Transformers : Rise of the Beasts (2023) de Steven Caple Jr.
7ème film de la franchise après 5 films "Transformers" (2007-...) de Michael Bay et le spin-off "Bumblebee" (2018) de Travis Knight. Un nouveau projet risqué tant les billets verts fondent comme neige au soleil avec la forte baisse au box-office du 5ème opus (2017) ainsi que le succès mitigé de "Bumblebee" (2018) avec ses 467 millions de dollars au box-office Monde pour un budget de 135, soit l'un comme l'autre très en-deça des cartons des quatre premiers films. Malgré tout la Paramount semble encore y croire encore, mais juste un peu puisque Travis Knight qui était d'abord envisagé a été débarqué au vu des résultats décevants de son film, puis Michael Bay a préféré resté discret en production, tandis que pour faire illusion ce projet est officiellement un reboot et non pas une suite aux premiers "Transformers", avec l'annonce d'une nouvelle trilogie dont "Bumblebee" serait en quelque sorte le prologue ; rappelons d'ailleurs que ce film se déroulait dans les années 80. C'est donc Steven Caple Jr. qui reprend les rênes auréolé de son succès avec le film "Creed 2" (2018). Ce nouveau film s'inspire fortement de la série TV animée "Animutants" (1996-1999), dont le scénario est co-signé de Darnell Metayer futur créateur de deux séries TV en projet, et surtout de Joby Harold réalisateur de "Awake" (2007), et qui a co-écrit les films "Le Roi Arthur : la Légende d'Excalibur" (2017) de Guy Ritchie et "Army of the Dead" (2021) de Zack Snyder. Précisons que le budget marque encore la confiance des studios puisqu'il atteint 200 millions de dollars, soit la moyenne habituelle des "Transformers"... 1994, les Decepticons sont arrivés sur Terre il y a peu et Optimus Prime est encore en train de s'acclimater à cette nouvelle planète. Alors qu'une achéologue et un ancien militaire découvrent des traces d'une ancienne guerre entre les Maximals et les Predacons, Optimus Prime comprend qu'il va devoir organiser la guerre contre de nouveaux ennemis, les Terrorcons menés par un chef nommé Scourge. Mais bientôt, une nouvelle menace arrive, Unicron une planète métallique géante qui s'apprête à engloutir la Terre...
Nouveau film, reboot de surcroî fait que le casting est inédit à une exception près, et de taille puisque la voix de Optimus Prime reste une énième fois celle de Peter Cullen qui a aussi été la voix des rôles titres de "King Kong" (1976) de John Guillermin, "Gremlins" (1984) de Joe Dante ou "Predator" (1987) de John McTiernan, et qui incarne Optimus Prime depuis "Les Transformers, le Film" (1986) de Shin Nelson ! Parmi les autres Transformers citons les voix de Ron Perlman vu dernièrement dans "Nightmare Alley" (2021) de Guillermo Del Toro et "Don't Look Up" (2021) de Adam McKay, Peter Dinklage vu dans "I Care a Lot" (2020) de J Blakeson et "Cyrano" (2021) de Joe Wright, Pete Davidson vu dans "The Jesus Rolls" (2019) de et avec John Turturro, "The King of Staten Island" (2020) de Judd Apatow et "The Suicide Squad" (2021) de James Gunn, Michelle Yeoh vue récemment dans "L'Ecole du Bien et du Mal" (2022) de Paul Feig, "Everyting Everywhere All at Once" (2022) de Dan Kwan et Daniel Scheinert et "Les Gardiens de la Galaxie 3" (2023) de James Gunn, Colman Domingo vu dernièrement dans "Le Blues de Ma Rainey" (2020) de George C. Wolfe, "Sans Aucun Remords" (2021) de Stefano Sollima et "Candyman" (2021) de Nia DaCosta, et n'oublions pas John DiMaggio qui avait déjà prêté sa voix mais pour d'autres personnages dans les autres opus "Transformers 3 : la Face Cachée de la Lune" (2011), "Transformers : l'Âge de l'Extinction" (2014) et "Transformers : the Last Knight" (2017) tous de Michael Bay. Puis enfin, citons les humains joués d'abord par Anthony Ramos aperçu dans "A Star is Born" (2018) de et avec Bradley Cooper, remarqué dans "Godzilla 2 : Roi des Monstres" (2019) de Michael Dougherty, vu dans "The Good Criminal" (2020) de Mark Williams et "D'Où l'on Vient" (2021) de Jon Chu, puis Dominique Fishback vue dans "The Hate U Give" (2019) de George Tillman Jr. et "Judas and the Black Messiah" (2021) de Shaka King, puis enfin Lauren Vélez vue dans "American Nightmare 4 : les Origines" (2018) de Gerard McMurray, "Shaft" (2019) de Tim Story ou "Swallow" (2019) de Carlo Mirabella-Davis... Pas beaucoup d'attente sur cet énième film, reboot ou pas, suite ou pas on s'en moque comme de l'an 40 tant ce film est un ersatz des précédents reprenant pour l'essentiel les mêmes tares que les autres films, tant le scénario est d'une banalité affligeante. Et pourtant on pouvait espérer un sursaut, genre "on a appris de nos erreurs" mais pas du tout.
Ainsi on reprend le canevas éculé du jeune en difficulté qui a la chance de rencontrer un autobot super cool et qui lui permet de vivre une aventure extraordinaire. On reprend tout le contexte des transformers qui sont dans le secret mais qui sont nourris à la sauvegarde du "vivant" contre vents et marées. Avec tout ça on a de très longues et sempiternelles déblatérations lassantes et galvaudées sur la famille, l'amitié etc... Les dialogues sont toujours aussi pauvres, convenus et si limpides, mais le pire reste l'humour qui tombe très et trop souvent à plat sur des tentatives ou des choix hasardeux ou anecdotiques. Plusieurs incohérences font sourire pour leur ridicule comme Primal qui rend hommage à la légende Prime alors que ça devrait être l'inverse ou le talkie-walkie qui émet à des milliers de kilomètres. Bref dans l'écriture de l'intrigue et ses rebondissements c'est un opus de base décérébré. Par contre, on peut se dire que ça surnage, la première rencontre entre Maximals, Prédacons, Terrorcons et Autobots créent des interactions sympas et la plupart sont cools et funs bien mis en image avec notamment quelques plans icôniques du meilleur effet. Les effets spéciaux sont d'ailleurs une fois de plus l'atout maître du film (et de la franchise). Les pièces mécaniques jusqu'aux boulons qui se mettent en branlent offre toujours des trips fous visuellement. La fin offre une petite surprise façon cerise sur le gâteau. Néanmoins, ça reste écrit avec les pieds sans une once de respect pour l'intelligence du spectateur. Une fois de plus dommage...
Note :