Ils ont cloné Tyrone (2023) de Juel Taylor
Ce projet part d'un scénario qui figurait dans la fameuse The Black LIst où figure les scénarios les plus en vus de Hollywood. Un scénario co-écrit par le duo Juel Taylor et Tony Rettenmaier scénaristes des films "Creed II" (2018), "ByAll" (2022) tous deux de Steven Scaple Jr. puis "Young. Wild. Free" (2023) de Thembi L. Banks. Au départ le projet était dans les mains de l'acteur Brian Tyree Henry, puis finalement il s'est retiré du projet tandis que Juel Taylor est finalement choisi pour signer sa première réalisation avec l'arrivée de la star Jamie Foxx au casting ce qui a dû faciliter le financement puisqu'il est également co-producteur... Dans une grande ville Fontaine, dealer, doit faire face à une concurrence de plus en plus forte. Alors qu'il part récupérer une dette chez son plus gros client un gang adverse le crible de balles et le laisse pour mort. Pourtant, le lendemain il se réveille indemne dans son lit. Décontenancé il reprend pourtant sa routine jusqu'à ce qu'il recroise Slick son client de la veille accompagné d'une prostituée Yo-Yo lui annoncent qu'ils l'ont vu se faire tuer. Fontaine est forcé de constater qu'il y a quelque chose d'anormal. Avec Slick et Yo-Yo ils vont vite apprendre qu'un complot hors norme est mis en place dans les quartiers défavorisés...
Le dealer Fontaine est incarné par John Boyega révélation des derniers "Star Wars" (2015-2019) et vu dernièrement dans "The Woman King" (2022) de Gina Prince-Bythewood. La prostituée Yo-Yo est jouée par Teyonah Parris vue notamment dans "Dear White People" (2014) de Justin Simien, "Si Beale Street pouvait Parler" (2018) de Barry Jenkins ou "Candyman" (2021) de Nia DaCosta, puis Slick est joué par Jamie Foxx vu récemment dans "Day Shift" (2022) de J.J. Perry et "God is a Bullett" (2023) de Nixk Cassavetes et retrouve après "La Voie de la Justice" (2019) de Destin Daniel Cretton son partenaire J. Alphonse Nicholson. Citons ensuite Kiefer Sutherland vu sur grand écran dans "L'Expérience Interdite : Flatliners" (2017) de Niels Arden Oplev, "Where is Kyra ?" (2017) de Andrew Dosunmu et "The Contractor" (2022) de Tarik Saleh, Joshua Mikel vu entre autre dans "L'Echappée Belle" (2017) de Paolo Virzi ou "Stuber" (2019) de Michael Dowse et retrouve après "Renfield" (2023) de Chris McKay son partenaire James Moses Black aperçu dans "Midnight Special" (2016) de Jeff Nichols et "Logan" (2017) de James Mangold, David Alan Grier vu entre autre "Jumanji" (1995) de Joe Johnston, "Ma Sorcière Bien-Aimée" (2005) de Nora Ephron et "Native Son" (2019) de Rashid Johnson, Charity Jordan vue surtout dans des séries TV ou le film "Selma" (2014) de Ava DuVernay, puis enfin Saif Mohsen vu récemment dans "Mother" (2023) de Niki Caro... Le début du film est une plongée dans les bas-fonds d'une ville tout droit issue de la Blaxploitation des seventies avec le cahier des charges inhérent au genre parfaitement rempli. Des voitures aux décors anachroniques mais surtout aux looks des personnages qui sont de vraies caricatures, avec d'autres clichés du ghetto black où le deal semble omniprésent et les injures/insultes qui sont la majorité de ce qui compose leur vocabulaire.
Ca reste pourtant bizarre, on ne croit pas aux seventies et donc cela crée un décalage pas franchement plaisant ou judicieux. Les deux héros restent des caricatures qui ne font pas rire, à la fois trop sérieux et trop évidents sans compter des dialogues aussi pauvres que le vocabulaires des personnages. Le véritable soucis vient du début, outre le côté seventies la partie où le dealer comprend qu'il semble avoir ressuciter n'est pas du tout vraisemblable, d'abord avec la réaction du trio qui n'est ni cohérente ni logique (tranquille, pas trop stress ou d'étonnement), puis pourquoi le mac et sa prostituée accompagne sans sourciller, voir naturellement le dealer ?! Rien ne va dans ce départ d'intrigue. Pourtant on persévère, le sujet (ghetto, intégration,...) et donc son côté pamphlet reste interessant et d'actualité, les acteurs sont en roue libre et arrachent donc quelques sourires et les références au ciné Blaxploitation sont savoureux. L'intrigue en elle-même n'a rien d'innovant mais ça reste solide jusqu'à cette fin réussie bien qu'attendue au vu du thème. Le film a un vrai potentiel, dommage que les dialogues ne soient pas plus travaillés, que le début soit si bâclé et que les seventies ne soient pas "réelles" et assumées plus frontalement. Dommage...
Note :