Le Seigneur des Anneaux : les Deux Tours (2002) de Peter Jackson
Suite de "La Communauté de l'Anneau" tome 1, et donc suite de la saga adaptée des romans "Le Seigneur des Anneaux" (1954-1955) de J.R.R. Tolkien avec une nouvelle fois plus de 03h de films (version longue favorisée) en rappelant que les trois films de la trilogie ont été tournés simultanément. Et donc on retrouve les mêmes devant et derrière la caméra. Le réalisateur Peter Jackson est toujours main dans la main avec son épouse Fran Walsh productrice et scénariste, ainsi qu'avec la co-scénariste Philippa Boyens. Pêle-mêle on retrouve aussi tous les héros avec Elijah Wood/Frodon, Ian McKellen /Gandalf, Viggo Mortensen/Aragorn, Christopher Lee/Saroumane Hugo Weaving /Elrond, John Rhys-Davies/Gimli, Liv Tyler/Arwen, Cate Blanchett/Galadriel, Orlando Bloom/Legolas...
Avec de nouveaux personnages dont Eowyn incarnée par Miranda Otto alors peu connue mais remarquée dans "Human Nature" (2001) de Michel Gondry, Eomer joué par un Karl Urban encore inconnu ou encore Grima Langue de Serpent joué par Brad Dourif qui avait été révélé dans "Vol au-dessus d'un Nid de Coucou" (1975) de Milos Forman. Rappelons que le tournage s'est déroulé en 1999-2000 en Nouvelle-Zélande... Le film débute là où s'est arrêté l'opus précédent. Boromir est mort, Aragorn, Legolas et Gimli s'en vont sauver Merry et Peregrin enlevés par les uruk-haïs, tandis que Frodon et Sam s'en vont seuls vers la Montagne du Destin pour détruire l'Anneau Unique... L'avantage d'être une suite directe est que l'action démarre vite, on connait déjà les protagonistes auxquels on est déjà attachés et on connait déjà les enjeux. Si il y a des longueurs il y a assez de rebondissements pour qu'on reste immergé dans l'aventure avec tout notre intérêt. Une des choses les plus intéressante reste les scènes de batailles avec des milliers de orcs et huruk-aïs, et non pas des figurants mais des milliers de soldats créés par ordinateur. La société Weta Workshop a mis au point le logiciel Massive qui permet de créer des milliers de personnages uniques ayant leur propre "libre-arbitre" ce qui accentue le réalisme des champs de bataille et qui coûte moins cher que de gérer des milliers de figurants en costume.
Par contre au fil du récit on remarque de plus en plus les détails incohérents comme les orcs qui sont toujours aussi fragiles que des zombies sur qui un lancé de caillou par des hobbits suffit, ou le carquois de Legolas qui est comme un puit sans fond, ou pire, pourquoi Frodon serait-il le seul à pouvoir et à devoir porter l'Anneau ?! Ensuite, le montage n'est pas toujours fluide, ajouté à des dialogues parfois trop solennels, on pense notamment à cette annonce de Légolas qui s'attarde sur le lever du solei : "Un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a dû couler cette nuit..."... L'épopée est pourtant toujours prenante, on veut forcément connaître la suite malgré la collection de faux raccords et de maladresses en tout genre. La diversité des protagonistes, les combats, les paysages magnifiques font que cela reste un monument de l'heroic fantasy. Le film reçoit un accueil dithyrambiqueet devient le film le plus rentable de 2003 (sortit en décembre 2002) en surpassant le premier avec plus de 924 millions de dollars au box-office mondial. Plus qu'à voir "Le Retour du Roi"...
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 10 ans :