Bumblebee (2018) de Travis Knight
Alors que le réalisateur-producteur Michael Bay avait annoncé qu'il ne tournerait plus de suites à l'ultime "Transformers : the Last Knight" (2017) voici donc que surgît le premier spin-off de la franchise. Pas surprenant pour un sou, ce spin-off reprend comme héros l'autobot Bumblebee et en profite pour devenir également un prequel puisque l'histoire se déroule dans les années 80, soit une vingtaine d'année avant les faits survenus dans "Transformers" (2007)... La production est toujours assurée par la même équipe donc dont Michael Bay et Steven Spielberg, mais cette fois Bay laisse sa place derrière la caméra au cinéaste Travis Knight. Un choix qui peut paraître surprenant puisqu'il est surtout spécialiste de l'animation en tant que directeur de l'animation et vice-président des studios Laika, notamment en ayant été animateur et producteur sur "L'Etrange Pouvoir de Norman" (2012) de Sam Fell et Chris Butler et, surtout, en ayant signé l'excellent "Kubo et l'Armure Magique" (2016). Il met en image donc un scénario signé Christina Hodson auteur des thrillers plutôt médiocres "Oppression" (2016) de Farren Blackburn et "Rivales" (2017) de Denise Di Novi.
Comme toujours Bumblebee se doit d'être accompagné par un ou une ado, cette fois ce sera une héroïne incarnée par la belle Hailee Steinfeld révélation de "True Grit" (2010) des frères Coen qui a aussi prêté sa voix récemment à l'excellent "Spider-Man : New Generation" (2018)... Elle est entourée d'acteurs peu bankable, abonnés aux seconds rôles le plus souvent avec John Cena dont le rôle le plus important reste à ce jour dans "The Wall" (2017) de Doug Liman, et John Ortiz vu entre autres dans "Kong : Skull Island" (2017) de Jordan Vogt-Roberts et "Peppermint" (2018) de Pierre Morel... Le retour aux années 80 impose unecertaine nostalgie devenue à la mode depuis quelques temps, notamment la décennie sera porté aux nues avec le très attendu nouveau MCU, "Captain Marvel" (2019). Ce retour en arrière permet également à Bumblebee de revenir aux sources en occultant le fait qu'il a été une Chevrolet Camaro durant toute la saga et qu'il est dans ce spin-off à nouveaux une Volskwagen Coccinelle à l'instar de la série TV animée des années 80. Le speech s'avère aussi peu innovant qu'orignal : Bumblebee est en fuite et mal en point, il est découvert par une ado qui le répare et deviennent ainsi très proche avant que trois Decepticons arrivent, à la recherche de leur ennemi en métal jaune... On pense évidemment beaucoup au speech du premier "Transformers" (2007) de Michael Bay. Une bonne dose du cliché adolescent avec une fille incomprise, solitaire qui se sous-estime mais qui est une as de la mécanique, qui reste très belle et forcément hyper intelligente et touchante.
Par contre le film s'avère moins bourrin qu'un film Bay-ien, le mixte entre action-humour-émotion est plutôt bien géré avec en prime le mixte pyrotechnie-nostalgie eighties qui offre un divertissement pop fun plutôt sympa. Un ton plus léger et familial qui coupe court à l'overdose mécanico-testostéronée de la franchise siglée Michael Bay. Quelques choix s'avèrent pourtant maladroits, comme le fait que Bumblebee réagisse parfois comme un petit chien plutôt qu'en ado, plus en égal donc avec son amie et, mine de rien, plus fidèle à l'oeuvre originelle et à son personnage ; et pas d'excuse de mémoire, il n'est pas amnésique à 100% et le fait de se prendre pour u animal de compagnie n'a pas de corrélation évidente. On tique aussi parfois à la résistance incroyable des humains (dont Charlie !) quand ils prennent un coup d'un robot géant !... Parfois mignon, parfois actionners efficace, le film est un divertissement honnête et agréable qui s'impose ainsi comme le meilleur de la franchise juste à côté du premier "Transformers". Sans pour autant être un grand film, la sauce prend une seconde fois mais c'est sans surprise.
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :