Chime (2025) de Kiyoshi Kurosawa

par Selenie  -  30 Mai 2025, 08:50  -  #Critiques de films

Grand cinéaste japonais avec notamment avec les longs métrages "Cure" (1997), "Kaïro" (2001), "Shokuzai" (2012) ou "Les Amants Sacrifiés" (2020), voici un interlude plus courts avec un moyen métrage de 45 mn juste avant les sorties successives et rapprochées de ses nouveaux longs métrages "La Voie du Serpent" (2025 et "Cloud" (2025). Kiyoshi Kurosawa est une nouvelle fois réalisateur-scénariste de son projet interdit au moins de 12 ans... 

 

Tashiro entend un carillon que personne d'autre n'entend. Tashiro affirme qu'une machine s'est greffée à son cerveau. Le "Chime" résonne encore et encore. Matsuoka, son professeur de cuisine tente de l'aider, mais le "Chime" résonne encore... 

Tashiro est joué par Seiichi Kohinata vu dans "Hoshikuzu no Machi" (2020) de Yasukasu Sugiyama ou "Samâ Firumu ni Notte" (2020) de Sôchi Masumoto, tandis que le professeur de cuisine est joué par Mutsuo Yoshioka vu dans "Onoda - 10000 Nuits dans la Jungle" (2021) de Arthur Harari et "Kappei" (2022) de Takashi Hirano, puis retrouvera Yoshiyoshi Arakawa et son réalisateur dans "Cloud" (2025), et retrouve après "Invasion" (2017) de Kiyoshi Kurosawa son partenaire Junpei Yasui vu dans "Moeyo Ken" (2021) de Masato Harada ou "Dependence" (2023) de Kento Yamaguchi. Citons ensuite  Tomoko Tabata vu dans "La Servante et le Samouraï" (2004) de Yoji Yamada, "Hana" (2006) de Hirokazu Kore-Eda ou "Musuem" (2016) de Keishi Ôtomo, Ikkei Watanabe vu dans "Kamen Gakuen" (2000) de Takashi Komatsu, "Hesomori" (2011) de Tomomi Iriya ou "Winny" (2023) de Yusaku Matsumoto, Hana Amano vu dans "Kanojo Rairai" (2021) de Tatsuya Yamanishi ou "Minna no Uta" (2023) de Takashi Shimizu, Koji Seki "The Long Excuse" (2016) de Miwa Nishikawa ou "Polar Night" (2023) de Nagisa Isogai, Giiko vu dans "Rock and Roll Strip" (2020) de Hanta Kinoshita ou "Remember to Breathe" (2022) de Masakazu Sugita, Noa Kawazoe vu dans "Tokyo Vampire Hotel" (2022) de Sion Sono ou "Immersion" (2023) de Takashi Shimizu, Koki Ishige vu dans "Pan to Bus to Nidome no Hatsukoi" (2017) de Rikiya Imaizumi, puis enfin Tomoko Tabata vu dans "Sankaku" (2010) de Keisuke Yoshida, "Suzuki Sensei" (2013) de Hayato Kawai ou "Itosato" (2018) de Mikiya Kashima...

Un moyen métrage plein de promesses, aussi singulier qu'intrigant qui se situe à la lizière entre film d'horreur et thriller psychologique. Kurosawa instaure d'emblée un climax pesant qui sied parfaitement à l'austérité ou plutôt la pudeur nippone. Le stagiaire est inquiétant, impose une peur viscérale car on a toujours peur d'une chose ou d'un comportement qu'on ne comprend pas. La dimension psychologique prend le pas sur l'intrigue, l'atmosphère aussi énigmatique que malaisante prend le pas sur le scénario et finalement on comprend qu'il n'y a pas d'intrigue, pas d'enjeu ni tenant et aboutissant. En effet, plusieurs pistes sont lancées ou amorcées comme le son du carillon, la possession, l'enquête policière, l'étrangeté de la famille du professeur culinaire, mais à  chaque fois ça n'amène à rien, que de fausses pistes au point qu'aucune sorte de suspense ne peut se mettre en place. Finalement on comprend surtout que le réalisateur n'a rien à raconter, que ce sont 45 mn sans véritable histoire et qu'il s'agit uniquement d'un impressionnant mais vain exercice de style. Dommage.

 

Note :                 

10/20
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