The Vigil (2020) de Keith Thomas

par Selenie  -  31 Juillet 2020, 08:36  -  #Critiques de films

Premier long métrage pour Keith Thomas après son court métrage "Arkane" (2017). Son rêve était de signer un film d'horreur sous un "angle inédit". Après réflexion il a donc décider dedéplcare le concept dans la religion juive : "il y a quelques films avec des éléments bibliques ou un personnage de rabbin, mais rien qui ne soit dans ce monde-là ou qui vienne de ce monde-là. J'ai écrit le scénario et j'étais prêt à le tourner moi-même..."... En cherchant, on se rappelera pourtant "Possédée" (2012) de Ole Bornedal. Le réalisateur-scénariste précise : "Ca m'apparaissait fou que personne n'ait fait un film avec un tel concept. Je savais donc que je devais avoir un shomer seul avec un cadavre toute une nuit. Je savais que ça devait avoir une unité de lieu, que ça devait se dérouler en temps réel. Je savais que ça allait créer de la tension."...

Parmi les producteurs on trouve Jason Blum via sa société Blumhouse particulièrement réputé et spécialisé dans le genre avec les sagas horrifiques "Paranormal Activity" (2009-2015), "Insidious" (2009-2018) ou encore "American Nightmare" (2012-2018), et dernièrement le film "The Hunt" (2020) de Craig Zobel... A Brooklyn, Yakov s'est éloigné de la pratique religieuse suite à un drame. Malgré tout, par soucis financier il accepte d'assurer le rôle de shomer lors d'une veillée funèbre pour quelques heures. Presque seul, il va vite se retrouver confronté à des évènements étranges... Le rôle principal est incarné par Dave Davis aperçu dans plusieurs grands films dont "Logan" (2017) de James Mangold et vu récemment dans "USS Greyhound" (2020) de Aaron Schneider. La veuve est jouée par Lynn Cohen (morte début 2020) vue dans "Hunger Games : l'Embrasement" (2013) de Francis Lawrence et "Brooklyn Secret" (2019) de Isabel Sandoval. Citons aussi Fred Melamed un des acteurs réguliers chez Woody Allen mais vu aussi dans d'autres genres comme dans "Bone Tomahawk" (2015) et "Traîné sur le Bitume" (2019) tous deux de S. Craig Zahler... Le premier soucis qu'a rencontré le cinéaste est de trouver un démon assez puissant pour son histoire avant de trouver le Mazik : "C'est un démon censé habiter les endroits abandonnés. Il est plutôt obscur.

En fait, dansla communauté hassidique, le terme "mazik" est utilisé pour définir les enfants turbulents, genre : "c'est un mazik ce gamin". Je suis revenu à la définition d'origine, ce démon destructeur que l'on trouve dans certains textes."... Pourtant, ce Mazik est loin de valoir le Dibbouk du film "Possédée" est c'est là le premier bémol du film. Il semble que les recherches du cinéaste n'est pas permis de trouver des démons "juifs" à la mesure de l'enjeu. Car l'originalité du film réside essentiellement sur ce point, et au sein d'une communauté pratiquante. Le début est par ailleurs très intéressante, ouvrant sur une sorte de psychothérapie de foi qui ouvre des perspectives évidentes pour la suite. Mais très vite le rythme repose sur des flash-backs trop explicatifs et trop éloignés de l'intrigue principale. Le huis clos anxiogène est bien mis en place mais n'est pas exploité à fond, après les 35-40 premières minutes le scénario reste redondant avec des jumpscares plus ou moins efficaces mais souvent attendus. Le réalisateur-scénariste est trop hyper référencé et ne surprend jamais. Le pire arrive à la fin avec un dénouement trop facile, sans punch ni tension. Keith Thomas signe donc un film trop scolaire et trop sage pour convaincre pleinement.

Note :                

 

07/20

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