Le Manoir Hanté (2023) de Justin Simien

par Selenie  -  27 Juillet 2023, 14:50  -  #Critiques de films

Nouvelle adaptation de l'attraction Disney "The Haunted Mansion" qui est présente dans la plupart des parcs Disney. C'est le second film tiré de cette attraction après "Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes" (2003) de Rob Minkoff. Le film est réalisé par Justin Simien remarqué pour sa comédie militante "Dear White People" (2014) et le scénario est signé de Katie Dippold scénariste des comédies "Les Flingueuses" (2013) et "S.O.S. Fantômes" (2016) tous deux de Paul Feig et avec Melissa McCarthy. Disney a confiance à ce second film malgré le relatif échec en 2003 puisque cette nouvelle production est tout de même dotée d'un budget très confortable de 157 millions de dollars. Si le film reste une comédie il semble que la dimension horreur fait peur (sans jeu de mot !) puisqu'il est interdit au moins de 13 ans non accompagné aux Etats-Unis, contrairement comme toujours à la Frace où il reste tous publics... Gabbie démarre une nouvelle vie et s'installe à la Nouvelle Orléans avec son jeune fils Travis. Elle finit par acheter un manoir trop grand pour eux deux mais dont le prix étrangement bas a fini par la convaincre. Malheureusement, bientôt d'étranges phénomènes se produisent. Gabbie fait alors appel à un prêtre exorciste qui décide de réunir une équipe afin de l'aider contre les entités qui hantent le manoir...

Gabbie la maman est interprétée par Rosario Dawson vue dernièrement dans "Retour à Zombieland" (2019) de Ruben Fleischer, "Jay et Bob Contre-Attaquent... Encore" (2019) et "Clerks 3" (2022) tous deux de et avec Kevin Smith, tandis que son fils est joué par le jeune Chase W. Dillon remarqué dans la série TV "The Underground Railraod" (2021-...). L'équipe est composé donc de Owen Wilson vu dans "Marry Me" (2022) de Kat Coiro et "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" (2023) de Peyton Reed, Lakeith Stanfield vu dans "A Couteaux Tirés" (2019) de Rian Johnson et "Judas and the Black Messiah" (2021) de Shaka King, Tiffany Haddish vue dans "Like a Boss" (2020) de Miguel Arteta, "The Card Counter" (2022) de Paul Schrader et "Un Talent en Or Massif" (2022) de Tom Gornican, puis Danny DeVito vu dans "Dumbo" (2019) de Tim Burton, "Jumanji : Next Level" (2019) de Jake Kasdan et "Le Survivant" (2021) de Barry Levinson. Citons ensuite Jamie Lee Curtis vue dans les dernies "Halloween" (2021-2022) tous deux de David Gordon Green et le récent lauréat des Oscars "Everyting Everywhere All at the Once" (2022) de Dan Kwan et Daniel Scheinert, Jared Leto vu dans "House of Gucci" (2021) de Ridley Scott et "Morbius" (2022) de Daniel Espinosa, Wynona Ryder vue dans "Gone in the Night" (2022) de Eli Horowitz et bientôt dans la suite "Beetlejuice 2" (2024) de Tim Burton, et enfin Hasan Minhai vu dans "L'Espion qui m'a Larguée" (2018) de Susanna Fogel et "Le Challenge" (2023) de Gene Stupnitsky... Une production Disney, c'est déjà assuré d'être mièvre et sans conséquence psychologique. Le film est classé PG-13 aux Etats-Unis soit "accord parental fortement recommandé" au moins de 13 ans, et disons-le tout net ça reste un bon Disney de base inoffensif et clairement tous publics !

Ca commence mollement, le manoir hanté est d'emblée celui d'un parc d'attraction tant rien ne fait film d'horreur, l'esthétique vend du rêve ou plutôt annonce fièrement le film familial. Aucun risque de cauchemar. Les effets spéciaux sont par contre très bons, le casting presque parfait aussi (l'enfant est très mauvais) dont on apprécie surtout Lakeith Stanfield et un Danny De Vito de retour en forme. Le scénario est basique, le surjeu trop systématique, les gags sont pour la plupart éculés et sans aucune inventivité. C'est beaucoup trop sage pour oser proposer ce film aux ados. C'est si sage, si limpide, si calibré qu'il y a grand risque de somnolence voir de sieste. Bref, ce film confirme que Disney s'enfonce dans le pire du pire depuis la création de Disney +, à force de ne voir que par les canevas copiés-collés et tous publics la firme aux Grandes Oreilles vend son âme au diable. 

 

Note :                 

06/20
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