King Kong (1933) de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper

par Selenie  -  14 Août 2013, 10:49  -  #Critiques de films

Enorme film, un monument du film fantastique précurseur du genre et notamment de "Godzilla"... A l'époque le succès du film sauva la RKO de la faillite et il fallut attendre le succès de "Les Révoltés du Bounty" (1935) de Franck Lloyd pour retrouver un tel succès. L'aura du film débute avec sa création puisque, chose rare, "King Kong" n'est pas une adaptation mais une oeuvre originale d'après une idée géniale et un scénario de Ernest B. Schoedsack. L'histoire du grand singe est devenue universelle, des hommes "civilisés" qui partent tourner un film au large de Sumatra (et non en Afrique !) sur l'ile du Crâne, découvre un "monde perdu" avec un gorille géant, des animaux préhistoriques et un tribu indigène, après quelques aventures ces hommes civilisés reviennent en conquérant dans leur ville de la démesure New-York avec un King Kong enchainé...

King Konghttp://blogdematt.kouryu.info/images/200610/king_kong/PDVD033.jpg

King Kong est animé par le premier génie des effets spéciaux (après Méliès) Willis O'Brien qui créa pour se faire une maquette qu'il fallait animé image par image ; O'Brien sera d'ailleurs le maitre du célèbre Ray Harryhausen qui perfectionnera le système sur par exemple "Jason et les argonautes" (1963) de Don Chaffey... Précisons que deux scènes cultes du film n'étaient pas visibles en 1933 (trop choquantes à l'époque !), elles seront intégrées en 1971 : la scène où Fay Wray est dénudée par Kong et celle où des marins se font dévorés par une araignée géante... Ce film est un chef d'oeuvre unique, bien avant certains films des seventies "King Kong" fit sensation et il faut s'imaginer le choc des images sur un public de 1933, alors en pleine crise du Krach bouriser de 1929. A noter également que Fay Wray interprète une femme qui a réellement peur, la panique et la frayeur sont omniprésentes, le côté "sentimental", très hollywoodien finalement des versions 1976 et 2005 retire un peu de cette frayeur bien plus réaliste. Créatif, original et techniquement éblouissant (oui oui n'oublions pas que ce film a 80 ans) un chef d'oeuvre de perfection du 7ème art.

 

Note :           

20/20

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :