Malignant (2021) de James Wan

par Selenie  -  3 Septembre 2021, 09:07  -  #Critiques de films

Roi du film d'horreur depuis "Saw" (2004) et malgré quelques incursions dans d'autres genres avec "Death Sentence" (2007), "Fast and Furious 7" (2015) et "Aquaman" (2018) le réalisateur reste un spécialiste du film d'horreur et d'épouvante et revient logiquement à son genre de prédilection avec une histoire de Ingrid Bisu, actrice de son état et surtout épouse de monsieur à la ville. Néanmoins, précisons que ce film n'a strictement rien à voir avec "Malignant Man" (2011) roman graphique de James Wan co-écrit avec Michael Alan Nelson. Le film est co-écrit par James Wan, évidemment Ingrid Bisu et avec Akela Cooper, une scénariste ayant surtout travaillé pour des séries TV comme "Grimm" (2011-2012), "Les 100" (2014) ou "Marvel's Luke Cage" (2016-2017)... La vie de Madison Mitchell est soudain perturbée par des cauchemars  où elle voit des meurtres atroces. Quand elle s'aperçoit que ses cauchemars sont en fait des visions qui arrivent réellement elle comprend qu'elle est en liaison avec une créature malveillante qui pourrait avoir un lien avec son propre passé...

Le rôle principal est tenu par Annabelle Wallis remarquée grâce à la série TV "Peaky Blinders" (2013-2019) mais surtout révélée par les films d'horreur "Annabelle" (2014-2017), et vue récemment dans "Boss Level" (2021) de Joe Carnahan. Elle est entourée de plusieurs femmes dont Jacqueline McKenzie australienne ayant débutée avec Russell Crowe dans "Romper Stomper" (1992) de George Wright, elle retrouvera son partenaire dans "La Promesse d'une Vie" (2014) de et avec Russell Crowe, Maddie Hasson révélée dans "God Bless America" (2011) de Bobcat Goldthwait et vue dans la série TV "Impulse" (2018-...), la tout jeune et déjà vedette McKenna Grace qui renoue avec un genre qu'elle connaît bien après "Amityville" (2017) de Franck Khalfoun et "Annabelle 3 : la Maison du Diable" (2019) de Gary Dauberman, Patricia Velasquez vue dans "La Malédiction de la Dame Blanche" (2019) de Michael Chavez, puis évidemment Ingrid Bisu révélée dans "Toni Erdmann" (2016) de Maren Ade, et vue dans l'univers horrifique selon Wan dans "La Nonne" (2018) de Corin Hardy et "Conjuring 3 : Sous l'Emprise du Diable" (2021) de Michael Chaves. Chez les hommes citons Jake Abel vu dans le dyptique "Percy Jackson" (2010-2013) et dans "Les Âmes Vagabondes" (2013) et "Good Kill" (2014) tous deux de Andrew Niccol, George Young vu dans "Hotel Singapura" (2016) de Eric Khoo et "A Bread Factory" (2018) de Patrick Wang, et enfin Mike Mendez dans un petit rôle façon caméo pour le réalisateur des films d'horreur "Serial Killers" (1996), "Le Couvent" (2000) et "Profanations" (2006)... Plus qu'un film d'horreur James Wan place une intrigue policière qui place le film sous l'étiquette du thriller horrifique. Après un prologue judicieux, violemment actuel le film débute avec une enquête qui paraît bien banal si ce n'est qu'on suit un tueur façon tueur en série et psychopathe qu'on va apprendre à connaître au fur et à mesure que l'enquête avance jusqu'à un premier twist qui va aussi scinder le film en deux.

La première partie est passionnante, prenante également, avec une sorte de polar psychologique nimbé d'un climax anxiogène bien géré. Les questions se bousculent ainsi que quelques réflexions en se disant qu'un tel scénario est aussi casse-gueule pour la suite. ATTENTION SPOILER !... Mais justement quand nos doutes se confirment (jumeau parasite) on se dit que plusieurs choses ne vont plus car en choisissant un paramètre (sur)réaliste on occulte logiquement la dimension fantastique. Là est le soucis, on se doute que tous les spectateurs ne vont pas adhérer à un tel changement de point de vue... FIN SPOILER !... Et avec ce rebondissement/révélation débute une seconde partie plus musclée et plus basique, moins surprenante car plus attendue, avec un passage du thriller psy vers la partie gore et violente, le jeu de massacre se fait plus classique. Heureusement James Wan a le sens du cadre, le sens du frisson avec une mise en scène toujours aussi créative et, surtout, il assume le délire du final même si c'est justement cette légère esbroufe qui déçoit, on aurait aimé un peu de mesure plus dans le thriller psy que dans le gore fantastique. Niveau décor on peut aussi penser que le film s'inscrit dans le film d'horreur kitsh avec des maisons qui ne dénoteraient pas chez Wes Craven, un manoir sortit de chez Harry Potter, jusqu'au décoration intérieure bien peu inspirée. Du côté manoir-hôpital on peut rester perplexe quant à la sauvegarde d'un tel patrimoine abandonné depuis aussi longtemps. Mais l'idée de base (voir spoiler) est géniale et ouvre des perspectives forcément énormes, de bons acteurs, et même une maline pointe d'humour, un climax parfait font que le film surnage de façon assez efficace pour être pris dans le récit, mais on aurait aimé que la dimension psychologique prenne le pas sur le côté "diablotin". Un film mi-figue mi-raison donc mais les amateurs du genre devrait apprécier.

 

Note :            

 

11/20
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