Buffaloed (2020) de Tanya Wexler

Elle aura pris son temps avant de revenir, la réalisatrice Tanya Wexler avait signé une excellente comédie d'époque avec "Oh my God !" (2011), mais elle s'est pourtant faîte particulièrement discrète ensuite. Près de 10 ans sont passés pour son nouveau long métrage écrit par Brian Sacca, acteur mais aussi connu pour avoir écrit plusieurs scénarios pour les cérémonies MTV Awards ou Emmy Awards... On suit Peg, jeune femme qui rêve depuis toute petite de devenir riche quitte à enfreindre la loi. Après un échec qui la conduit en prison elle décide de s'intéresser au business du recouvrement de dettes dont le marché est tenu par plusieurs gangs "légaux"...

L'héroïne est incarnée par la jolie Zoey Deutch révélée dans "Sublimes Créatures" (2013) de Richard LaGravanese et vue récemment dans "Retour à Zombieland" (2019) de Ruben Fleischer. La mère de cette dernière est interprétée par Judy Greer vue récemment dans "Halloween" (2018) de David Gordon Green et "Bernadette a Disparu" (2019) de Richard Linklater. Et sinon on peut citer un patron joué par Jai Courtney qu'on n'a pratiquement pas vu depuis "Trahisons" (2017) de David Leveaux malgré une participation non créditée dans "Alita : Battle Angel" (2019) de Robert Rodriguez. Le scénariste Brian Sacca joue un petit rôle également, celui de Sal... Le début interpelle, et sans être époustouflant il donne envie d'en savoir plus. Mais tout aussi vite on s'aperçoit que la réalisatrice ne semble jamais savoir quelle direction prendre pour son intrigue et sur quel genre opter. La comédie n'est pas ce qu'il y a de plus flagrant, l'humour est à un degré si subtil qu'il faut pouvoir y adhérer, le fond dramatique en filigrane est tout aussi peu convaincant.

Les sous-intrigues s'imbriquent mal entre elles et si le personnage de Peg/Deutch martèle qu'elle est une arnaqueuse le film d'arnaque n'est pas assumé complètement. Le film est ainsi ni très drôle, ni très intéressant, peu d'émotion finalement pour cette héroïne plus tête à claques qu'autre chose. A y regarder de plus près on pense au film "Le Loup de Wall Street" (2013) de Martin Scorcese, mais on y pense en tant que "Loup de Wall Street" du pauvre, sans souffle, manquant d'ambition, comme si la réalisatrice n'avait pas été inspiré par le scénario. Résultat, on s'ennuie car rien n'est approfondit, tout va trop vite, tout est trop bâclé. Un film qui sera vite oublié.

Note :