Bloody Milkshake (2021) de Navot Papushado

par Selenie  -  5 Août 2021, 07:16  -  #Critiques de films

Premier long métrage américain et surtout premier long métrage en solo pour le réalisateur israélien Navot Papushado après avoir signé plusieurs films avec son compatriote Aharon Keshales comme le film d'horreur "Rabies" (2010), le thriller "Big Bad Wolves" (2013) et en attendant le drame "Once Upon a Time in Palestine" (2017). Néanmoins, Aharon Keshales est parti pris comme producteur. Papushado signe le scénario avec Ehud Lvaski qui est aussi co-scénariste de "Once Upon a Time in Palestine". Après avoir abordé plusieurs genres, le cinéaste poursuit et change une nouvelle fois son fusil d'épaule pour réaliser un pur film d'action en caressant dans le sens du poil le féminisme ambiant. Ainsi le film lorgne fortement sur du "John Wick" (2014-2017-2019) de Chad Stahelski mais à la sauce féministe forcément... Sam a suivi les pas de sa mère et est devenue tueuse à gage pour la même organisation, la Firme. Mais après une mission l'organisation apprend qu'elle a tué le fils d'un caïd important tandis qu'elle tente de sauver une fillette prise en otage dont elle tué le père. Malheureusement, ses choix poussent la Firme trahit Sam qui est condamnée. Sam va retrouver sa mère et va recevoir le soutien d'une autre "organisation"...

Sam est incarnée par Karen Gillan célèbre Nebula chez Marvel de "Les Gardiens de la Galaxie" (2014) de James Gunn à "Avengers : Endgame" (2019) des frères Russo et aventurière des "Jumanji" (2017-2019) de Jake kasdan. Son personnage jeune est jouée par Freya Allan dont c'est le premier film mais remarquée dans la série TV "The Witcher" (2019-...). Sa mère est interprétée par Lena Headey vue dans les films "300" (2006) de Zack Snyder et "300 : la Naissance d'un Empire" (2014) de Noam Murro mais surtout remarquée grâce çà la série TV "Game of Thrones" (2011-2019). Le trio de vétérantes est joué par Angela Bassett vue dans "Black Panther" (2018) de Ryan Coogler et "Mission Impossible : Fallout" (2018) de Christopher McQuarrie en attendant d'ailleurs de la revoir dans les deux suites respectives, Michelle Yeoh qui retrouve Karen Gillan après le tournage de "Les Gardiens de la Galaxie 2" (2017) de James Gunn et vue récemment dans "Boss Level" (2021) de Joe Carnahan, puis Carla Gugino surtout vue ou entendue ces dernières années dans les films de Zack Snyder de "Watchmen" (2009) à "Zack Snyder's Justice League" (2021) en passant par "Sucker Punch" (2011) et "Man of Steel" (2013). Chez les hommes citons Paul Giamatti qui retrouve Carla Gugino après "San Andreas" (2015) de Brad Peyton et également en salles en ce moment dans "Jungle Cruise" (2021) de Jaume Collet-Serra, le grand méchant Ralph Ineson vu chez "Harry Potter" (2009-2011), retrouvant Karen Gillan après "Les Gardiens de la Galaxie", puis vu dans l'excellent "The Witch" (2016) de Robert Eggers et "Ready Player One" (2018) de Steven Spielberg, puis enfin Michael Smiley acteur fétiche de Ben Wheatley dans "Kill List" (2011), "English Revolution" (2013) et "Free Fire" (2016)...

La scène d'ouverture est sympa et efficace, mais entre "Nikita" (1991) de Luc Besson et "John Wick", mais est aussi symptomatique de ce que va être le film. On sent en effet toutes les influences et les références qui pèsent énormément sur le film. On pense beaucoup trop à d'autres films au fur et à mesure que le récit évolue. "Nikita", "John Wick" comme évoqué plus haut, mais on pourrait citer aussi des films comme "Atomic Blonde" (2017) de David Leitch ou "Hotel Artémis" (2018) de Drew Artemis. Le soucis est que le réalisateur n'arrive jamais à se démarquer, il copie sans avoir digérer ses aînés d'où une sensation de déjà-vu qui ne s'attenue jamais. Du commanditaire (Giamatti) sorte de père de substitution à l'organisation secrète, en passant par la vengeance, le grain de sable qui fait que l'héroïne n'est pas une femme sans coeur... etc... Tout entre dans la liste du cahier des charges inhérent au genre, ce qui est très scolaire. Le cinéaste tente d'instiller une dose d'humour mais ça ne prend jamais, et si on ressent une tentative de signer un action movie décomplexé le tout se prend finalement trop au sérieux pour offrir du vrai fun. La partie avec les trois "pieds nickelés" est pourtant pas si mal mais le ton vrille ensuite ce qui crée un virage étonnant vers un film trop sérieux. Il y a un côté "trois mousquetaires" au féminin, avec un trio de femmes de haute volée dont le charme et le charisme imprime la pellicule et forme une trinité protectrice de Sam/Gillan. Cette dernière est une bad girl aussi redoutable que touchante. En conclusion, Navot Papushado signe un film d'action convenu et cousu de fil blanc, divertissant mais reste un ersatz sans âme.

 

Note :            

 

08/20
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