Vivants (2024) de Alix Delaporte
Nouveau long métrage de Alix Delaporte remarquée d'abord avec le très beau "Angèle et Tony" (2011), puis qui avait ensuite signé "Le Dernier Coup de Marteau" (2014) après lequel on n'avait pas entendu parler d'elle. La réalisatrice-scénariste revient avec une film original sur un groupe de reporter. Le film se classe dans le sous-genre de la comédie chorale dramatique et sociale particulièrement à la mode ces derniers mois avec entre autre "En Corps" (2022) de Cédric Klapisch, "Un Métier Sérieux" (2023) de Thomas Lilti ou encore "Une Année Difficile" (2023) du duo Toldeano-Nakache. La réalisatrice-scénariste co-écrit son scénario avec Alain Le Henry scénariste fidèle de Diane Kurys ou Alexandre Arcady surtout dans les années 70-80, puis de Régis Wargnier ensuite dont "Indochine" (1992), puis plus récemment de Jacques Audiard dont "Un Héros très Discret" (1996) et qui n'avait plus rien écrit pour le cinéma depuis ses collaborations avec les premiers films de Alix Delaporte... Gabrielle 30 ans intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit trouver rapidement sa place au sein de l'équipe qui se connaît déjà bien et bien soutenue par Vincent leur rédacteur en chef. Gabrielle va découvrir un métier de passion malheureusement confronté à un métier en pleine mutation notamment à cause des nouveaux canaux d'émission de l'information. Mais avec ses nouveau collègues, animés par leur passion, soudés par leur sens de l'humour et leur solidarité Gabrielle va trouver sa voie...
Gabrielle est incarnée par Alice Isaaz vue récemment dans "Couleurs de l'Incendie" (2023) de et avec Clovis Cornillac, "Apaches" (2023) de Romain Quirot et "Le Prix du Passage" (2023) de Thierry Binisti. L'équipe est menée par Roschdy Zem vue dans "Le Principal" (2023) de Chad Chenouga, "Wahou !" (2023) de et avec Bruno Podalydès et "Une Affaire d'Honneur" (2023) de et avec Vincent Pérez, puis suivent Vincent Elbaz vu dans "Mystère" (2021) de Denis Imbert, "Le Livre des Solutions" (2023) de Michel Gondry et "Iris et les Hommes" (2023) de Caroline Vignal, Pascale Arbillot vue dans "Maestro(s)" (2022) de Bruno Chiche, "Mon Héroïne" (2022) de Noémie Lefort et "L'Enfant du Paradis" (2022) de Salim Kechiouche, Pierre Lotin seule révélation de la franchise "Les Tuche" (2011-2021) qui a confirmé ensuite dont l'excellent "La Nuit du 12" (2022) de Dominik Moll, puis leur supérieur joué par Grégoire Leprince-Ringuet vu dans "Une Année Difficile" (2023) et tout récemment dans "Bonnard, Pierre et Marthe" (2024) de Martin Provost, et retrouve après "Djinns" (2010) de Hugues et Sandra Martin son partenaire Nicolas Carpentier surtout aperçu dans des séries TV et tout récemment dans le délirant "Daaaaaali !" (2024) de Quentin Dupieux, puis citons Guillaume Marquet apparu dans "Choeur de Rockers" (2022) de Ida Techer et Luc Bricault et "Les Rascals" (2023) de Jimmy Caporal-Trésor, et Maxime D'Aboville essentiellement vu au théâtre exception faite de "Samba" (2014) du duo Toldeano-Nakache et "Le Tigre et le Président" (2022) de Jean-Marc Peyrefitte... On plonge dans un groupe de reporters dont on devine qu'il est tombé sous la coupe d'un grand groupe média ce qui a bousculé leurs habitudes et leurs conditions de travail entraînant aussi, on s'en doute, des conflits intimes et internes. Malheureusement derrière cette immersion qui se veut réaliste et viscérale on sent un certain manque de moyens, le budget a dû aller au casting, le reste se résumé à un bureau et la rue en face c'est dur et peu ambitieux pour des soit-disants grands reporters.
Les journalistes parlent beaucoup, lancent des idées, téléphones beaucoup, mais tout ça fait surtout beaucoup d'esbroufe et beaucoup de vent. Au final il y a la mafia chinoise qui attend son sujet, un voyage en Afrique dont on ne verra qu'un blessé sur un brancard, quelques extraits de reportages qui sonnent faux (il aurait été finalement plus judicieux de reprendre de véritables extraits d'émissions existantes), le tout dans du grand reportage engoncé dans une sorte de huis clos inepte. Puis forcément il y a l'idylle entre collègues, avec cet énième écueil d'un vieux beaux au visage buriné qui tombe la jolie jeune stagiaire (30 ans d'écart tout de même). Le pire, le pompon arrive à la fin où comment de "grands reporters" s'extasient et se lancent dans un "super reportage" complètement ridicule où ils veulent faire l'exclu aux côtés de milliers de badauds 2.0 : RIDICULE. Le tout surnage pourtant car les acteurs aux semblent y croire, ils sont clairement investis et offrent un joli groupe au diapason, malheureusement ils ne sont pas aidés par un scénario vain, sans audace, vide de toute substance et caricatural. Dommage.
Note :