The Beekeeper (2024) de David Ayer

par Selenie  -  1 Mars 2024, 10:42  -  #Critiques de films

Nouveau film d'action pure qui a fait son petit buzz outre-Atlantique avec jolie score au box-office en salles alors même qu'il reste surtout diffusé sur la plateforme de streaming Prime Video dans une grande partie du monde. Ainsi, le filma d'ores et déjà engrangé plus de 120 millions de dollars Monde, dont près de la moitié sur le sol américain. Ce projet c'est avant tout la rencontre entre trois personnes, le réalisateur David Ayer, le scénariste Kurt Wimmer et la star Jason Statham. Trois spécialistes du genre qui aurait été prometteur il y a 15 ans, sans doute moins aujourd'hui. David Ayer a débuté sur les chapeaux de roue avec "Bad Times" (2005) ou "End of Watch" (2012), sans oublier aussi son dernier bon film en date "Fury" (2014) mais a depuis déçu avec "Suicide Squad" (2016) ou "Bright" (2017). Le scénariste Kurt Wimmer a été aussi réalisateur de l'efficace "Equilibrium" (2002) et du navrant "Ultraviolet" (2006), mais il a surtout écrit les remakes "Thomas Crown" (1999) de John McTiernan, "Total Recall : Mémoires Programmées" (2012) de Len Wiseman et "Point Break" (2015) de Ericson Core avant de signer l'opus de trop avec "Expendables 4" (2023) de Scott Waugh où il a justement rencontré Jason Statham qui est lui-même habitué à alterner entre le bon et le médiocre... Ancien agent secret, Adam Clay vit désormais paisiblement en tant qu'apiculteur, dont le nom reste la seule trace de son ancienne organisation. Il loue une partie de la propriété de Eloïse Parker mais cette dernière est victime d'une escroquerie par hameçonnage (arnaque par internet) est ruinée et surtout les fonds de l'organisation caritative qu'elle gérait a aussi été dévalisée. Ne pouvant supporter cette catastrophe, elle se suicide. Après une rencontre maladroite avec la fille de sa propriétaire qui s'avère agent du FBI, Adam Clay décide de venger Eloïse et reprend ses habitudes professionnelles hors normes... 

Logiquement l'Apiculteur est incarné par Jason Statham vu récemment dans "Operation Fortune : Ruse de Guerre" (2022) de Guy Ritchie, "Fast and Furious X" (2022) de Louis Leterrier et "En Eaux (très) Troubles" (2023) de Ben Wheatley. Eloïse Parker est jouée par Phylicia Rashad éternelle madame Cosby dans la série TV "Cosby Show" (1984-1992) et surtout vue ces dernières années dans la trilogie "Creed" (2015-2023). La fille de la victime est interprétée par la méconnue Emmy Raver-Lampman révélée dans la série TV "Umbrella Academy" (2019-2020) et vue dans les films "Blacklight" (2022) de Mark Williams et "Dog" (2022) de Reid Carolin et Channing Tatum, tandis que son collègue est joué par le non moins méconnu Bobby Naderi aperçu dans "Argo" (2012) de et avec Ben Affleck ou "Under the Shadow" (2022) de Babak Anvari. L'antagoniste est joué par Josh Hutcherson qui survit depuis la saga "Hunger Games" (2012-2015) avec de petits rôles chez James Franco jusqu'à le joli succès surprise du film d'horreur "Five Nights at Freddy's" (2023) de Emma Tammi, sa mère est jouée par Jemma Redgrave, de la dysnastie Redgrave dont elle est une des moins connues étant entre autre la nièce de Vanessa Redgave et la cousine de Natasha Richardson, elle tourne d'ailleurs peu mais citons tout de même "Retour à Howard Ends" (1992) de James Ivory et "Love and Friendship" (2016) de Whit Stillman. Citons ensuite Jeremy Irons qui semble depuis quelques temps abonnés aux rôles à cacheton avec dernièrement "House of Gucci" (2021) de Ridley Scott, "L'Etau de Munich" (2021) de Christian Schwochow et son rôle récurrent de Alfred chez DC Comics dont "The Flash" (2023) de Andrès Muschietti, il retrouve après "High Rise" (2015) de Ben Wheatley l'acteur Enzo Cilenti vu aussi dans "Free Fire" (2016) du même réalisateur ou "HHhH" (2017) de Cédric Jimenez et enfin, n'oublions pas une autre actrice un peu has been, vue entre autre dans "Sleepers" (1996) de Barry Levinson ou "Le Fantôme de l'Opera" (2004) de Joel Schumacher qui apparaît encore de temps à autre comme dernièrement dans "Chevalier" (2022) de Stephen Williams... Le speech ne donne franchement envie tant il colle au canevas hyper éculé et hyper galvaudé, en effet un ancien agent d'une organisation puissante qui sort de l'ombre pour se venger est une des histoires parmi les plus vus et revus du cinéma d'action. Ces dernières années on pense évidemment à la franchise "John Wick" (2014-2023) de Chad Stahelski, chez les femmes on pense au récent "The Mother" (2023) de Niki Caro, mais on peut aussi revenir à Statham avec ses films "Safe" (2012) de Boaz Yakin, "Crazy Joe" (2013) de Steven Knight et même "Homefront" (2013) de Gary Fleder. Pourtant on débute le film avec un générique haut de gamme, aussi élégant que stylé qui ne correspond pas franchement à la suite si classique et convenu. Les premières minutes sont d'emblée une collection de mauvaises idées et de clichés du genre, entre des traders-hackers pastichés depuis "Le Loup de Wall Street" (2013) de Martin Scorcese et un apiculteur qui doit tout à sa bienfaitrice sans vraiment qu'on sache pourquoi (il est locataire quoi de plus normal?!).

Puis arrive les incohérences... ATTENTION SPOILERS !... On a bien du mal à croire que la fille du FBI et l'Apiculteur ne se connaissent pas du tout, elle est a priori proche de sa mère, lui est déjà bien installé donc locataire depuis au moins plusieurs mois et jamais Eloïse n'aurait plus ou moins parlé de l'un ou de l'autre ?! On est en 2024 mais l'agence gouvernementale secrète est doté d'ordi tout droit sortis des années 80, une apicultrice est envoyé pour tué l'Apiculteur mais ensuite l'organisation refuse de poursuivre ?! Quoi ?! Ils ont soudain peur de leur ancienne recrue ou celui-ci est si fort que les autres Apiculteurs sont sans utilité ?! Bref n'importe quoi, surtout qu'a priori un apiculteur se doit d'être un minimum discret, cette apicultrice a tout d'une psychopathe tout droit sortie de l'asile... FIN SPOILERS !... Les effets pyrotechniques sont médiocres et l'utilisation de doublure mannequin est clairement aussi ridicule que grotesque, trop d'effets numériques trop grossièrement visibles, le méchant est une caricature inintéressante, Irons est au minimum syndical (il s'emmerde clairement), les agents du FBI sont bien écrit mais joués par deux acteurs sans réels présence, reste donc Jason Satham toujours aussi classe, toujours aussi efficace, et de surcroît il porte le costard encore mieux de Keanu Reeves alias John Wick ! On aime aussi le suivi de la méthode des abeilles mais un peu gâché par des dialogues plus proche de la philosophie de comptoir que du simple rapport éthologique. Reste quelques bonnes séquences action et surtout Statham en grande forme, le reste est du sous-Ayer, avec un scénario bancal et inconséquent. Dommage.

 

Note :  

09/20

 

Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :               

12/20
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