Antigang : la Relève (2023) de Benjamin Rocher
Des années après, l'acteur Alban Lenoir ayant depuis obtenu un statut qui lui permet de porter (plus ou moins !) un film, voici donc la suite du très efficace "Antigang" (2015) de Benjamin Rocher, qui était lui-même un remake du film britannique "The Sweeney" (2012) de Nick Love. Une bonne partie de l'équipe se retrouve dont le réalisateur-scénariste Benjamin Rocher qui co-signe ce scénario avec Bertrand Soulier auteur du film collectif "Selfie" (2019), mais d'après une histoire imaginée par le cinéaste, Tristan Schumann déjà scénariste du premier opus et de Alban Lenoir qui s'octroie ainsi le rôle principal... Légende de la brigade anti-gang Niels Cartier quitte la police après une intervention qui a coûté la vie de sa collègue et avant tout épouse et mère de sa fille. Devenu moniteur auto-école, il reste obnubilé par l'événement et enquête encore de son côté pour retrouver les responsables. En attendant sa fille Charlotte est devenue une ado rebelle qui croit que son père est un peureux lâche. Malgré lui, le duo père-fille va permettre à l'anti-gang de se reformer...
Le rôle principal est donc incarné par Alban Lenoir qui s'est imposé depuis dans les films du même genre comme le dyptique "Balle Perdue" (2020-2022) de Guillaume Pierret et "Aka" (2023) de Morgan S. Dalibert, il retrouve donc Stefi Celma également dans les "Balle Perdue" vue entre temps dans "Pupille" (2018) de Jeanne Herry ou "Les Volets Verts" (2022) de Jean Becker, Sébastien Lalanne qui a joué dans la plupart des films avec Alban Lenoir dont les films pré-cités et "L'Intervention" (2019) de Fred Grivois et "Notre-Dame Brûle" (2022) de Jean-Jacques Annaud, Jean-Toussaint Bernard vu récemment dans "Les Choses Humaines" (2020) de Yvan Attal et qui revient après le premier "Antigang" (2015) à l'instar de Oumar Diaw qui s'est fait rare avec "Gen-Ar" (2015) de Gilles Thompson et "Il l'ont Fait" (2017) de Rachid Akiyahou et Saïd Bahij, sans oublier l'ex-chef du groupe Jean Reno vu dernièrement dans "Bronx" (2020) de Olivier Marchal, "Le Dernier Voyage" (2020) de Romain Quirot et "Les Promesses" (2021) de Amanda Sthers, remplacé par Sofia Essaïdi vue dans "Overdose" (2022) de Olivier Marchal, "Nostalgia" (2022) de Mario Martone et "Tel-Aviv-Beyrouth" (2023) de Michale Boganim. Et enfin n'oublions pas l'ado rebelle jouée par la Cassiopée Mayance aperçue dans "Des Vents Contraires" (2011) de Jalil Lespert, "L'Enquête" (2014) de Vincent Garenq et "La Finale" (2018) de Robin Sykes. Et enfin citons Adrien Ménielle surtout vu dans "La Folle Histoire de Max et Léon" (2016), "Les Vedettes" (2022) et "Bonne Conduite" (2023) tous de Jonathan Barré, puis l'acteur belge Peter Van Den Begin vu dans "Les Ardennes" (2015) de Robin Pront, "Angle Mort" (2017) de Nabil ben Yadir ou "L'Ennemi" (2021) de Stephan Streker... La première chose qu'on remarque c'est que cette suite n'a plus grand chose à voir avec "Antigang" (2015), on voit trop que Alban Lenoir a pu imposer son style, encore plus facile on n'oublie pas quelques battes de base-ball et un petit rôle pour Jean Reno pour souligner qu'il s'agit bien d'une suite au film original.
Mais le scénario est clairement plus basique avec au final un film qui a tout d'un "Balle Perdue 3", ça sent beaucoup trop le réchauffé. Mais Alban Lenoir se façonne un type de flic qui ne manque pas de gueule, mix assuré entre action et humour, ça marche moins niveau émotion. Mais c'est redondant à force. On retrouve donc un groupe de flics solidaires et efficaces, un mission plus ou moins suicide, un grand méchant caricatural, cette fois la femme laisse place à une ado tête à claques à qui on excuse tout (belle image pour nos ados !) mais joué avec fun par la jeune Cassiopée Mayance... Les scènes d'action sont plutôt fun et efficaces mais parasitées trop souvent par des stupidités sans nom comme un coude plus fort qu'une rafale de gros calibres ou un visage intact malgré des coups dantesques. Enfin, "Antigang" est l'histoire d'un groupe soudé, "...la Relève" est un film qui repose uniquement sur Alban Lenoir. Trop bancal pour convaincre pleinement, on a surtout une overdose de copié-collé (pire qu'un Luc Besson qui réécrit ses canevas) avec un Alban Lenoir certe impeccable et à l'aise mais qui ne se réinvente pas du tout. Dommage...
Note :