The Duke (2022) de Roger Michell
Nouveau film du réalisateur britannique Roger Michell à qui on doit quelques très bons films comme "Coup de Foudre à Notting Hill" (1999), "The Mother" (2003) ou "My Cousin Rachel" (2017). Un film présenté à la Mostra de Venise 2020 mais qui a vu sa sortie repoussée plusieurs fois à cause du Covid. Ce projet est tiré de l'Histoire Vraie du le vol à la National Gallery en 1961 du tableau "Portrait du Duc de Wellington" (Tout savoir ICI !) de Francisco de Goya par un nommé Kempton Bunton (En savoir plus ICI !). Le réalisateur a donc mis en image un scénario adapté par Richard Bean et Clive Coleman, deux auteurs peu connus ayant surtout oeuvré au théâtre ou à la télévision. Rappelons que malheureusement le réalisateur ne verra pas l'éventuel succès de son film puisqu'il est mort avant, en 2021... En 1961, un chauffeur de taxi sexagénaire vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Scotland Yard croit à un ou des professionnels jusqu'à ce que le voleur envoie des demandes de rançon demandant par exemple de rendre l'accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées !...
Ce chauffeur de taxi est incarné par Jim Broadbent qui retrouve Roger Michell après le très réussi "Un Week-End à Paris" (2013) et vu depuis et dernièrement dans "The Renegade" (2019) de Lance Daly, "Gentlemen Cambrioleurs" (2019) de James Marsh ou "Le Voyage du Docteur Dolittle" (2020) de Stephen Gaghan. Sa conjointe est interprétée par Helen Mirren qui joue pour la première fois pour le réalisateur et avec Jim Broadbent, vu récemment essentiellement dans les derniers opus de la franchise "Fast and Furious" (2017-2021) puis dans "Anna" (2019) de Luc Besson et "L'Art du Mensonge" (2020) de Bill Condon. Leur fils est joué par Fionn Whitehead révélé dans "Dunkerque" (2017) de Christopher Nolan, vu depuis dans "My lady" (2017) de Richard Eyre et "Voyagers" (2021) de Neil Burger. Citons ensuite Aimée Kelly révélation de "Sket, le Choc du Ghetto" (2012) de Nirpal Bhogal et vue récemment dans "The Personal History of favid Copperfield" (2019) de Armando Iannucci, Craig Conway surtout vu chez Neil Marshall avec "Dog Soldiers" (2003), "The Descent" (2005) et "Doomsday" (2008), puis enfin Matthew Goode bel acteur vu et remarqué entre autre dans "Match Point" (2005) de Woody Allen, "A Single Man" (2010) de Tom Ford, "Stoker" (2013) de park Chan-Wook ou "The King's Man : Première Mission" (2021) de Matthew Vaughn... Une petite affaire qui avait fait grand bruit outre-Manche et qui aujourd'hui amuse d'autant plus quand on voit la police humiliée par un retraitée haut en couleur. Le première chose est que via cette histoire on nous dessine tout un contexte social, d'autant plus quand il s'agit sur le fond d'une certaine redevance télé qui fait encore débat dans certaine contrée (n'est-ce pas ?!).
L'affaire est savoureuse parce qu'en fait le dénommé Kempton Bunton se sert du vol à ses propres desseins. En effet, déjà connu de la justice pour ne pas vouloir payer la redevance télé qu'il veut accessible au plus pauvre et aux retraités, il se sert du vol de ce tableau pour tenter de faire céder son gouvernement sur ce point. L'éternelle lutte entre le pot de terre contre le pot de fer. Comme trop et très souvent quand il s'agit d'une Histoire Vraie simple et limpide on se demande pourquoi le scénario enjolive et/ou modifie les faits surtout quand c'est pour si peu, surtout quand finalement la fidélité aux événements n'auraient pas changé la qualité intrinsèque du film ?! En effet, dans la réalité et en résumé, le vol s'est déroulé en 1961, la tableau apparaît dans le film "James contre Dr. No" (1962) de Terence Young, Kempton Bunton se rend à la police en 1965 mais pas en se rendant directement au musée... Alors que le film semble condensé tout ça en quelques mois, que l'affaire est terminée quand le 007 sort en salles... Pourquoi comment ?! Comme si cette histoire n'était pas assez cocasse ! La partie deuil est un peu hors sujet mais permet d'étoffer un scénario un peu court pour un long métrage, mais permet aussi d'apporter de l'émotion à une partie "artistique" amusante et légère. Le mix humour-émotion fonctionne bien, 2-3 larmes et un sourire en fin de séance est toujours une sensation agréable. Les dialogues sont très bien pensés, les personnages attachants et surtout merveilleusement joués par des acteurs au diapason dont, évidemment le magnifique duo Helen Mirren-Jim Broadbent aussi succulent que touchant. Le film n'a rien d'extraordinaire, mais il est simple, charmant avec un anti-héros de tous les jours comme il en faudrait plus autour de nous et ça fait de bien. Un très bon moment.
Note :