Jurassic World : Fallen Kingdom (2018) de Juan Antonio Bayona
Ce 5ème opus de la saga "Jurassic Park" est la suite attendue et logique après le succès phénoménal de "Jurassic World" (2015) de Colin Trevorrow qui a amassé pas moins de 1 671 713 208 dollars au box-office mondial ce qui en fait le 5ème plus gros succès en billets verts de l'histoire. Par contre, si Trevorrow devait reprendre cette suite il a dû laisser sa place après avoir été choisi pour réaliser le prochain "Star Wars IX" (2019), même si ensuite il sera lui-même remplacé... C'est donc Juan Antonio Bayona qui est choisi pour reprendre le flambeau, un grand réalisateur auquel on doit les excellents "L'Orphelinat" (2007), "The Impossible" (2012) et surtout "Quelques minutes avant Minuit" (2017). Néanmoins, Colin Trevorrow resta impliqué en produisant et co-signant le scénario avec Derek Connolly qui était déjà du précédent. On retrouve le couple phare de "Jurassic World" avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard avec en prime un caméo "sérieux" de Jeff Goldblum.
A leurs côtés des acteurs expérimentés comme Toby Jones, James Cromwell et Geraldine Chaplin et d'autres plus méconnus et/ou débutants dont le méchant Rafe Spall (fils de Timothy) et la jeunesse qui n'en veut avec Justice Smith (non aucun lien avec Will !) vu dans "La Face cachée de Margo" (2015) de Jake Schreier, Daniella Pineda vue dans série TV "The Detour" (2016-...) et la toute jeune Isabella Sermon... Cette fois, les dinos semblent destinés à connaitre une seconde extinction sur une ile volcanique avant qu'un mécène propose de sauver un maximum de dinos en les transportant sur une ile paradisiaque... A première vue le speech n'est pas des plus originaux, alliant l'extinction à un déluge de feu et avec une transfert qui renvoie irrémédiablement à "Le Monde Perdu" (1997) de Steven Spielberg. L'atout pourrait donc être l'angle de vue prévu puisque Bayona a annoncé que cette suite serait "bien plus effrayante". Le film se scinde en deux, la première partie sur l'ile volcanique avec une grosse partie pyrotechnique à la fois logique et omniprésente et un rebondissement aussi convenu qu'éculé dans le genre. La seconde partie est vue en quasi huis clos avec les meilleurs moments mais avec un maximum d'incohérences et de simple stupidité.
D'abord on notera un couple Pratt-Howard qui semble moins fonctionner, pour ne pas dire que les acteurs sont là par simple obligation contractuelle. Pour la première partie le vrai bémol réside donc essentiellement dans ce rebondissement qui n'en est pas franchement un tant on le voit arriver à des kilomètres. Résultat, sans surprise et un intérêt qui repose sur les effets spéciaux et le spectaculaire. La seconde partie est plus écrite mais dans le même temps on constate trop de choses qui ne vont pas. Par exemple rappelons que les ADN des différentes espèces existent et sont stockées depuis le premier "Jurassic Park". Ensuite on reste perplexe quand on nous indique clairement qu'un dino peut sentir à humain à 2km, car il semble qu'à 3 mètres ne se soit pas possible ?! Ouvrir une sphère roulant avec un simple couteau est tout aussi bête,... etc... On apprécie un bon mix entre animatronique et numérique, les effets spéciaux restent une belle réussite. Un bestiaire qui manque sans doute un peu de diversité même si le nouveau Indoraptor est particulièrement bien pensé. Sans doute le moins abouti de la franchise à ce jour, avec le risque énorme de se "Transformeriser". Un divertissement "pop-corn" qui se regarde comme on dit...
Note :