L'Ultime Braquage (2025) de Frederik Louis Hviid

par Selenie  -  29 Mai 2025, 12:27  -  #Critiques de films

Nouveau long métrage pour le danois Frederik Louis Hviid après l'efficace "Shorta" (2021), mais cette fois il est en solo, sans Anders Olholm. Pour ce nouveau projet écrit par Anders Frithiof August à qui on doit les scénario de "La Chambre d'en Face" (2016) de Michael Noer ou "Les Enquêtes du Departement V : Effet Papillon" (2022) de Martin Zandvliet, l'inspiration vient d'un fait divers réel qui serait plutôt banal aux Etats-Unis mais qui au Danemark a particulièrement défrayé la chronique ; en effet à l'époque la société danoise reposait beaucoup sur le civisme et le respect mutuel mais ce braquage violent a créé une rupture, beaucoup considère que depuis la société danoise a connu un effet "avant/après". Le cinéaste a déclaré que c'est "cette onde de choc social qu'il a voulu retranscrire au-delà du récit criminel"... Une équipe de braqueurs chevronnés prépare méticuleusement un gros coup. Un braquage qui se doit d'être rapide, brutal, sans bavure et sans trace. Mais une petite erreur va tout changer, l'équipe va devoir tout abandonner et disparaître de façon aussi rapide et brutal... 

L'équipe est constitué de Gustav Dyekjaer Giese remarqué dans "Northwest" (2013) de Michael Noer et vu dans "Invasion Day" (2017) de Roni Ezra ou "Riders of Justice" (2021) de Anders Thomas Jensen et retrouve son réalisateur après la série TV "Prisoner" (2023), le frenchy Reda Kateb qui joue une nouvelle fois à l'étranger après "Zero Dark City" (2012) de Kathryn Bigelow et "Lost River" (2015) de Ryan Gosling, et retrouve le milieu du crime comme dans "Frères Ennemis" (2018) de David Oelhoffen ou "Omar la Fraise" (2023) de Elias Belkeddar, Amanda Collin vue dans "Les Enquêtes du Departement V : Delivrance" (2016) de Hans Petter Moland, "Darkland" (2017) de Fenar Ahmad ou "King's Land" (2023) de Nikolaj Arcel, Christopher Wagelin vu dans "Easy Money" (2010) de Daniel Espinosa, "Borg/McEnroe" (2017) de Janus Metz Pedersen ou "Le Coupable Idéal" (2020) de Mikael Hafstrom, Jens Hultén aperçu dans "Skyfall" (2012) de Sam Mendes ou "Mission Impossible : Rogue Nation" (2015) de Christopher McQuarrie, Sandra Stojiljkovic remarquée dans la série TV "Thin Blue Line"(2021-2022), Anders Hove vu dans "Les Idiots" (1998), "Le Direktor" (2007) et "Nymphomaniac" (2013) tous trois de Lars Von Trier et plus récemment dans "Les Enquêtes du Departement V : Dossier 64" (2019) de Chrstoffer Boe, puis enfin Camilla Lau apparue dans la série TV "Au Nom du Père - Ride upon the Storm" (2017-2018)... La scène d'ouverture (en plan-séquence) est prenante, sous tension palpable et d'un réalisme qui impose le style du film, mais dans le même temps on se dit que ces braqueurs sont des amateurs bas du front... ATTENTION SPOILERS !... on nous vend un équipe "chevronnée" mais ils braquent un fourgon sans connaître le B.A.BA, à savoir ouvrir les coffres, mais en plus ils ont la bêtise de tuer de sang froid sans même repartir avec un gain, tout ça pour ça ?!... FIN SPOILERS !... Le film est doté d'un scénario assez convenu, aussi éculé que la plupart des films du genre avec les préparations de l'opération, quelques instants familles avant le casse et les conflits internes, rien de bien innovant donc.

On est surtout déçu car le réalisateur a déclaré vouloir montré l'effet "avant-après" du braquage mais jamais le récit ne s'attarde sur un quelconque point de vue sociétal ou social outre quelques passages radios en filigrane. Le réalisme ambiant est a salué mais ce n'est pas non plus surprenant mais on focalise vite sur les maladresses ou les stupidités des braqueurs, et même du personnage principal, le boxeur/Giese... ATTENTION SPOILERS !... à peine affirme-t-il qu'il arrête les conneries qu'il s'engage pour le braquage, lors de la fuite il se retrouve confronter à une vigile mais il ne remet pas sa cagoule (la base !), le timing est serré mais il perdu temps encore et encore pour ramasser quelques billets pour une sorte de concours bête vis à vis d'un autre braquage (et ça se dit pro ?!)... FIN SPOILERS !... Et enfin, aucun des protagonistes n'apportent de l'émotion ou un temps soit peu d'intérêt, ni psychologique (trop caricatural) ni empathique (tous des truands prêt à tout). Les seconds rôles sont inintéressants ou superflus, surtout les femmes par ailleurs dont une vigile qui ne sert pas à grand chose dans l'intrigue. Un film de braquage trop balisé, trop banal, à des années-lumières de la précision de "L'Utime Razzia" (1956) de Stanley Kubrick ou de l'ampleur et de l'efficacité de "Heat" (1995) de Michael Mann.

 

Note :                 

10/20
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C'est du déroulement, du déroulement, du déroulement... Les maladresses et les gaffes, la "fadeur" des protagonistes, accentuent peut-être cet effet de réalisme, aux antipodes, je dirais, de l'esbroufe et des outrances hollywoodienne irréalistes?<br /> Pendant le film, la tête du "Marocain" me disait quelque chose, ce n'est qu'une fois sorti que j'ai pu faire le lien avec Omar la Fraise.<br /> (s) ta d loi du ciné, "squatter" chez dasola
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