Mary à Tout Prix (1998) des frères Farrelly
Après le très remarqué "Dumb and Dumber" (1994) les frères Peter et Bobby Farrelly reviennent avec une autre comédie avec un casting de stars et un scénario bien plus travaillé et bien plus ambitieux mais toujours dans un humour aussi délirant et hors normes qu'ils tenteront de refaire avec leurs prochains films comme "Fous d'Irène" (2000) ou "Deux en Un" (2003). Les frangins co-signent leur scénario avec Ed Decter et John J. Strauss, créateurs de la série TV "L'Incorrigible Cory" (1993) et futurs scénaristes de "Hyper Noël" (2002) de Michael Lembeck et le film d'animation "The Wild" (2004) de Steve Williams. Le film confirme l'attrait du public pour leur humour amassant 173 millions de dollars rien que sur le sol américain et plus de 370 millions au box-office Monde pour un budget de 23 millions. Le film reste et restera le plus gros succès des Farrelly. À sa sortie le film est classé R soit interdit au moins de 17 ans non accompagnés "pour contenu et dialogues d'un comique sexuel prononcé", mais en France il est tous publics mais sera ensuite déconseillé à la télévision au moins de 10 ans ; une interdiction au moins de 12 ans paraît tout à fait correct... Dans les années 80, le loser Ted parvient par un concours de circonstance à inviter la splendide et populaire Mary au bal de fin d'années mais lors du rendez-vous Ted a un accident malheureux qui gâche tout. 15 ans plus tard, Ted est toujours célibataire et pense toujours à Mary. Finalement il engage le détective privé Pat Healy pour tenter de la retrouver mais ce dernier, s'il la retrouve ment à Ted car lui aussi en est tombé amoureux. Ted va découvrir le mensonge et va tout faire pour la reconquérir mais il va vite comprendre que la lutte pour gagner son coeur ne va pas être de tout repos...
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La jolie et populaire Mary est incarnée par Cameron Diaz révélée par "The Mask" (1994) de Chuck Russell et qui a confirmée avec entre autre "Une Vie moins Ordinaire" (1997) de Danny Boyle ou "Very Bad Things" (1998) de Peter Berg. Les prétendants (avérés ou non !) sont joués par Ben Stiller dont la filiation avec les Farrelly n'étonne pas après ses propres comédies "Génération 90" et "Disjonctés" (1996) et qui retrouvera la fratrie pour "Les Femmes de ses Rêves" (2007) et "Dear Santa" (2024) du seul Boby Farrelly, Matt Dillon vu la même année dans l'excellent "Sexcrimes" (1998) de John McNaughton et qui a abordé pour la prmeière fois la comédie juste avant dans le non moins excellent "In and Out" (1997) de Frank Oz, Lee Evans remarqué dans "La Souris" (1997) de Gore Verbinski et "Le Cinquième Elément" (1997) de Luc Besson, puis Chris Elliott vu dans "Le Sixième Sens" (1986) de Michael Mann, "Abyss" (1989) de James Cameron ou "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis. Citons ensuite le frère de Mary joué par William Earl Brown vu dans "Backdraft" (1991) de Ron Howard ou "Scream" (1996) de Wes Craven, tandis que la vieille voisine de Mary est jouée par Lin Shaye aperçue dans "Le Gang des frères James" (1980) de Walter Hill ou "Les Griffes de la Nuit" (1984) de Wes Craven et qui retrouve et retrouvera les Farrelly dans "Dumb et Dumber" (1994) et "Les Trois Corniauds" (2012), puis suit encore Jeffrey Tambor vu dans "Pris sur le Vif" (1984) de Jerry Schatzberg ou "Rencontre avec Joe Black" (1998) de Martin Brest, Markie Post surtout vue dans les séries TV populaires des années 70-80 dont surtout "L'Homme qui tombe à Pic" (1981-1985) et "L'Agence tous Risques" (1983-1984), Keith David vu dans "Platoon" (1986) de Oliver Stone, "Bird" (1988) de Clint Eastwood ou "Mort ou Vif" (1995) de Sam Raimi, Richard Tyson apparu dans "Un Flic à la Maternelle" (1990) de Ivan Reitman et retrouvera les réalisateurs dans "Fous d'Irène" (2000) à l'instar de Rob Moran et Dan Murphy qui sont de quasi tous les films du duo Farrelly, Willie Garson remarqué surtout la même année dans la série TV "Sex and the City" (1998), puis enfin n'oublions pas le cmaéo savoureux de Richard Jenkins qui retrouvera lui aussi les Farrelly dans "Fous d'Irène" (2000) et "Bon à Tirer (B.A.T.)" (2011)...
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Dès les premières minutes on comprend que le film va être une grosse comédie potache avec des acteurs trentenaires pastichés grossièrement pour joué des étudiants boutonneux des années 80, et cela est si assumé que c'est d'ores et déjà drôle. Les gags ne tardent pas jusqu'à nous emmener à ce qui reste sans doute l'une des 2-3 scènes les plus cultes du film qui parlent de "merguez-poids chiches", une scène hilarante à pleurer et qui fat aussi mal à tout mâle qui se respecte. Suit une ellipse de quinze ans, pour entrer dans l'intrigue actuelle, la course et la lutte qui doit mener à coeur de Mary. Mais si on ne veut pas trop en dévoiler on peut décrire les personnages principaux qui annoncent quelques specimens avec donc Ted/Stiller en loser devenu journaliste ayant peu confiance en lui, Pat/Dillon en détective vulgaire et libidineux qui cache son jeu, Tucker/Evans en architecte handicapé qui cache lui aussi un secret, puis Woogie/Elliott ami de Ted fétéchiste qui cache comme il peut un urticaire ravageur, sans compter le frère qui ne supporte pas qu'on lui touche les oreilles ou la vieille voisine libre de corps et d'esprit. Rarement une comédie aura si bien écrit et croqué ses personnages. Entre quiproquos, supercheries, mensonges tous les coups semblent permis pour que Mary tombe amoureuse de l'un plutôt que les autres.
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Le scénario est semé de gags dont le taux de réussite "zygomatique" est particulièrement élevé même si la vulgarité frôle parfois l'overdose. Mais le tout est si cohérent surtout vis à vis de l'évolution du récit et comparé aux caractères des personnages que ça passe aisément avec plusieurs scènes marquantes pour ne pas dire cultissimes... ATTENTION SPOILERS !... évidemment la séquence de la fermeture éclaire du début du film (n°1 !), le massage cardiaque du chien Puffy, l'interrogatoire musclé de la police, la fameux passage du gel dans les cheveux (n°2 !), la charge sous stups du chien Puffy ou encore le frère de Mary qui veut pêcher... etc... FIN SPOILERS !... Le récit est entrecoupé d'intermèdes musicaux décalés comme sortis de nulle part, sorte de coryphée fantaisiste à la fois narrateur et témoin des événements. Les Farrelly signent une des meilleures comédies du genre, mêlant trash mesuré, ton provocateur mais empathique, légèrement vulgaire dans une histoire très drôle parfois carrément hilarant mais non dénué de quelques instants émotions mais pas trop. Les Farrelly signent donc leur chef d'oeuvre après lequel ils courent depuis...
Note :