Dodo (2022) de Panos H. Koutras
Nouveau film du réalisateur grec méconnu Panos H. Koutras, qui a entre étudié en France à la Sorbonne. Rappelons qu'il a été remarqué pour "L'Attaque de la Moussaka Géante" (2000) devenu un nanard culte, puis citons ses films "La Vie Véritable" (2004), "Strélia" (2009) et "Xenia" (2014)...
Dans leur luxueuse villa aux environs d’Athènes, Mariella et Pavlos, un couple au bord de la ruine, s’apprêtent à célébrer le mariage de leur fille Sofia avec un riche héritier. C’est alors qu’un dodo, oiseau disparu il y a 300 ans, fait son apparition, entraînant tous les protagonistes dans une ronde folle. La situation sera bientôt hors de contrôle...
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La grande partie du casting est composé d'acteurs essentiellement connus en Grèce, ainsi que de débutants. La mariée est jouée par Natasa Exintaveloni, tandis que sa mère et son père sont incarnés par Smaragda Karydi et Akis Sakellariou vu dans "Meltem" (2019) de Basile Doganis. Citons ensuite Marisha Triantafyllidou vue dans "Her Job" (2019) de Nikos Labôt et "Demain je Traverse" (2022) de Sepideh Farsi, Marielle Savvides vu dans "Army baby" (2020) de George Kordellas et "On sourit sur la Photo" (2022) de François Uzan, Nikos Gelia vu dans "Les 7 Colères de Dieu" (2014) de Christos Voupouras et qui retrouve après "Xenia" (2014) le cinéaste et son partenaire Polydoros Vogiatzis qui retrouve également Akis Sakellariou après "Meltem" (2019), acteur vu également à plusieurs reprises en France avec les films "Mal de Pierres" (2016) de Nicole Garcia, "Jalouse" (2017) des frères Foenkinos, "Place Publique" (2018) de et avec Agnès Jaoui et "Adults in the Room" (2019) de Costa Gravas, et enfin Aggelos Papadimitriou retrouvant aussi ses compères après "Xenia", vu également dans "Piso Porta" (2000) de Yorgos Tsemberopoulos et "Magiko Derma" (2018) de Konstantinos Samaras... Le Dodo en question arrive vite mais on constate tout aussi vite qu'il est un personnage très secondaire, voir anecdotique. Le récit mets du temps à se mettre en place, d'autant plus quand on constate que le film est un film choral tout ce qu'il y a de plus classique et académique avec un film de mariage qui part en vrille cela va de soit.
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Du film choral on a tout le cahier des charges, un panel de personnages qui suit l'éventail large au sens social, racial, sexuel... etc... avec tous des soucis plus ou moins graves comme les trahisons, les soucis financiers, les adultères... etc... Du film de mariage tout ce qui apparaissait plus ou moins en filigrane dans la première partie explose alors forcément mais pas forcément de la faute d'un certain Dodo qui reste et demeure un artifice très superficiel pour ajouter soit disant une dose d'originalité. Le plus décevant est que justement le Dodo soit si accessoire, une arnaque tant il ne sert pas à grand chose même si certains passages en dernière partie font leur effet. Sinon les situations intra-familiales et autres sont aussi éculés que galvaudés et n'apportent aucune surprise tant le genre a déjà écumé ces sujets plus ou moins universels, le tout dans un truc hyper bavard sans qu'il y ait la ocnsistance d'un Woody Allen ou le charme d'un Capra. Le plus dur c'est qu'on n'arrive pas à s'attacher aux personnages, tous trop caricaturaux et/ou superficiels. Un classicisme qui peut séduire les amateurs du genre et ceux qui vont aimer le Dodo mais au final il ne faut pas être trop gourmand. Le film est trop sage, un peu fade et sa durée n'aide pas car il n'y pas assez à dire sur 2h10. On dira donc en conclusion que ce n'est pas catastrophique mais juste d'un ennui poli.
Note :