Becky (2020) de Jonathan Milott et Cary Murnion

par Selenie  -  15 Avril 2025, 08:32  -  #Critiques de films

Après les films "Cooties" (2014) et "Bushwick" (2017) plutôt passés inaperçus, le duo Jonathan Milott et Cary Murnion revient avec un petit film de série B horrifique qui cette fois leur a permis un petit buzz sympathique. Le scénario est écrit par les frères Ruckus et Lane Skye, scénaristes de "Zinzana" (2015) de Majid Al Ansari et réalisateur du téléfilm "The Devil to Pay" (2019), puis avec Nick Morris producteur avant de passer monteur sur "Gun Shy" (2017) de Simon West ou scénariste sur "The Evil Eye" (2020) de Keegan Connor Tracy... La vie de Becky, 13 ans, vient de basculer avec la mort de sa mère. Elle doit alors retourner avec son père qui vit avec sa nouvelle compagne. Mais à peine arriver dans la maison de campagne, le couple est pris en otage par un groupe de néo-nazis mené par un certain Dominik, qui sont à la recherche d'un mystérieux talisman. Au départ, Becky observe depuis sa cabane dans le jardin, mais bientôt Becky va devenir un grain de sable dans les rangers des néo-nazis... 

Becky est jouée par Lulu Wilson remarquée d'ores et déjà dans des films d'horreur avec "Délivre-nous du Mal" (2014) de Scott Derrickson, "Ouija : les Origines" (2016) de Mike Flanagan ou "Annabelle 2 : la Création du Mal" (2017) de David F. Sandberg. Citons ensuite le méchant néo-nazi Dominik incarné par Kevin James surtout connu pour des comédies comme "Zookeeper" (2011) et "Prof Poids Lourd" (2012) tous deux de Frank Coraci, "Pixels" (2015) de Chris Columbus ou "Hubie Halloween" (2020) de Steven Brill, puis ensuite Joel McHale qui retrouve la jeune Lulu Wilson après "Délivre-nous du Mal" (2014) et vu ensuite dans "Assassination Nation" (2018) de Sam Levinson et "Game Over, Man !" (2018) de Kyle Newacheck, Robert Maillet aperçu dans "300" (2006) de Zack Snyder, "Deadpool 2" (2018) de David Leitch ou "Polar" (2019) de Jonas Akerlund, Amanda Brugel apparue dans "Room" (2015) de Lenny Abrahamson, "Suicide Squad" (2016) de David Ayer ou "Infinity Pool" (2023) de Brandon Cronenberg, puis enfin Ryan McDonald vu dans "The Ballad of Jack and Rose" (2005) et "Les Vies Privées de Pippa Lee" (2009) tous deux de Rebecca Miller... D'emblée on pense à un mix savoureux de "Maman, j'ai râté l'Avion" (1990) de Chris Columbus et "Hard Candy" (2006) de David Slade. Soit un survival où une gamine qui a tout d'une petite peste va botter les fesses de méchants néo-nazis avec en prime une clef mystérieuse qui va s'avérer être un simple macguffin (concept qui doit beaucoup à Alfred Hitchcock). 

Le film débute avec un deuil, le drame est donc déjà en place quand les bourrins nazis arrivent, et qui vont malheureusement pour eux arriver au mauvais moment, car on devine bien que c'est ce deuil qui permet à Becky de se métamorphoser en guerrière en culotte courte. Ainsi Becky/Wilson assume les phases du deuil (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation) au fil du scénario et ne mixant le tout sous le sceau de la violence. La gamine connaît les lieux mieux que les sbires à la croix gammée, elle est maline et le gore ne lui fait pas peur tant la douleur du deuil lui donne la force de dessouder les gros bras. Le défaut du film reste presque logiquement l'invraisemblance du scénario avec ce qui reste un jeu de massacre. Mais c'est aussi fun que gore et le jeu de massacre reste jouissif comme un péché mignon. Kevin James assure en contre-emploi et surtout la jeune Lulu Wilson impressionne en gamine flingueuse. Résultat un petit film trash à hauteur d'enfant qui fait le job malgré son surréalisme et ses petites maladresses.

 

Note :                 

13/20
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