The Outfit (2022) de Graham Moore

Premier long métrage en tant que réalisateur pour Graham Moore, qui avait déjà signé un court métrage "Rhe Waiting Room" (2008) avant de devenir romancier et avant de devenir scénariste pour le remarqué "The Imitation Game" (2014) de Morten Tyldum. Pour son projet, l'auteur-réalisateur a choisi un polar à la façon d'un Film Noir des années 50 en huis clos... Leonard, un tailleur anglais, est maintenant installé à Chicago après un drame lorsqu'il était à Londres. Il a aujourd'hui une boutique dans un quartier difficile mais sa clientèle est essentiellement composé des membres d'une famille mafieuse pour qui il sert de boîte aux lettres malgré lui jusqu'au jour où un incident pousse des membres du gang se réfugie dans sa boutique...

Ce tailleur est incarné par Mark Rylance vu dernièrement dans "Waiting for the Barbarians" (2019) de Ciro Guerra, "Les Sept de Chicago" (2020) de Aaron Sorkin et "Don't Look Up" (2021) de Adam McKay. Son assistante est interprétée par Zoey Deutch vue dans "The Disaster Artist" (2017) de et avec James Franco, "Buffaloed" (2019) de Tanya Wexler et "Retour à Zombieland" (2019) de Ruben Fleischer. Les deux gangsters sont joués par Dylan O'Brien révélé par la trilogie "Le Labyrinthe" (2014-2018) de Wes Ball et vu récemment dans "Love and Monsters" (2020) de Michael Matthews, puis Johnny Flynn vu dans "Emma" (2020) de Autumn de Wilde, "The Dig" (2021) de Simon Stone et retrouve après "La Ruse" (2022) de John Madden son partenaire Simon Russell Beale vu notamment dans "La Mort de Staline" (2017) de Armando Iannucci et "Marie Stuart, Reine d'Ecosse" (2018) de Josie Rourke. Citons encore Nikki Amuka-Bird vue dans "Private War" (2018) de Matthew Heineman, "The Laundromat : l'Affaire des Panama Papers" (2019) de Steven Soderbergh et "Old" (2021) de M. Night Shyamalan... Le film débute avec classe et élégance, où comment un tailleur en voix Off nous présente son métier et ses subtilités. Le récit s'installe avec finesse, on comprend alors que le tailleur sert aussi de boîte aux lettres pour la mafia sans que cela influe sur son quotidien jusqu'à cet incident et que les protagonistes se retrouvent en huis clos dans la boutique.

Le scénario s'avère alors écrit comme sur du papier musique, un rythme régulier et soutenu aux rebondissements nombreux qui arrivent de façon tout aussi régulière. Trop sans doute, à tel point qu'on s'attend à une nouvelle révélation toutes les 10 mn. Mais le suspense ne tient pas vraiment en haleine tant la taupe est évidente. L'intérêt repose plus sur les enjeux, le mobile et le plan derrière tous ces événements et tout ça n'est pas toujours très probant car on ne comprend pas vraiment pourquoi ce tailleur a agi ainsi. Le scénario est dense, hyper calibré et millimétré, mais trop et les ficelles deviennent vite des cordes. Graham Moore signe un polar à tiroir au style rétro qui ne manque pas de charmes, ça reste prenant on aurait pourtant aimé un ultime sursaut moins invraisemblables avant cet ultime twist bien amené mais qu'on avait aussi soupçonné depuis un moment. 

Note :