Décès de John Hurt

par Selenie  -  28 Janvier 2017, 18:58  -  #Décès de star - Bio

Jour de deuil que ce vendredi, après la française Emmanuelle Riva suit la triste nouvelle de l'acteur britannique John Hurt, mort hier 27 janvier 2017 à l'âge de de 77 ans.

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Né en 1940 à Chesterfield en Angleterre, John Hurt est le fils d'un vicaire anglican et d'une mère ingénieure et comédienne amateur.

 

D'abord destiné à une carrière dans la peinture, il étudie pourtant au sein de la Royal Academy of Dramatic Art. Il trouve une première apparition à la télé dans la série "Probation Officer" (1961-1962) avant de tourner dans son premier long métrage "The Wild and the Willing" (1962) de Ralph Thomas.

 

Il apparait alors dans de nombreuses séries TV et tourne des rôles mineurs mais pour des films majeurs comme dans "Un homme pour l'éternité" (1966) de Fred Zinneman. Si les débuts sont laborieux il est toutefois choisi pour le premier rôle du film "Davey des grands chemins" (1969) de John Huston.

 

Malgré tout sa carrière ne décolle pas et il reste cantonné à des seconds rôles comme dans "L'Etrangleur de place Rellington" (1971) de Richard Fleischer, "Le joueur de flûte" (1972) de Jacques Demy et "Le cri du sorcier" (1977) de Jerzy Skolimowski.

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Il apparait dans le chef d'oeuvre "Midnight Express" (1978 - ci-dessus) de Alan Parker pour lequel il obtient une nomination à l'Oscar et un Golden Globe pour sa performance avant de faire la voix de Aragorn dans l'adaptation d'animation "Le Seigneur des Anneaux" (1978) de Ralph Bakshi.

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Soudain sa carrière change de tout au tout avec deux énormes succès coup sur coup. Il est le premier "éventré" de la saga dans le film "Alien, le huitième passager" (1978 - ci-dessus) de Ridley Scott avant, surtout, d'incarner John Merrick le célèbre "Elephant Man" (1980 - ci-dessous) de David Lynch. Le succès est mondial, la reconnaissance unanime. Nomination à l'Oscar et Bafta du meilleur acteur en prime pour lui.

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Cette fois c'est la bonne, John Hurt devient un acteur incontournable. Il enchaine aussitôt avec le chef d'oeuvre maudit "La Porte du Paradis" (1980 - ci-dessous) de Michael Cimino, il est Jésus dans "La folle Histoire du monde" (1981) de Mel Brooks, il joue la partition d'espionnage de "Osterman Week-End" (1983) de Sam Peckinpah, il est Braddock dans "The Hit" (1984) de Stephen Frears et il est le héros du film visionnaire "1984" (1984) de Michael Radford...

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Il est dans une ascension idyllique et se construit un début de carrière riche de succès avec des films de haute qualité. Il tourne encore avec Mel Brooks pour "La folle histoire de l'Espace" (1987) et dans "The Field" (1990 - ci-dessous à gauche) de Jim Sheridan.

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Avec le temps, devenu un acteur incontournable, connu et reconnu il multiplie les expériences dans tous les genres, allant du film d'auteur aux blockbusters souvent dans des seconds rôles de prestige et/ou des rôles importants.

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Il participe aux films "Rob Roy" (1995) de Michael Caton-Jones, "Dead Man" (1995 - ci-dessus debout) de Jim Jarmush, "Wild Bill" (1995) de Walter Hill, "Contact" (1997) de Robert Zemeckis... Avant de faire parti de l'aventure de longue haleine qui débute avec "Harry Potter à l'école des sorciers" (2001) de Chris Columbus où il est Mr Ollivander.

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Il joue dans "Hellboy" (2004 - ci-dessus) de Guillermo Del Toro, il est le narrateur du chef d'oeuvre "Dogville" (2004) de Lars Von Trier, une voix marquante qu'il a souvent utilisé notamment pour des films d'animation... Par exemple dans "Taram et le chaudron magique" (1985), "Les aventures de Tigrou" (2000) et "Vaillant, pigeon de combat" (2005).

 

Toujours aussi demandé et prolifique John Hurt réussit l'exploit de tourner dans de grands films pratiquement tous les ans et toujours en touchant à tous les genres.

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Il est dans le western "The Proposition" (2005 - ci-dessus) de John Hillcoat, le film sur un génocide dans "Shooting Dogs" (2005) de Michael Caton-Jones, il est une nouvelle fois le narrateur dans "Manderlay" (2005) de Lars Von Trier, avant d'interpréter le dictateur dans "V pour Vendetta" (2006) de James McTeigue, rôle qui fait forcément écho à "1984" où il était la victime...

 

Une nouvelle fois narrateur dans "Le Parfum, histoire d'un meurtrier" (2006) de Tom Tykwer, il tourne dans "Crimes à Oxford" (2008 - ci-dessous) de Alex de La Iglesia avant d'accepter (malheureusement !) de jouer dans la suite inutile "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal" (2008) de Steven Spielberg.

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Il accepte quelques suites avec "Hellboy 2, les légions d'or maudite" (2008) de Guillermo Del Toro et "Harry Potter et les Reliques de la mort" (2010) de David Yates.

 

Toujours aussi présent, John Hurt est un extraterrestre qui continue à tourner énormément avec des accidents de route très rares.

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Il joue dans "The limits of control" (2009) de Jim Jarmush, "Brighton Rock" (2010) de Roland Joffé, "Melancholia" (2011 - ci-dessus) de Lars Von Trier où cette fois il n'est pas qu'une voix Off, il est Zeus dans "Les Immortels" (2011) de Tarsem Singh et il est espion dans le chef d'oeuvre sous-estimé et trop méconnu "La Taupe" (2012 - ci-dessous) de Tomas Alfredson.

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Toujours très actif et omniprésent, il joue dans le film coréen "Snowpiercer" (2013) de Bong Joon-Ho, il retrouve Jarmush pour l'excellent "Only lovers left alive" (2013) et on peut le voir en ce moment en salle dans "Jackie" (2017) de Pablo Larrain.

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Dans quelques mois on pourra encore le voir dans son dernier film "Darkest Hour" (2017) de Joe Wright où il sera le premier ministre britannique Neville Chamberlain.

 

Sir John Hurt a été anobli par la Reine fin 2014, quelques mois avant d'avoir été diagnostiqué d'un cancer du pancréas. Cette terrible nouvelle lui fait renoncé à incarner Don Quichotte dans le film maudit à jamais de Terry Gilliam.

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John Hurt, où l'acteur, le monstre sacré qui accumule un nombre impressionnant de chefs d'oeuvres dans sa filmographie. Un acteur à la fois discret et omniprésent dans le cinéma de qualité depuis près de 50 ans.

 

John Hurt, acteur inoubliable, nous a quitté malheureusement ce vendredi 27 janvier 2017 à l'âge de 77 ans succombant des suites de sa longue maladie.

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