Firestarter (2022) de Keith Thomas

par Selenie  -  3 Juin 2022, 09:05  -  #Critiques de films

"Firestarter" est le titre en V.O. du roman dont il est adapté, en V.F. "Charlie" (1980) de Stephen King auteur au combien prolifique et particulièrement inspirant pour le cinéma. Ce roman a d'ailleurs déjà été porté à sur grand écran avec "Charlie" (1984) de Mark L. Lester avec Drew Barrymore dans le rôle titre. Ce nouveau projet est sans surprise une production Jason Blum, maître du film d'horreur depuis "Paranormal Activity" (2009) de Oren Peli en passant par "American Nightmare" (2013) de James DeMonaco, "Get Out" (2017) de Jordan Peele ou "The Hunt" (2020) de Craig Zobel. Ajoutons à la production Akiva Goldsman producteur-scénariste des films "Poséïdon" (2006) de Wolfgang Petersen, "Je suis une Légende" (2007) de Francis Lawrence ou "La Tour Sombre" (2017) de Nikolaj Arcel. La réalisation est confiée à un poulain de l'écurie Blumhouse Productions, Keith Thomas à qui on doit le décevant "The Vigil" (2019) tandis que le scénario 2022 est écrit par Scott Teems qui a signé son propre film "The Quarry" (2020) suivi de la suite "Halloween Kills" (2021) de David Gordon Green. Andy et Vicky ont une fillette, Charlie et vivent heureux mais cachés car depuis la naissance de leur fille une mystérieuse organisation tente de leur enlever Charlie car cette dernière a des dons de pyrokinésie et que ce pouvoir est une aubaine pour l'industrie de l'armement. Les parents ont tout fait pour que leur fille puisse gérer ses émotions comme la colère ou la douleur qui favorise le déclenchement de son pouvoir. Mais désormais Charlie a 11 ans, l'adolescence mais en émoi la fillette qui a de plus en plus de difficulté à contrôler ses émotions et donc son pouvoir. Bientôt, l'agence découvre où ils vivent mais cette fois Charlie ne veut plus fuir...

La fillette de feu est incarnée par la jeune Ryan Kiera Armstrong remarquée déjà dans "Ca : Chapitre 2" (2019) de Andres Muschietti, vue ensuite dans "Black Widow" (2021) de Cate Shortland et "The Tomorrow War" (2021) de Chris McKay. Ses parents sont joués par Sydney Lemmon, actrice méconnue  aperçue dans la série TV série TV "Fera the Walking Dead" (2019-2020) et le film "Velvet Buzzsaw" (2020) de Dan Gilroy, puis la star Zac Efron vu entre autre dans "Paperboy" (2012) de Lee Daniels, "Baywatch" (2017) de Seth Gordon, "The Greatest Showman" (2018) de Michael Gracey ou "Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile" (2019) de Joe Berlinger. Citons à leurs côtés Michael Greyeyes vu notamment dans "Le Nouveau Monde" (2005) de Terrence Malick, "La Bataille de Passchendaele" (2008) de Paul Gross et "Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines)" (2013) de Arnaud Desplechin, Kurtwood Smith vu dans "Robocop" (1987) de Paul Verhoeven ou "Ombres et Brouillard" (1992) de Woody Allen et récemment dans une autre production Jason Blum avec "Amityville : the Awakening" (2017) de Franck Khalfoun, Gloria Reuben vu entre autre dans "Timecop" (1994) de Peter Hyams, "Lincoln" (2012) de Steven Spielberg ou "The Jesus Rolls" (2020) de et avec John Turturro, John Beasley vu dans "La Tête dans le Carton à Chapeaux" (1999) de Antonio Banderas, "Intuitions" (2000) de Sam Raimi mais récemment également chez Blumhouse dans "American Nightmare 2 : Anarchy" (2014) de James DeMonaco et "Sinister 2" (2015) de Ciaran Foy...  À noter que la musique du film est signée d'un certain John Carpenter, grand réalisateur culte de films d'horreur et fantastique qu'on ne présente plus, et donc compositeur également comme sur quelques-un sde ses films, ici en collaboration avec son fils Cody Carpenter et Daniel Davies avec qui il a travaillé d'ailleurs sur la B.O. de "Halloween Kills"...

Une petite héroïne qui manipule le feu renvoie forcément à un fantasme déjà abordé dans d'autres films comme Spontaneous Combustion" (1990) de Tobe Hooper, "Pyrokinésis" (2000) de Shusuke Kaneko, "X-Men : l'Affrontement Final" (2006) de Brett Ratner ou plus récemment "Les 4 Fantastiques" (2015) de Josh Trank. On constate donc que la plupart du temps la pyrokinésie est traité sous le genre du film de super-héros, et avec ce film notre espérance est d'avoir un traitement différent. Malheureusement, c'est justement l'angle de vue du film : un film de super-héros ni plus ni moins, on serait dans un spin-off "X-Men" qu'on y serait. Dommage... Pourtant au vu de son précédent film on aurait pu espérer de Keith Thomas un peu plus de créativité et/ou d'audace. Le scénario est donc déjà vu, une fillette à protéger, qui va assumer son pouvoir en grandissant... etc... Pas un chouïa de suspense, pas de réelle montée en puissance tant on sait ce qui va venir, pas d'angoisse, juste un divertissement basique et impersonnel qui aurait pu être signé par n'importe quel tâcheron des studios. Le plus décevant est sans doute le personnage de l'indien, un méchant gâché qu'on ne comprend jamais jusqu'à cette fin aussi facile que peu compréhensible.  Déposer son cerveau avant la séance, un paquet de pop corn ou autre, un moment sans projet et çà pourrait faire l'affaire ni plus ni moins.

 

Note :                

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