Chasseuse de Géants (2018) de Anders Walter

par Selenie  -  21 Juin 2018, 08:08  -  #Critiques de films

Ce film est l'exemple typique sur lequel les studios et producteurs façonnent une promo et une bande-annonce complètement mensongère et trompeuse. En effet, après le titre qui semble parlant la bande-annonce confirme l'idée qu'il s'agit d'une aventure Heroic Fantasy où une jeune fille est l'élue qui doit sauver sa ville d'une invasion de géants malfaisants. Pour son premier long métrage le réalisateur Anders Walter, il adapte ainsi le roman graphique "I Kill Giants" de J.M. Ken Niimura et Joe Kelly, ce dernier signant également le scénario. Le projet est peoduit par un duo bien connu le cinéaste Chris Columbus et son producteur habituel Mark Radcliffe de "Madame Doubtfire" (1994) à "Percy Jackson le voleur de foudre" (2010) en passant par "Harry Potter à l'école des Sorciers" (2001)... On suit donc Barbara, jeune adolescente solitaire qui est en conflit permanent avec son entourage. Barbara s'enferme sur elle-même car personne ne la croit dans sa mission contre les géants... A la base, le speech est classique voir éculé dans le genre, on peut ainsi penser à des films comme "Le Secret de Terabithia" (2007) de Gabor Csupo, "Les Chroniques de Spiderwick" (2008) de Mark Waters voir même "Jack et le Chasseur de Géants" (2013) de Bryan Singer...

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La petite héroïne est interprétée par Madison Wolfe qui a débuté à seulement 10 ans dans "Moi, Député" (2012) de Jay Roach et vue récemment dans "Conjuring 2 : le cas Enfield" (2016) de James Wan. On constate que le casting est essentiellement féminin, la soeur aînée est jouée par Imogen Poots vue dans "Green Room" (2016) de Jeremy Saulnier, la psychologue par Zoé Saldana en mode pause entre deux blockbusters et vue récemment dans "Avengers : Infinity War" (2018) des frères Russo et la maman par Jennifer Ehle vue dans "50 Nuances de Grey" (2015) de Sam Taylor-Johnson. Très vite on s'aperçoit qu'en fait il s'agit d'un simple ersatz de l'un des meilleurs films 2017, "Quelques Minutes après Minuit" (2017) de Juan Antonio Bayona... Le film prend beaucoup de temps à démarrer, tombant simplement dans l'écueil habituel de l'ado incomprise et marginale mais évidemment intelligente et débrouillarde.

Résultat l'ennui s'installe jusqu'à ce qu'on comprenne qu'il n'y nul Heroic Fantasy mais juste un drame sous-jacent et un fond pédo-psychologique. Malheureusement il reste toujours à lutter contre l'ennui, la faute à un rythme monotone et, surtout, à des géants bien peu présents. Ajouté à des effets spéciaux médiocres et ce film fini comme une pâle copie de "Quelques Minuit..."... L'effet mensonger et trompeur de la promo entourant le film accentue sans doute la frustration. Il manque un univers fantasmagorique plus parlant, ce qui aurait offert un rythme moins monotone. Dommage, car l'émotion est bien là, les actrices jouent merveilleusement bien et le scénario offre une évolution intelligente au niveau pédo-psychologique.

 

Note :            

12/20

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