Finch (2021) de Miguel Sapochnik

par Selenie  -  16 Décembre 2021, 17:41  -  #Critiques de films

Voilà un film siglé Appel TV+ (une fois n'est pas coutume !) qui ne donne pas franchement envie tant le speech est éculé et galvaudé appuyé par une affiche gentillette qui parle d'elle-même. Une production entre amis puisque derrière ce projet il y a les sociétés ImageMovers, Playtone et Amblin qui sont respectivement les sociétés de Robert Zemeckis, Tom hanks et Steven Spielberg, trois amis qui ont déjà travaillé ensemble de nombreuses fois et souvent pour du très bon d'où l'apparente surprise de les voir se lancer dans un projet aussi basique. Le scénario est écrit par deux débutants à l'écriture, mais expérimenté sur d'autres postes, Craig Luck qui était jusque là assistant réalisateur et/ou producteur sur des productions comme "Maléfique" (2014) de Robert Stromberg, "Cendrillon" (2015) de Kenneth Branagh, "The Passager" (2018) de jaume Collet-Serra et "Annihilation" (2018) de Alex Garland, puis plus étonnant encore Ivor Powell dont la gloire est d'avoir été producteur des trois premiers chefs d'oeuvre "Duellistes" (1977), "Alien le Huitième Passager" (1979) et "Blade Runner" (1982) tous de Ridley Scott. La réalisation est confiée à Miguel Sapochnik dont ce n'est que le second film après "Repo men" (2014) et après quelques séries TV dont surtout le culte "Games of Throne" (2015-2019)...

Dans un monde apocalyptique en proie à un réchauffement solaire fatal, Finch vit reclus avec son chien. Mais se sachant mourant, cet ancien ingénieur construit un robot pour qu'il sache ensuite s'occuper de son chien. Souffrant de solitude, et la maladie gagnant du terrain il va tout faire pour que son chien accepte le robot avant son départ... Le rôle titre est logiquement incarné par la star Tom Hanks qui collabore donc une énième fois avec le duo Zemeckis-Spielberg après quelques grands films comme "Il Faut Sauver le Soldat Ryan" (1998) ou "Le Pont des Espions" (2015) pour Spielberg, "Forrest Gump" (1994), bientôt "Pinocchio" (2022) pour Zemeckis et surtout on notera "Seul au Monde" (2000) auquel on ne peut que penser à propos de "Finch". Le robot est incarné en Motion Capture par Caleb Landry Jones, acteur remarqué dans des films comme "Queen and Country" (2014) de John Boorman, "Three Billboards" (2017) des frères Coen ou encore "The Dead Don't Die" (2019) de Jim Jarmush. Vu l'histoire, nul besoin d'un gros casting, tout reposant sur Finch/Hanks mais citons les petits rôles joués par Samira Wiley  révélée dans la série TV "Orange is the New Black" (2013-2019) et vue dans la série TV "The Handmaid's Tale" (2017-...) et le film "Detroit" (2017) de Kathryn Bigelow, Laura Harrier vue dans "Spider-Man : Homecoming" (2017) de Jon Watts et "BlacKkKlansman" (2018) de Spike Lee, et enfin Skeet Ulrich vu récement dans la série TV "Riverdale" (2017-2020) mais ancien espoir de "Scream" (1996) de Wes Craven et "Chevauchée avec le Diable" (1999) de Ang Lee qu'on a plus vu au cinéma depuis "Blindés" (2009) de Nimrod Antal... Un film donc qui sent bon le réchauffé, qui empreinte un peu partout, citons entre autres exemples des films comme "Seul au Monde" (2000) déjà cité, "Je suis une Légende" (2007) de Francis Lawrence, "Chappie" (2015) de Neill Blomkamp ou encore "Archive" (2021) de Gavin Rothery. Ainsi, la star au plus fort capital sympathie a un chien sympa comme tout et s'offre un robot juste assez mignon pour nous émouvoir et nous faire sourire.

Un trio qui donne une équation à forte dose d'empathie injectée de façon imparable bien que très attendue. En effet, tout repose sur ce trio dont on devine parfaitement l'issue de leur aventure. Tout paraît si convenu qu'on se dit que ça va être long. Mais finalement on se prend à suivre ce trio et à apprécier les quelques idées qui sauvent le film de l'ennui. La première bonne idée est de ne pas être trop explicatif, juste quelques flash-backs, et surtout on n'apprend pas grand chose du reste de l'humanité ce qui permet aussi une petite partie sous tension, un court passage qui nous surprend par son côté thriller survivaliste. Les décors constitue mine de rien un quatrième personnage logique vis à vis d'un soleil devenu meurtrier, et on ne peut que saluer les effets spéciaux, le robot est superbement réussi sur le fond comme sur la forme même si on peut de poser la question de son autonomie (batterie ?!). Un robot qui volerait presque la vedette à Tom Hanks d'ailleurs. En effet l'acteur nous joue sa carte habituelle de bon copain, le gars normal façon gendre idéal qui a fait son succès même "Seul au Monde" ! Mais l'humour comme l'émotion vient bel et bien du robot, paramétrer à seulement "70%" il oscille entre benêt malgré lui et sidekick maladroit, il nous fait sourire, nous touche et nous émeut. A contrario on peut penser que le chien est sans doute sous-exploité. Mais au final Miguel Sapochnik signe un film plutôt réussit, un road movie mêlé à un buddy movie qui s'avère malin, une bonne surprise à défaut d'être audacieux.

 

Note :            

 

13/20

 

Pour info bonus, Note de mon fils de 12 ans :               

12/20
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