple Maudit" (1984) de Spielberg. Si monsieur "E.T." à sa suite le producteur Michael Douglas lancera aussitôt la suite, cette fois sans Zemeckis pris par sa trilogie "Retour vers le futur", ce sera "Le Diamant du Nil" (1985) de Lewis Teague avec toujours le trio Douglas-Turner-De Vito qui se retrouveront aussi pour un troisème film ensemble signé De Vito en personne dans la comédie grinçante "La Guerre des Roses" (1989).
Note :