American Nightmare 5 : Sans Limites (2021) de Everardo Gout
5ème et ultime épisode de la saga "The Purge" (en V.O.) après "American Nightmare" (2013), "American Nightmare 2 : Anarchy" (2014), "American Nightmare 3 : Elections" (2016) et le prequel "American Nightmare 4 : les Origines" (2018). Donc ce 5ème film se déroule après le n°3 et est d'ores et déjà annoncé comme le dernier film de la franchise comme l'a déclaré le créateur James DeMonaco : "J"ai eu une idée en tête, je crois que je vais l'écrire. Je crois que c'est une bonne façon de tout boucler. Je crois que c'est ce que nous avons envie de faire avec ce nouveau film et je suis très enthousiaste. Quand j'ai eu cette idée et que je l'ai pitchée à toute l'équipe, ça leur a retourné le cerveau et je pense que ce sera un très bon point final, une belle manière de boucler la boucle." Comme depuis le début, on retrouve à la production Jason Blum fondateur de Blumhouse Productions spécialiste des films de genre à petit budget mais qui rapporte gros à l'instar justement de la franchise "The Purge" dont les 4 premiers films ont coûté entre 3 et 13 millions de dollars pour en rapporter entre 90 et 137 millions au box-office Monde ! Evidemmment on retrouve James DeMonaco producteur-scénariste de la saga ainsi que de la série TV "The Purge" (2018-...) et réalisateur des trois premiers opus mais cette fois la réalisation est confié à Everardo Gout qui a surtout travaillé sur des séries TV mais qui a aussi signé le film "Dias de Gracia" (2012). Ce dernier film a le budget le plus élevé de la saga avec 18 millions de dollars, et a d'ores et déjà engrangé plus de 50 millions au box-office Monde ce qui est déjà un succès en cette période de pandémie...
2048, la famille Tucker tient un ranch au Texas où le cowboy mexicain Juan a gagné l'estime du patriarche mais l'inimitié du fils. Mais chacun se cloître déjà en vu de la Purge annuelle. Mais alors que la famille Tucker et les proches de Juan ont survécu à la nuit d'horreur des "révolutionnaires" ont décidé de continuer la Purge malgré le lever du soleil et la fin officielle de la Purge. La famille Tucker est d'abord attaquée alors que tout le pays semble sombrer dans un jeu de massacre et de vengeance sous couvert d'immigration... Le patriarche Tucker est incarné par Will Patton second couteau réputé de "Le Mystère Silkwood" (1983) de Mike Nichols à "Minari" (2021) de Lee Isaac Chung en passant par "Sens Unique" (1987) de Roger Donaldson, et dernièrement "Halloween" (2018) de David Gordon Green. Le fils est interprété par Josh Lucas vu dernièrement dans "Le Mans 66" (2019) de James Mangold et "The Secret : Dare to Dream" (2020) de Andy Tennant. Son épouse et sa soeur sont jouées par Cassidy Freeman surtout vue dans les séries TV et leurs dérivées comme "Les Experts" (2009-2012) ou "NCIS" (2016), puis Leven Rambin vue dans les films "Hunger Games" (2012) de Gary Ross, "Chasing Mavericks" (2012) de Michael Apted et Curtis Hanson et récemment dans l'excellent "Mank" (2020) de David Fincher. Le cowboy mexicain est joué par Tenoch Huerta révélé dans les très bons "Sleep Dealer" (2008) de Alex Rivera et "Sin Nombre" (2009) de Cary Joji Fukunaga, sa compagne est jouée par Ana de La Requera remarquée dans "Super Nacho" (2006) de Jared Hess et plus récemment dans "Army of the Dead" (2021) de Zack Snyder. Citons encore deux seconds rôles incarnés par Sammi Rotibi aperçu entre autre dans "Lord of War" (2005) de Andrew Niccol et "Maniac" (2012) de Franck Khalfoun, puis Zahn McClarnon qui retrouve Cassidy Freeman après la série TV "Longmire" (2012-2017) et vu dans "Bone Tomahawk" (2015) de S. Craig Zahler, "Doctor Sleep" (2019) de Mike Flanagan et "Togo" (2019) de Ericson Core... le plus grand changement dans cet opus est que la grande partie de l'histoire ne se déroule pas en vile ni la nuit avec un jeu du chat et de la souris avec des psychopathes de tous poils, cette fois la purge se fait au grand jour de façon moins "jeu de la mort" mais plus style "on fonce dans le tas", et avec un message politique moins discret et donc plus sérieux.
Ainsi le massacre se déroule en plein soleil texan, loin des sphères urbaines et bétonnées, tandis que le Texas n'est évidemment pas un choix hasardeux, symbole de l'Amérique profonde et frontalière avec un Mexique fourvoyeur d'immigrants et donc de son lot de boucs émissaires idéaux pour les "Trumpistes". Sur ce denier point le film se fait donc très démago, et se meut en film à message bien martelé alors que dans les précédents films le message était plus subliminal car nul besoin d'être répétitif ou insistant, ensuite parce que la Purge était aussi un moyen simplement primaire pour que des psychopathes et autres serial killers en puissance puisse solutionner des problèmes devenus insolubles (surpopulation, criminalité, immigration, surconsommation... etc...). Là-dessus le film ne fait donc pas dans la dentelle, surtout que cette fois la dite "révolution" transforme la Purge en guerre civile entre les antis-Purge et les pro-Purges sans la dimension guerilla et le chacun pour soi qui faisait le sel d'un cache-cache sanglant. Sur des points plus précis Mike Gunther le directeur des cascades et assistant-réalisateur depuis "American Nightmare 2" affirme que les combats ont été chorégraphié en fonction des aptitudes à se battre des protagonistes : par exemple Adela/La Reguera a un passé de guerilla et les cowboys du ranch sont logiquement des "cowboys" (?!). Ce qui est complètement ridicule, le raccourci de la guerilla mexicaine est un peu gros, les cowboys sont des vachers, et savoir tirer ne veut pas dire sa voir se battre... Bref niveau crédibilité ça reste tiré par les cheveux. Sinon quelques séquences laissent perplexes comme des petits engins contre un camion dont l'issue est pas franchement crédibles, des gens lambdas quasi tireurs d'élites, sans compter des militaires sans réactions... En conclusion on apprécie l'idée de départ (ranch, zone rurale, jour) mais on aurait aimé un message moins classique et démago pour un esprit "Purge" plus gratuit et anarchique plutôt que cette guerre civile presque en guerre rangée. Mais la boucle est effectivement bouclée et ça reste une pentalogie plutôt cohérente et efficace malgré les imperfections.
Note :