City of Lies (2021) de Brad Furman
Ce film a été tourné en 2018, avec une telle star en tête d'affiche il aurait dû sortir dans la foulée mais Johnny Depp entre alors en phase judiciaire ce qui va freiner sa carrière, mais celle de ses films aussi et en premier ce projet qui reste d'une ambition assez folle. D'abord la star va être accusé de violences par un technicien du tournage ce qui va avoir pour conséquence plusieurs retard quant à la sortie du film, puis c'est également la période où son ex Amber Heard va accusé Depp de violences conjugales ; précisons que depuis ces deux accusations se sont avérées fausses. Ainsi le film ne sort en salle qu'en 2021 dans la plupart des pays dont es Etats-Unis et la France. Le projet est l'adaptation du roman biographique "LAbyrinth, Enquête sur les Meurtres de Tupac Shakur, Notorious B.I.G. et sur la Police de Los Angeles" (2002) de Randall Sullivan, qui se focalise donc sur l'enquêteur de police Russell Poole qui a rassemblé des preuves pendant plus de 20 ans qui relie plusieurs meurtres, dont ceux des deux rappeurs, avec les ripoux de l'affaire "Rampant" ! Le film est réalisé par Brad Furman qui, outre ses médiocres "The Take" (2008) et "Players" (2013), a déjà abordé le polar et son côté judiciaire judiciaire avec beaucoup plus de réussite avec "La Défense Lincoln" (2011) et "Infiltrator" (2016). Il retrouve d'ailleurs pour ce film le scénariste de ce dernier film, Christian Contreras auquel on doit aussi les films "Le Cinquième Pouvoir" (2013) de Bill Condon, "Fury" (2014) de David Ayer ou encore "Snowden" (2016) de Oliver Stone... En 1996, la star du rap Tupac Shakur est assassiné, quelques mois après c'est le tour de Notorious B.I.G. en mars 1997, conséquence de la lutte entre nommé rivalité East Coast/West Coast (Tout savoir ICI !). En mars 1997 c'est aussi un policier blanc tue un policier noir, cette affaire est confiée au détective Russell Poole, policier intègre et réputé qui met au jour un scandale de corruption au sein de la Police de Los Angeles, le scandale Rampart (tout savoir ICI !). Mais très vite Poole trouve des liens évidents entre les flics ripoux concernés par Rampart et les assassinats des deux rappeurs. Mais peu de temps après le scandale Rodney King en 1991 (Tout savoir ICI !) les tensions raciales et anti-police sont encore sensibles et Russell Poole est freiné par tous les moyens dans ses démarches et les pressions deviennent vite insurmontables...
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L'enquêteur Russell Poole est incarné par Johnny Depp vu récemment dans "Les Animaux Fantastiques : les Crimes de Grindelwald" (2018) de David Yates et "Waiting for the Barbarians" (2020) de Ciro Guerra, il retrouve après "Platoon" (1986), alors qu'ils étaient tous deux débutants, son partenaire Forrest Withaker vu récxemment dans "Jingle Jangle" (2020) de David E. Talbert et "Respect" (2021) de Liesl Tommy. Depp retrouve aussi Xander Berkeley après le médiocre "Transcendance" (2014) de Wally Pfister, acteur vu dernièrement dans "Proud Mary" (2018) de Babak Najafi. Le réalisateur Brad Furman fait appel à nouveau à Michael Paré après "La Défense Lincoln" (2011) et "Infiltratror" (2016). Parmi les seconds rôles centraux citons Toby Huss vu dans "Destroyer" (2018) de Karyn Kusama et "Copshop" (2021) de Joe Carnahan, Dayton Callie vu dans "Volcano" (1997) de Mick jackson et "Un seul deviendra Invincible" (2002) de Walter Hill, Peter Greene surtout dans les mémoires dans "Pulp Fiction" (1994) de Quentin Tarantino et "Usual Suspects" (1995) de Bryan Singer, puis Shea Whigham vu récemment dans "Joker" (2019) de Todd Phillips, "The Quarry" (2020) de Scott Teems et "fast and Furious 9" (2021) de Justin Lin, qui retrouve après "Tigerland" (2000) de Joel Schumacher Neil Brown Jr. acteur qui a abordé le côté "Esta Coast/West Coast dans "NWA : Straight Outta Compton" (2015) de F. Gary Gray à l'instar de deux autres petits rôles joués par Rockmond Dunbar et Jamal Woolard qui étaient dans le biopic "Notorious B.I.G." (2009) de George Tillman Jr.... Vu le sujet ou les sujets abordés dans ce film, il n'est pas inintéressant en effet de voir ou revoir les films "Notorious B.I.G." et à moindre mesure "NWA : Straight Outta Compton", mais aussi pour le côté ripoux de Rampart la série TV qui en est inspirée avec "The Shield" (2002-2008) ainsi qu'à moindre mesure le film "Rampart" (2011) de Oren Moverman. Le scénario est construit par flashbacks, puisque le journaliste joué par Forrest Withaker prend contact avec Russell Poole/Depp alors que ce dernier est à la retraite depuis des années. Et c'est en racontant ses enquêtes, son histoire qu'on revient début 1997.
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Concept simple et toujours efficace qui met en avant la pugnacité de l'enquêteur, mais aussi son combat pour la vérité et ce qu'elle lui a coûté ses nombreuses années où rien ni personne n'a souhaité prendre en compte ses conclusions, ou est-ce des allégations ?! C'est justement sur cette question que le film tient en haleine, tout en étant assez fasciné par le dossier de Poole sur cette période particulièrement mouvementée. On n'a d'un côté la guerre fratricide entre les univers du rap californien et new-yorkais, et d'un autre le scandale des flics ripoux de Rampart, et d'imaginer les deux scandales être aussi intimement liés ouvre des perspectives assez effrayantes sur la force de corruption et sur le peu humanité dans tout ce sac de noeuds. Mais un tel scandale, une telle jungle conspirationniste pousse aussi à l'interrogation qui a mis Russell Poole parmi les affabulateurs obsessionnels et autres conspirationnistes ; la guerre East Coast/West Coast est-elle une affaire à part et sans lien avec les ripoux de Rampart ?! Est-ce que les fantasmes ont faussé ou extrapoler les idées et thèses de Poole ?! Arrive alors le gros problème du film, et par conséquent de Russell Poole : rien ne permet d'étoffer une vérité, on reste dans le flou e A à Z et on constate surtout une montagne de coïncidences qui est effectivement assez ahurissante, mais qui n'apporte rien de réellement tangible du point de vue de la preuve. Ainsi le récit nous amène un peu partout, nous montre et démontre une multitude de thèses et/ou de soupçons sans qu'on n'en sache jamais plus sur les faits et la réalité des événements. La neutralité du film et les hypothèses nombreuses font qu'on a l'impression de ne jamais avancer nulle part. Une frustration que devait connaître d'ailleurs Russell Poole. Avant les mensonges il est avant tout questions de consciences et de morales. Le film s'avère donc un peu vain même si sur le fond ça reste assez passionnant. Mais la mise en scène manque un peu de punch, trop monocorde, sans tension, sans engagement ni audace, et donc sans être désagréable, et même assez prenant on est bien loin par exemple d'un "Serpico" (1973) de Sidnet Lumet.
Note :