Jason et les Argonautes (1963) de Don Chaffey

par Selenie  -  29 Avril 2025, 09:30  -  #Critiques de films

Réalisateur britannique plutôt considéré comme un bon technicien sans plus avec "Le Mouchard" (1959) ou "The Webster Boy" (1962), Don Chaffey va connaître un succès inattendu avec un peplum autour du mythe de la Toison d'Or (Tout savoir ICI !). Le scénario est évidemment inspiré de "L'Odyssée" de Homère mais aussi du poème époque "Les Argonautiques" (IIIe siècle av J.C.) de Apollonios de Rhodes, et est écrit par Beverkey Cross qui signera ensuite "Les Drakkars" (1964) de Jack Cardiff, "Genghis Khan" (1965) de Henry Levin et "Le Choc des Titans" (1980) de Desmond Davis, puis Jan Read qui signe juste après "Eva s'éveille à l'Amour" (1963) de Gerry O'Hara et "Les Premiers Hommes dans la Lune" (1964) de Nathan Juran. La Columbia croit au projet en injectant pas moins de 3 millions de dollars au budget, soit l'équivalent du 007 "Goldfinger" (196') de Guy Hamilton. Le film connaît un très bon accueil critique et un accueil public plus fragile mais la postérité fera logiquement de ce film est peplum culte. Don Chaffey réalisera un autre film culte avec "Un Million d'Années avant J.C." (1966) et un Classique d'animation Disney avec "Peter et Elliott le Dragon" (1977)... Pélias s'est emparé du royaume de son père Eson. Son demi-frère Jason conclut alors un marché avec lui : s'il parvient à rapporter de Colchide la fabuleuse Toison d'Or, Pélias restituera le trône. Jason et ses camarades embarquent alors sur le navire l'Argo et partent pour un périple où maints dangers les attendent... 

Jason est incarné par Todd Armstrong remarqué dans "La Rue Chaude" (1962) de Edward Dmytryk, et qui ne fera pas une grande carrière avec les rares autres succès à son actif comme "Un Caïd" (1965) de Bryan Forbes ou "La Poursuite des Tuniques Bleues" (1967) de Phil Karlson. Citons ensuite Nancy Kovack remarquée dans "Laisons Secrètes" (1960) de Richard Quine et "Opérations Geishas" (1961) de George Marshall, John Crawford apparu dans "Scaramouche" (1952) de George Sidney ou "Sous le Plus Grand Chapiteau du Monde" (1952) de Cecil B. De Mille, et retrouvera dans "La Plus Grande Histoire jamais Contée" (1965) de George Stevens son partenaire Gary Raymond vu dans "Soudain l'Eté Dernier" (1959) de J.L. Mankiewicz et qui retrouve après "Le Cid" (1961) de Anthony Mann l'acteur Douglas Wilmer qui retrouvera son camarade Michael Gwynn  dans "Cléôpatre" (1963) de J.L. Mankiewicz et "La Chute de l'Empire Romain" (1964) de Anthony Mann, et qui retrouve après "La Bataille du Rio de la Plata" (1956) du duo Pressburger-Powell son partenaire Jack Gwillim vu dans "L'Evadé du Camp 1" (1957) de Roy Ward Baker ou "Le Cirque des Horreurs" (1960) de Sidney Hayers et qui retrouvera l'antiquité avec le non moins culte "Le Choc des Titans" (1981), Honor Blackman qui entrera dans la postérité en tant que Pussy Galore dans "Goldfinger" (1964) de Guy Hamilton et retrouve après "Atlantique, Latitude 41°" (1958) de Roy Ward Baker sa partenaire Laurence Naismith qui retrouve aussi Michael Gwynn après "Le Village des Damnés" (1960) de Wolf Rilla, et après "La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh" (1956) de Vincente Minnelli l'acteur Niall MacGinnis qui retrouvera dans "La Lettre du Kremlin" (1970) de John Huston retrouvera Nigel Green vu dans "L'Île Mystérieuse" (1961) et "Zoulou" (1964) tous deux de Cy Enfield, et qui retrouvera son réalisateur Don Chaffey pour "La Reine des Vikings" (1967) dans lequel jouera aussi Patrick Troughton dont le rôle emblématique sera le père Brennan dans "La Malédiction" (1976) de Richard Donner... Notons que la musique est signée de Bernard Hermann, habitué des productions Charles H. Schneer avec aussi "Le Septième Voyage de Sinbad" (1958) de Nathan Juran, "Les Voyages de Gulliver" (1960) de Jack Sher ou "L'Île Mystérieuse" (1961) de Cy Enfield mais le compositeur est surtout entré dans l'Histoire grâce à sa collaboration fructueuse avec un certain Alfred Hitchcock. La première chose qu'on constate c'est l'esthétisme visuel, une texture qui nous fait penser à un mauvais Technicolor mais en fait le film est tourné en Eastmancolor, rare car souvent on lui préfère le fameux procédé concurrent ; en effet Eastmancolor est moins coûteux mais à tendance dans le temps à se ternir un peu plus que le flamboyant Technicolor. Ainsi dans "Jason..." les couleurs sont moins chatoyantes qu'un Technicolor mais semble aussi parfois plus réaliste.

Le périple paraît comme un pendant aux célèbres 12 Travaux d'Hercule, à la différence près que ce dernier est seul, quasi invincible et donc assez ennuyeux et très terre à terre. La légende de la Toison d'Or offre tout le contraire, Jason est entouré de tout une troupe dont la plupart sont également des héros célèbre dont justement Hercule ce qui permet des interactions plus intéressantes, et surtout l'aventure maritime offre des perspectives plus vastes, et enfin le bestiaire qu'affrontent les Argonautes est beaucoup riche et varié, voir plus ardu que certains des 12 travaux. On peut surtout être déçu par un casting fade, peu charismatique comparé aux héros qu'ils sont censés représenter. Mais heureusement, il y a le bestiaire, du colosse de bronze Talos à l'Hydre en passant par les harpies et surtout, sans doute le plus marquant, l'armée de squelettes... Le tout qui doit beaucoup aussi aux effets spéciaux, visuels et technique en animation de volume créés par le désormais célèbre Ray Harryhausen. Alors certe, avec le temps le film a un côté suranné voir kitsh mais ça reste une belle et grande aventure, rythmée et divertissante et un reste bluffé par les effets visuels pour un film de cette époque. Un grand film culte à voir et à conseiller.

 

Note :                 

17/20
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D
Rebonsoir, rien que pour les effets spéciaux, je conseille. Les squelettes à la fin sont irrésistibles. Bonne soirée.
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