Hurry Up Tomorrow (2025) de Trey Edward Shults

4ème long métrage de Trey Edward Shults après "Krisha" (2016), "It comes at Night" (2017) et "Waves" (2019) mais il s'agit d'un projet avant tout de l'artiste The Weeknd, nom de scène de Abel Makkonen Tesfaye qui signe le scénario en parallèle de son propre album musique (son 6ème) qui sort simultanément. Le chanteur en profite pour créer sa propre maison de production Manic Phase, et co-écrits on scénario avec son collaborateur Reza Fahim, rejoint à l'écriture ensuite par le réalisateur  Trey Edward Shults... Abel, une star de la musique, est en proie à l'insomnie. Il rencontre une fan et se voit bientôt l'entraîner dans une odyssée qui va l'amener à remettre en question les fondements sur quoi sa vie est construite... 

Abel est incarné par le producteur-scénariste-interprète-compositeur-acteur Abel Tesfaye dont la précédente expérience sur grand écran était dans son propre rôle avec le film "Uncut Gems" (2019) des frères Safdie. Il rencontre donc Jenna Ortega vue dernièrement dans "Finestkind" (2023) de Brian Helgeland, "Beetlejuice Beetlejuice" (2024) de Tim Burton et "Death of a Unicorn" (2025) de Alex Scharfman, Barry Keoghan vu récemment dans "Saltburn" (2023) de Emerald Fennell, "Bird" (2024) de Andrea Arnold et "Le Clan des Bêtes" (2025) de Christopher Andrews, Gabby Barrett chanteuse Country dans son premier rôle au cinéma, Charli D'Amelio deuxième influençeuse TikTok la plus suivie au monde connue pour ses démonstration de danse, Riley Keough (petite fille de Elvis) vue entre autre dans "Mad Max Fury Road" (2015) de George Miller ou "Under the Silver Lake" (2018) de David Robert Mitchell et qui retrouve le réalisateur après "It comes at Night" (2017), Paul L. Davis aperçu dans "Le Rêve de Cassandre" (2007) de Woody Allen ou "Skyfall" (2016) de Sam Mendes mais surtout connu comme le créateur de la série Tv "Into the Dark" (2018-2019), puis enfin Roman Mitichyan vu dans "Message from the King" (2016) de Fabrice Du Welz ou "John Wick Parabellum" (2019) de Chad Stahelski... Le film débute sur un simple concert où la star fait son show dans un brouhaha indigeste (sauf sans doute pour les fans évidemment !), et qui va s'avérer symptomatique du film. Un film qui est a priori collé et cohérent à son album qui sort dans les bacs en parallèle mais on se dit vite que son album ne raconte pas grand chose, il s'agirait donc de plusieurs chansons où la star en en dépression et burn-out suite à une rupture amoureuse. Bref c'est sur le fond d'un banal aussi affligeant qu'ennuyant, sur la forme on constate vite que ce film a tout du clip elliptique autocentré.

On suit donc une pop star en crise existentiel, en déprime total et psychologiquement instable entouré de tous les poncifs du genre dont le manager comme mauvais diable cliché qui n'aide qu'en poussant à la consommation de drogue. Le pire est que la mise en scène est complètement raccord, de l'esbroufe partout, passage plsu ou moins psychédélique, montage élliptique, flashs stroboscopiques, des cris étouffés et des bruites sourds omniprésents, une caméra qui bouge dans tous les sens sans raison probantes, un montage cacophonique découpé à la serpe entrecoupé de quelques scènes trop longues... ATTENTION SPOILERS !... une danse de Jenna Ortega surtout, agréable visuellement, forcément, mais beaucoup trop étiré et avec une finalité incompréhensible, comme toute m'histoire qui n'a ni queue ni tête... FIN SPOILERS !... Outre le personnage principal, le chanteur-acteur Abel Tesfaye qui joue son propre rôle donc sans prise de risque, on pense surtout au deux beaux acteurs Jenna Ortega et Barry Keoghan qui semblent pourtant y croire. Finalement le fait que la production n'a pas souhaité présenté le film à la presse aurait dû mettre la puce à l'oreille. Tesfaye alias The Weeknd s'offre le grand écran comme un gosse pourri-gâté mais n'a en réalité pas grand chose à raconter, il s'est offert son cadeau de luxe on est content pour lui... 

Note :