The Wave (2016) de Roar Uthaug

par Selenie  -  14 Septembre 2021, 09:02  -  #Critiques de films

Avant son passage à Hollywood avec "Tomb Raider" (2018) Roar Uthaug est un réalisateur norvégien qui s'est fait connaître grâce aux films d'horreur "Cold Prey" (2006), avec un passage logique chez les vikings avec "Dagmar : l'Âme des Vikings" (2012) et en réalisant un film catastrophe qui exploser littéralement le box-office norvégien à l'époque puisque "The Wave" a engrangé pas loin de 900000 entrées ce qui est assez incroyable pour un état qui ne compte que 5 millions d'habitants. Il faut dire que le sujet est encore dans toutes les mémoires de ce petit pays puisque l'histoire est très fortement inspiré par le tsunami provoqué dans un fjord par un glissement de terrain survenu en 1934 (Tout savoir ICI !). Le scénario a été écrit par Harald Rosenlow-Eeg qui a écrit entre autre les films "L'Epreuve" (2013) et "Ultimatum" (2016) tous deux de Erik Poppe, puis par John Kare Raake qui a signé auparavant "Le Secret du Ragnarok" (2015) de Mikkel Braenne Sandemose et surtout qui signera une suite au film "The Wave" avec "The Quake" (2019) de John Andreas Andersen où on retrouvera tout le casting de la famille. Le film est loin des canons hollywoodiens avec un budget d'à peine 5 millions d'euros...

Depuis la catastrophe de 1934 le fjord est particulièrement surveillé. Un des spécialistes Kristian quitte la station qui surplombe le fjord pour un autre travail dans une autre région. Mais alors qu'il se prépare au déménagement avec sa famille Kristian interprète différemment certains signaux reçus par ses collègues à la station quand les signaux s'emballent il est déjà trop tard... Le géologue est incarné par Kristoffer Joner vu notamment dans "Babycall" (2011) de Pal Sletaune, "Dead Snow 2" (2014) de Tommy Wirkola mais aussi dans "Mission Impossible : Fallout" (2018) de Christopher McQuarrie. Sa compagne est interprétée par Ane Dahl Torp vue dans "Dead Snow" (2009) de Tommy Wirkola et "Pioneer" (2013) de Erik Skoldbjaerg, et leur fils est joué par Jonas Hoff Offebro qui retrouvera ses "parents" dans la suite "The Quake" (2019). Citons ensuite Fridtjov Saheim vu dans "Fallen Angels" (2008) de Mortem Tyldum et "Cold Prey 2" (2008) de Mats Stenberg dont Roar Uthaug était le producteur-scénariste, Eili Harboe qui sera surtout remarquée dans le rôle titre du film "Thelma" (2017) de Joachim Trier, puis enfin Thomas Bo Larsen acteur fétiche du danois Thomas Vinterberg de "Pusher" (1996) à "Drunk" (2020) en passant par "Festen" (1998) et "La Chasse" (2012)... Le film prend un temps fou à se mettre en place, c'est long, lent et particulièrement ennuyeux tant il ne se passe rien durent près d'une heure ! Rien dans le sens qu'on nous explique que le géologue Kristian est passionné mais se doit d'évoluer et donc de quitter la station. Ensuite il faut faire les cartons, mais même si il ne fait plus parti de la station il a le don inné de savoir et comprendre avant tout le monde sans avoir franchement des indices probants. L'instinct sans doute (?!)...

Un instinct vicié pourtant car il sent en lui que quelque chose ne va pas, qu'il va sûrement arriver quelque chose mais ne trouve rien de mieux que de retourner dans sa maison vide avec sa fillette au bord du fjord ?!! Evidemment il est en conflit avec son fils ado rebelle (non non ce n'est pas éculé comme concept !) et madame joue les tampons entre les deux. Quand le film daigne enfin démarrer on tombe sur des protagonistes très stupides alors même qu'ils sont censés savoir et comprendre ce qui se passe ! Exemple : alarme rouge qu'il faut actionner pour prévenir la population, simple comme bonjour mais une géologue normalement formée à ce cas éventuel met un temps de dingue à réagir et à actionner le bouton, idem quand enfin la sirène hurle dans toute la ville l'épouse du héros semble en syncope alors même qu'une telle sirène mise en place depuis la catastrophe de 1934 devrait être une évidence pour tout le monde et ne doit donc pas être sujette à une quelconque interrogation. Ne parlons pas d'un chono de 10mn qui n'a pas le même décompte pour tous les protagonistes. Ne reste alors plus que 15-20mn de film catastrophe avec ses lâchetés et ses actes de courage, ses angoisses et ses paniques... etc... Un cahier des charges alors rondement mené d'autant plus spectaculaire que le budget de 5 millions a forcément été un soucis technique. Roar Uthaug signe un film inabouti, sans doute pas aidé il est vrai par un budget riquiqui, mais la première heure est un vide sidéral, suivi d'une partie catastrophe trop peu étoffée pour convaincre pleinement. Certe le film a été un succès (du moins en Scandinavie) mais cela repose d'abord sur un sujet forcément parlant pour les premiers concernés. Clairement, "The Quake" est une suite opportuniste qui ne mérite donc pas qu'on s'y attarde.

 

Note :            

 

07/20
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :