Quiet Life (2025) de Alexandros Avranas

par Selenie  -  9 Janvier 2025, 04:35  -  #Critiques de films

Après des films comme "Miss Violence" (2013) et "Dark Murders" (2016) le réalisateur-scénariste grec Alexandros Avranas revient avec une histoire originale sur un sujet aussi délicat que méconnu appelé "Le syndrome de résignation" (Tout savoir ICI !). Le cinéaste en a entendu parler en 2018 par un article du New Yorker. Le réalisateur-scénariste s'est énormément documenté sur le sujet en rencontrant notamment les spécialistes Elizabeth Hultcrantz, Karl Sallin ou Arash Javanbakht. Pour son histoire, le cinéaste a décidé de la situer en Suède, d'abord parce que les premiers cas y ont été signalé, ensuite pour le paradoxe car ce pays a un statut et une réputation qu'on cite souvent en exemple... Suède en 2018, dans l'espoir d'une vie meilleure Serguei, Natalia et leurs deux filles on été contraints de fuir leur pays natal. Malgré tous leurs efforts pour s'intégrer leur demande d'asile est rejetée. Soudainement, katja, leur plus jeune fille s'effondre et tombe dans le coma. On commence alors à parler d'un nouveau syndrôme... 

Les parents sont incarnés par Chulpan Khamatova révélée par "Good Bye Lenin !" (2003) de Wolfgang Becker et vue plus récemment dans  "Noureev" (2019) de Ralph Fiennes et "La Fièvre de Petrov" (2021) de Kirill Serebrennikov, puis Grigoriy Bobrygin vu dans "Un Homme très Recherché" (2014) de Anton Corbjin, "Black Sea" (2015) de Kevin MacDonald et "Un traître Idéal" (2016) de Susanna White. Leurs filles sont jouées par les jeunes Naomi Lamp et Miroslava Pashutina. Citons ensuite Lisa Loven Kongsli apparue dans "The Lion Woman" (2018) de Vibeke Idsoe, "Wonder Woman" (2017) de Patty Jenkins ou "Justice League" (2017) de Zack Snyder et retrouve après "Snow Therapy" (2014) de Ruben Östlund son partenaire Johannes Kuhnke vu dans "The House that Jack Built" (2018) de Lars Von Trier ou "Cibles Mouvantes" (2021) de Alain Darborg, Anna Bjelkerud vue dans "Hotell" (2017) de Lisa Langseth, "The Giant" (2020) de Johannes Nyholm ou "Comedy Queen" (2022) de Sanna Lenken, Frans Isotalo remarqué dans "A Very Englishman" (2013) de Michael Winterbottom, Sofia Pekkari surtout vue dans la série TV "Meurtres à Sandham" (2010-2012), puis Kristjan Üksküla vue dans "Crosswind - la Croisée des Vents" (2015) de Marrti Helde ou "Mrs Chatterjee vs Norway" (2023) de Ashima Chibber... Le sujet est grave, d'actualité et fort intéressant notamment et surtout car il reste méconnu chez nous alors qu'il semble que ce syndrome de résignation soit bel et bien avéré ; en effet ça reste très étonnant que ce syndrome n'existe qu'en Suède ?! Cette question plus les choix du réalisateurs font qu'on se détache d'autant plus émotionnellement de cette histoire qui paraît plus une idée de film d'anticipation. Les décors sont étonnamment épuré, impersonnels, et correspond à une mise en scène clinique et très sophistiqué digne de quelques films dystopique et/ou sur les films au thématique de deshumanisation entre "Bienvenue à Gattaca" (1998) de Andrew Niccol et "La Vie des Autres" (2007) de Florian Henckel Von Donnersmarck.

Le soucis c'est qu'on tente de nous relater des faits récents et actuels, donc censés être ancré dans notre réalité alors que le cinéaste choisit une style visuel surréaliste idéal pour film d'anticipation ce qui arase forcément la véracité ou l'authenticité des événements. Entre les décors à la SF et le jeu appuyé pour ne pas dire caricatural façon droïde des protagonistes il est difficile de ressentir quoi que ce soit jusqu'à ce qu'arrive ce petit rebondissement qui change tout... ATTENTION SPOILERS !... les parents exigent de reprendre leurs enfants, mais alors pourquoi avoir subit avant toutes les décisions arbitraires sur les soins de leurs enfants s'il suffisait qu'ils imposent leur volonté sur la garde des enfants ?!... FIN SPOILERS !... Un tournant dans le film, improbable ou incohérent, mais qui permet soudain au film de s'humaniser en se focalisant désormais sur la cellule familiale et leur "reconstruction". La seconde partie du film s'avère plus touchante avec plusieurs  jolies séquences qui ne manquent ni d'émotion ni d'une certaine poésie. Mais le propos du film se montre donc bien vain puisque regroupé surtout dans une première partie aseptisé et beaucoup trop hors cadre d'époque pour convaincre. Première déception 2025.

 

Note :                 

11/20
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