The Faculty (1998) de Robert Rodriguez

Au départ il s'agit d'une histoire signée en 1990 par David Wechter et Bruce Kimmel mais ils ne parviennent pas à convaincre de producteurs. Le projet tombe dans l'oubli, jusqu'à ce qu'arrive le succès surprise de "Scream" (1996) de Wes Craven, produit par les nababs de Miramax les frères Weintein, et écrit par Kevin Williamson. Les Weinstein achète les droits du projet et demande au scénariste d'écrire le scénario. Kevin Williamson écrit entre temps "Souviens-toi... l'Eté Dernier" (1997) de Jim Gillepsie et la suite "Scream 2" (1997) de Wes Craven, deux autres succès qui lui permettent d'envisager de réaliser son premier long métrage. Mais finalement, il laisse les commandes pour réaliser "Mrs Tingle" (1999) mais aussi parce qu'il est en train de créer la série TV "Dawson" (1998-2003) qui va devenir la série culte d'une génération. Il écrit néanmoins le scénario mais les Weinstain doivent trouver un réalisateur et engage Robert Rodriguez, remarqué avec "El Mariachi" (1992), et surtout "Desperado" (1995) et "Une Nuit en Enfer" (1996). C'est une première pour le réalisateur, alors qu'il est sur ses films producteur-réalisateur-scénariste-monteur-directeur photo-compositeur il est cette fois sur un film de commande où il n'est que réalisateur-monteur. Pourtant le film va connaître un joli succès d'estime malgré des critiques mitigées, la jeune génération sauve le film et rapporte plus de 63 millions de dollars au box-office Monde pour un budget de 15 millions, dont 1,5 millions d'entrées France... A l'université Herrington High semble comme toutes les autres écoles avec ses cancres, ses cerveaux, les élèves populaires et les autres, les jolies filles et les marginaux, mais pourtant quand un des professeurs devient trop bizarre des élèves tentent d'en savoir plus. Quand la chose est certaine, les élèves vont devoir s'unir contre une force venue d'ailleurs qui prend possession des corps du corps professoral... 

Parmi les étudiants citons toute une nouvelle générations de Hollywood menée par Elijah Wood qui n'est pas encore la star de la trilogie "Le Seigneur des Anneaux" (2001-2003) de Peter Jackson tandis qu'il retrouvera son réalisateur pour "Spy Kids 3 : Mission 3D" (2003) et "Sin City" (2005) où il retrouvera son partenaire Josh Hartnett qui est alors entre "Halloween, 20 ans Après" (1998) de Steve Miner et surtout "Virgin Suicides" (1999) de Sofia Coppola, Jordana Brewster qui va ensuite essentiellement construire sa carrière avec la franchise "Fast and Furious" (2001-2023) initié par Rob Cohen, Laura Harris qui joue entre "Suicide Kings" (1997) de Peter O'Fallon et "Gary & Linda" (1999) de Richard Wenk, Shawn Hatosy remarqué juste avant dans "In and Out" (1997) de Frank Oz et "Postman" (1997) de et avec Kevin Costner, Clea DuVall remarquée  ensuite dans "Une Vie Volée" (1999) de James Mangold et "Elle est trop Bien" (1999) de Robert Iscove y retrouvant un certain Usher, pop star alors en pleine ascension, puis elle retrouvera dans "Le Projet Laramie" (2002) de Moisés Kaufman l'actrice Summer Phoenix, soeur des frères River et Joaquin Phoenix et futur-ex de Casey Affleck, qu'on remarquera surtout dans "Esther Khan" (2000) de Arnaud Desplechin et "Danny Balint" (2001) de Harry Bean. Parmi les adultes Robert Patrick éternel T1000 de "Terminator 2" (1991) de James Cameron et "Last Action Hero" (1992) de John McTiernan et qui retrouvera Robert Rodriguez dans "Spy Kids" (2001), Bebe Neuwirth vue dans "Bugsy" (1991) de Barry Levinson, "Jumanii" (1995) de Joe Johnston et "Celebrity" (1998) de Woody Allen retrouvant alors sa partenaire Famke Janssen révélée dans "GoldenEye" (1995) de Martin Campbell mais pas encore la star de la saga "X-Men" (2000-2014) initié par Bryan Singer, Jon Stewart vu dans "Joyeux Noel" (1994) de Nora Ephron ou "La Carte du Coeur" (1998) de Willard Carroll, Piper Laurie star depuis "Le Voleur de Tanger" (1951) de Rudolph Maté et "L'Arnaqueur" (1961) de Robert Rossen et vue depuis dans "Carrie au Bal du Diable" (1976) de Brian De Palma ou "Crossing Guard" (1995) de Sean Penn, Daniel Von Bargen vu notamment dans "Le Silence des Agneaux" (1991) de Jonathan Demme ou "Amistad" (1997) de Steven Spielberg, Salma Hayek actrice fétiche de Robert Rodriguez depuis "Desperado" (1995) jusqu'à "Il était une fois au Mexique... Desperado 2" (2003), Christopher McDonald aperçu dans "Thelma et Louise" (1991) de Ridley Scott ou "Quiz Show" (1994) de Robert Redford, et joue la même année dans "SLC Punk !" (1998) de James Merendino avec Summer Phoenix et avant de retrouver aussi Robert Rodriguez pour "Spy Kids 2 : Espions en Herbe" (2002)... Le film débute comme tous les teen movies habituels, avec un panel d'étudiants allant de la star de foot US à la marginale plus belle et intelligente qu'il y paraît en passant par l'intello discret, la belle vedette du journal plus par sa beauté que par son talent d'écriture... etc... Mais il y a aussi les profs qui restent d'abord un peu en retrait avant d'avoir toute l'importance ensuite. Le début du film est donc une suite d'interactions entre les personnages avant tout pour apprendre à les connaître.

L'histoire démarre heureusement assez vite et entre dans le vif du sujet sans tarder avec le premier sujet infesté. Le rythme reste soutenu et chose assez rare, reste maintenu de façon efficace et constante jusqu'au dernier acte explosif et spectaculaire. Le film évite de surcroît les niaiseries adoslescentes pour rester focaliser sur la dimension fantastique et surnaturelle de l'intrigue. Bon point. Robert Rodriguez, ami d'un certain Tarantino, aime comme ce dernier semer les clins d'oeil et autres références, pêle-mêle on peut citer un graffiti "Tito and Tarantula" qui renvoie à "Une Nuit en Enfer" (1995), le test de drogue renvoie au même test dans "The Thing" (1982) de John Carpenter, l'intrigue elle-même fait penser évidemment au roman "L'Invasion des Profanateurs" (1955) de Jack Finney qui connaîtra de plusieurs adaptations ciné, puis surtout la plus évidente reste les liens avec "Terminator II" (1992) de James Cameron, d'abord par le prof nommé Edward Furlong (jeune John Connor dans le film) et évidemment l'acteur Robert Patrick en commun (T-1000 !). Les effets visuels restent d'époque, tous n'ont pas très bien passé les ans mais ça reste acceptable car le film assume un certain kitsh en épousant la dérision du pastiche. Le film ne se prend jamais au sérieux et permet une fantaisie dans la tragédie de la SF pandémique. Du ciné pop corn juste assez divertissant.

Note :