Conjuring 3 : Sous l'Emprise du Diable (2021) de Michael Chaves

par Selenie  -  16 Juin 2021, 15:25  -  #Critiques de films

8ème film de la franchise dite Univers cinématographique "Conjuring" qui va du "Conjuring : les Dossiers Warren" (2013) de James Wan à "Annabelle : la Maison du Mal" (2019) de Gary Dauberman en passant par "Annabelle" (2014) John R. Leonetti et "La Nonne" (2018). Cette fois le couple Warren, détectives anti-démons, s'intéresse à l'affaire Arne Cheyenne Johnson (Tout savoir ICI !) 19 ans qui a assassiné en 1981 de plusieurs coups de couteau son propriétaire, mais ce qui fait la particularité de ce fait divers est que c'est la première affaire criminelle américaine où l'accusé invoque la possession démoniaque pour sa défense ! Si le créateur de la franchise James Wan, et notamment réalisateur des deux premiers "Conjuring", n'est plus aux commandes il demeure le producteur du film. Par là même, le duo des frères Hayes, co-scénariste des deux premiers opus ne rempile pas, laissant l'écriture à David Leslie Johnson-McGoldrick, co-auteur de "Conjuring 2 : le Cas Enfield" (2016) de James Wan, et également du plus récent "Aquaman" (2018) du même réalisateur-producteur. Pour la réalisation, le film a été confié à Michael Chaves qui a signé auparavant "La Malédiction de la Dame Blanche" (2019) qui est aussi de l'univers "Conjuring"... 

Le couple Warren sont en mission d'exorcisme difficile. Mais alors qu'ils croient avoir réussi à sauver un jeune garçon il s'avère que le démon a juste changer de corps. Le jeune adulte ainsi possédé assassine son propriétaire et risque la peine de mort. Le couple Warren va alors tenté de prouver la possession démoniaque afin qu'il puisse se défendre à son procès... Les époux Warren sont une fois de plus incarnés par les acteurs Vera Farmiga et Patrick Wilson qui se retrouvent donc pour la 5ème fois. Entre temps citons aussi pour la première "Godzilla 2 : Roi des Monstres" (2019) de Michael Dougherty et "The Many Saints of Netwark" (2021 - prévu en automne) de Alan Taylor, tandis que pour le second citons ""Dans les hautes Herbes" (2019) de Vincenzo Natali et "Midway" (2019) de Roland Emmerich. Le couple retrouve pour la 3ème fois leur fille jouée par Sterling Jerins qu'on voit grandir durant et depuis les deux précédents "Conjuring", on retrouve aussi l'ami de leur fille joué par Shannon Kook-Chun également présent dans les deux précédents films, puis le prêtre interprété par Steve Coulter présent dans plusieurs films de l'Univers "Conjuring" et, pour le clin d'oeil il joue éagelement un prêtre dans "Fast and Furious 7" (2015) d'un certain James Wan, ceci expliquant sans doute cela. Dans un petit rôle nous retrouvons l'actrice Ingrid Bisu remarquée dans le film multi-primé "Toni Erdman" (2016) de Maren Ade. Enfin, citons celui qui incarne le tueur démoniaque, Ruairi O'Connor vu dans "Un beau Petit Diable" (2016) de John Butler et "Teen Spirit" (2018) de Max Minghella, mais surtout reconnu pour ses performances sur les planches dans des comédies musicales... A l'instar des affaires Perrons ou Amityville, ce dossier est sans doute un des plus fameux pour lequel le couple Warren a officié. Et c'est aussi sans aucun doute celui où les faits relatés sont les plus documentés ce qui amène à un "Conjuring" pour lequel le terme "inspiré d'un fait réel" est (pour une fois) crédible.

Le fait qu'il y a eu procès apporte une légitimité certaine. Le film se scinde en deux parties, celle de Arne Cheyenne Johnson et celle indirectement liée de l'enquête de la sorcière. La partie du "tueur démoniaque" est plutôt fidèle à 90%, à l'exception notable de la conclusion (il a été condamné de 10 à 20 ans, purgé 5, et la défense n'a pas utilisé la possession démoniaque mais la légitime défense) et le fait qu'il n'a pas été question de sorcière. Cette dernière est donc la partie complètement fictive du film. La partie procès et famille Glatzel est passionnante car reposant sur des faits avérés (presque ?!), mais on est alors loin du film d'horreur, plutôt dans le thriller judiciaire. La partie sorcière est sympa car le climax et les effets inhérents au genre sont toujours efficaces mais ça reste trop balisé, jamais innovant et que la dimension horreur-gore est complètement râtée. La faute à un manque de créativité, les jumpscares sont archi éculés, sans puissance au tensiomètre. Niveau mise en scène le réalisateur use de copiés-collés provenant d'oeuvres cultes comme "L'exorciste" (1972) de William Friedkin ou "Shining" (1980) de Stanley Kubrick. On ne doute pas que Michael Chaves parlera d'hommage... Pour finir, ce film n'est pas assez sous tension pour mériter le titre de film d'horreur, trop sage sur ses effets frisson, sans aucune idée de mise en scène, mais le mystère autour de l'affaire Johnson fascine assez pour compenser. 

 

Note :            

 

09/20
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