Madame Web (2024) de S.J. Clarkson
Attention, nous ne sommes pas officiellement dans un film de l'Univers Marvel (MCU) mais il s'agit du 4ème long métrage du Sony' Spider-Man Universe (SSMU) après le dyptique "Venom" (2018-2021) de Ruben Fleischer puis Andy Serkis et "Morbius" (2022) de de Daniel Espinosa. Enième façon d'y voir un multiverse qui reste développé en collaboration avec Marvel malgré les différents commerciaux avec Sony sur les droits autour de l'Homme-Araignée. Cette fois le SSMU adapte le personnage de Madame Web crée chez Marvel en 1983 par Dennis O'Neil et John Romita Jr. L'idée est d'abord celle Kerem Sanga, réalisatrice de "First Girl I Loved" (2016) et "The Violent Heart" (2020) deux films sur des jeunes femmes et qui s'est donc logiquement intéressée à des super-héroïnes. Pour les mêmes raisons sur le point de vue féminins la production a choisi comme réalisatrice l'inconnue S.J. Clarkson qui a jusqu'ici surtout travaillé à la télévision sur diverses séries TV dont "Mistresses" (2008), "The Defenders" (2017) ou "Anatomie d'un Scandale" (2022). Kerem Sanga a ensuite co-écrit son scénario avec le duo Matt Sazama et Burk Sharpless auquel on doit par contre des films oubliables comme "Dracula Untold" (2014) de Gary Shore, "Le Dernier Chasseur de Sorcières" (2015) de Breck Eisner, "Gods of Egypt" (2016) de Alex Proyas ou "Power Rangers" (2017) de Dean Israelite et qui connaissent bien le SSMu après "Morbius" (2022). Le film est déconseillé dans la plupart des pays au moins de 12-13 ans mais reste tous publics en France... Une ambulancière, Cassandra Web se découvre des dons après avoir été victime d'un accident. Elle découvre qu'elle peut voir dans le futur. En cherchant à comprendre elle rencontre trois autres jeunes femmes, Julia Cornwall, Mattie Franklin et Anya Corazon qui semblent toutes liées les unes aux autres. Cassandra va devoir aidée ses amies qui sont traquées par un mystérieux Ezekiel Sims alors que bientôt Julia, Mattie et Anya vont devoir aussi assumer leurs pouvoirs...
Le rôle titre est incarné par Dakota Johnson vue dans "A Bigger Splash" (2015) et "Suspiria" (2018) tous deux de Luca Guadagnino ou "Sale Temps à l'Hôtel El Royale" (2018) de Drew Goddard. Ses trois jeunes protégées sont jouées par Sydney Sweeney qui est en pleine reconnaissance depuis "Reality" (2023) de Tina Satter et "Tout Sauf Toi" (2024) de Will Gluck, Celeste O'Connor vue dans "Freaky" (2021) de Christopher Landon, "SOS Fantômes : l'Héritage" (2021) de Jason Reitman et "A Good Person" (2023) de Zach Braff, puis Isabela Moner (ou Merced) aperçue dans "Transformers : the Last Knight" (2017) de Michael Bay et "Sicario : la Guerre des Cartels" (2018) de Stefano Sollima mais surtout remarquée avec "Dora et la Cité Perdue" (2019) de James Bobin. Citons ensuite Mike Epps vu dans "Death Wish" (2018) de Eli Roth ou "Dolemite is my Name" (2019) de Craig Brewer, Emma Roberts vue dans "Nerve" (2016) de Henry Joost et Ariel Schulman ou "Paradise Hills" (2019) de Alice Waddington ou "The Hunt" (2020) de Craig Zobel, Adam Scott vu dans "La Vie Rêvée de Walter Mitty" (2013) de et avec Ben Stiller ou "Strictly Criminal" (2015) de Scott Cooper après lequel il retrouve Dakota Johnson, Zosia Mamet aperçue dans "Under the Silver Lake" (2018) de David Robert Mitchell mais plus connue à la télévision dont les séries TV "Dickinson" (2019-2021) ou "The Flight Attendant" (2020-2022), Kerry Bishé vue dans "Red State" (2011) de Kevin Smith, "Argo" (2012) de et avec Ben Affleck ou "Rupture" (2016) de Steven Shainberg, puis enfin n'oublions pas le grand méchant joué par un frenchy, Tahar Rahim qui aura fait bien du chemin depuis "Un Prophète" (2009) de Jacques Audiard mais qui a déjà tourné une dizaine de productions internationales jusqu'au navrant "Napoléon" (2023) de Ridley Scott... Un prologue très Marvel, sans surprise et convenu comme un canevas très officiel de leurs films habituels. Puis quelques minutes où les coïncidences permettent de nous présenter les divers protagonistes dont un méchant très classique (évidemment il est parti de rien blabla...), mais peut-être sera-t-il intéressant puisque dans les comics il est parfois gentil, à suivre donc.
Le début est un peu redondant entre intervention sanitaire (l'héroïne est ambulancière) et visions, puis arrive toute la partie adolescente avec trois gamines aussi mignonnes que tête à claques mais on constate qu'on arrive vite à l'heure de films sans qu'il se passe réellement quelque chose. Notons tout de même un ambulancier qui sauve de la noyade une femme enfermée dans une voiture en seulement 3mn, à croire que c'est lui le super-héros. L'intrigue est mince et repose sur un départ capillotractée... ATTENTION SPOILERS !... le hasard ! Trois ados se retrouvent dans le même endroit avec Web sans qu'on sache comment ni pourquoi, juste le hasard ou le destin donc ?!... FIN SPOILERS !... les scènes d'action sont toutes aussi originales, le B.A.BA du genre mode faineant, le méchant est plus en mode monolithique que spider, la réalisation est peu inventive, ça manque de souffle et de panache tandis que les quatre héroïnes semblent trois petites soeurs qui apprennent qu'elles ont une grande soeur. C'est donc peu fouillée niveau écriture, mollasson sur l'ensemble. Loin d'être catastrophique il n'en demeure pas moins qu'après "The Marvels" le virage vers des films plus "féministes" n'arrange pas le déclin de ces 3-4 dernières années chez les super-héros. Un divertissement pop corn au minimum syndical. Juste pour info, il n' y a pas cette fois de scène post-générique.
Note :