Love Addict (2018) de Frank Bellocq.

par Selenie  -  26 Avril 2018, 17:40  -  #Critiques de films

Premier long métrage pour Frank Bellocq qui a pu concrétiser son projet après avoir déjà collaboré avec la star des jeunes Kev Adams comme scénariste et acteur sur la série TV "Soda" (2013-2014). L'idée : un séducteur compulsif et tombeur de ses dames décide de changer et fait appel à une coach pour le désintoxiquer des femmes... Evidemment le don Juan est interprété par Kev Adams qui trouve donc là son quasi premier rôle d' "adulte". Sa coach est interprétée par la pétillante Mélanie Bernier vue dans "Un peu, Beaucoup, Aveuglément" (2015) de et avec Clovis Cornillac et surtout qui a déjà croisé Kev Adams dans le récent "Tout Là-Haut" (2017) de Serge Hazanavicius. A leurs côtés le tonton mentor joué par Marc Lavoine qu'on n' avait pas vu sur grand écran depuis son petit rôle dans "Le Talent de mes Amis" (2015) de et avec Alex Lutz, Sveva Alviti vue dans le rôle titre dans "Dalida" (2017) de Liza Azuelos et, en prime, en guest-star un des acteurs fétiches de Tarantino : Michael Madsen...

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Le réalisateur co-signe le scénario à six mains dont Daive Cohen qui avait croisé Kev Adams à l'occasion du film "Fiston" (2014) de Pascal Bourdiaux où Kev prenait des cours de drague (!), et surtout co-responsable des nanards "Les nouvelles aventures de Aladin" (2015) de Arthur Benzaquen "Les nouvelles aventures de Cendrillon" (2017) de Lionel Steketee. Le film démarre très mal quand déjà les auteurs confondent sex addict avec woman addict, love addict ou tout simplement érotomane. Bref, le personnage joué par Kev Adams n'est certainement pas un amoureux des femmes mais juste un dragueur invétéré (et on pourrait encore débattre sur la nuance avec séducteur...). Donc, au départ il ne s'agit nullement d'amour comme le sous-entend très lourdement la promo autour du film. En tous cas, pour nous y faire croire on n'a pas lésiné sur les clichés avec un Kev Adams métamorphosé en golden boy genre jeune trader aux dents longues à qui aucune femme ne peut résister. Un minimum de vraisemblance aurait été judicieux, aussi bien sur le taux de réussite du tombeur que sur la caricature choisie par Kev Adams auquel on croit peu puisqu'il agit toujours et encore comme un ado à la gueule de clown.

Un soucis donc, il ne s'efface jamais derrière son personnage, Kev Adams reste et joue toujours dans sa zone de confort ce qui n'empêche pas la bienveillance qu'il dégage. Ne parlons pas du personnage pathétique joué par Marc Lavoine qui, de surcroît en fait des tonnes, pas aidé par des dialogues peu inspirés. Le scénario est en soit un autre soucis. En effet, s'il est semé de caricatures (le tonton mentor) il l'est aussi de maladresses. Confondre et mêler les différentes addictions sans sourciller est une chose, mais aborder un tel sujet sans jamais le traiter ni même oser à minima l'érotisation et/ou le subversif est une faute. Heureusement, l'empathie de Kev Adams fera encore merveille auprès des plus jeunes, quelques séquences restent drôles et surtout on a droit à la malice de Mélanie Bernier. Rien d'exceptionnel donc, un film qui surnage tout juste et qui aurait simplement mérité plus d'audace et plus d'ambition que de poser une nouvelle pierre au piédestal de Kev Adams.

 

Note :                 

08/20

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