Buzz l'Éclair (2022) de Angus MacLane

par Selenie  -  23 Juin 2022, 18:00  -  #Critiques de films

Retour de l'un des jouets préférés du cinéma, ou presque ! Le héros de la franchise "Toy Story" (1995-2019) s'offre un spin-off, un nouveau puisqu'il y a déjà eu le film "Buzz l'Éclair, le film : le Début des Aventures" (2000) de Tad Stones ainsi que la série TV animée "Les Aventures de Buzz l'Éclair" (2000-2001). Le personnage inspiré de l'astronaute Buzz Aldrin et créé par Pete Docter, John Lasseter, Andrew Stanton et Joe Ranft a donc droit à un spin-off prequel puisque le film revient à sa "première vie", celle qu'il avait avant de devenir un simple jouet pour humain. Andrew Stanton précise : "D'habitude il nous fait rire. Mais ce film nous rappelle qu'il a d'abord été un personnage qui suscitait l'admiration. (...) Ce qui était drôle, c'est que Buzz le jouet ignorait qu'il était un jouet. À l'inverse, le vrai Buzz est très sérieux et ambitieux." À la production on retrouve Pete Docter pour Disney/Pixar tandis que c'est Angus MacLane qui réalise, animateur depuis des années chez Pixar il réalise aussi "Le Monde de Dory" (2016) mais surtout il connaît bien le personnage puisqu'il a signé le court métrage "Mini Buzz" (2011) et le moyen-métrage "Toy Story : Angoisse au Motel" (2013). Il co-signe le scénario de ces nouvelles aventures avec Jason Headley, scénariste du film d'animation Pixar "En Avant" (2020) de Dan Scanlon. Notons que "Buzz l'Éclair" est le premier Pixar créé spécifiquement pour le format IMAX... Ranger de l'espace déjà légendaire, Buzz est en mission dans l'espace avec son équipage mais leur vaisseau s'échoue sur une planète hostile à 4,2 millions d'années-lumière de la Terre. Buzz va devoir tout faire pour sauver son équipe et les ramener sur Terre bien secondé par son chat robot Sox, mais il va devoir combattre l'armée de robots du terrible Zurg...

En V.O. on peut noter que Tim Allen n'est plus la voix de Buzz, remplacé sans doute pour être raccord avec la jeunesse du personnage dans cette histoire. C'est donc Chris Evans qui s'y colle cette fois après avoir surtout été un autre super-héros dans la franchise Marvel de "Captain America : First Avenger" (2011) de Joe Johnston à "Avengers : Endgame" (2019) des frères Russo, et après "Free Guy" (2021) de Shawn Levy il retrouve sur ce film son partenaire Taïka Waititi, réalisateur-acteur des derniers "Thor" (2017-2022) et du sublime "Jojo Rabbit" (2019). Les autres rôles principaux ont les voix de Keke Palmer qui avait déjà prêté sa voix pour Pêche dans "L'Âge de Glace 4 : la Dérive des Continents" (2012) de Steve Martino et Mike Thurmeier puis la suite "L'Âge de Glace : les Lois de l'Univers" (2016) de Mike Thurmeier et Galen T. Chu, James Brolin vétéran et accessoirement père de Josh Brolin vu notamment dans "Mondwest" (1973) de Michael Crichton, "Amityville" (1979) de Stuart Rosenberg, "Traffic" (2000) de Steven Soderbergh et plus vu au cinéma depuis qu'il joue dans la série TV "Life in Pieces" (2015-...), et enfin Peter Sohn artiste complet et multi-facette de Pixar cumulant les postes de storyboarder, animateur, scénariste, réalisateur et donc souvent de comédien depuis "Le Monde de Nemo" (2003) de Andrew Stanton et Lee Unkrich au prochain "Elemental" (2023) en passant par "Ratatouille" (2007) de Brad Bird ou "Le Voyage d'Arlo" (2015). En V.F. le rôle titre est incarné par l'acteur des films "BAC Nord" (2021) de Cédric Jimenez et "En Corps" (2022) de Cédric Klapisch, François Civil pour son premier doublage à l'instar de sa jeune partenaire Lyna Khoudri, actrice de "Haute Couture" (2021) de Sylvie Ohayon et "La Place d'une Autre" (2021) de Aurélia Georges. Sans douet plus surpreant, c'est aussi le premier doublage pour l'humoriste Chantal Ladesou à la voix si singulière et vue récemment dans "C'est Quoi ce Papy ?" (2021) de Gabriel Julien-Laferrière et "Super-Héros Malgré Lui" (2021) de Philippe Lacheau. Puis enfin Tomer Sisley qui était déjà Maître Grue dans la saga "Kung-Fu Panda" (2008-2011), puis Michaël Gregorio humoriste imitateur déjà entendu dans l'animation entre autre avec les voix principales des films "Gnoméo et Juliette" (2011) de Kelly Asbury et "Mune, le Gardien de la Lune" (2015) de Benoît Philippon et Alexandre Heboyan... Si la voix de Buzz change, on note que le compositeur de la B.O. également, alors que Randy Newman a signé la musique des quatre premiers longs métrages originaux, cette fois c'est Michael Giacchino qui compose pour ce film après avoir toutefois signé la musique des courts métrages "Toy Story : Angoisse au Motel" (2013) de MacLane et "Toy Story : Hors du Temps" (2014) de Steve Purcell...

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Le film débute avec un encart qui replace le film dans le contexte de la franchise "Toy Story", à savoir que le jouet de Andy est tiré du film préféré du garçon et c'est donc ce film qui va nous redonner envie d'avoir également le jouet. Dès le départ le film annonce la couleur, soit un pur film de SF qui va se confirmer durant le récit puisque Pixar y met toutes les références possibles comme un hommage au genre. On va ainsi reconnaître des tonnes de clins d'oeil aux grands films du genre de la saga "Star Wars" (1977-2019) à la saga "Alien" (1979-2017) en passant par des personnages de Super-Héros et "Terminator" (1984-2019). C'est sans doute un peu trop balisé, sans grande prise de risque mais le cahier des charges fonctionne à plein et offre toute son efficacité, les plus anciens se régaleront à trouver les références. On aurait aimé par contre un peu plus de soins sur la cohérence du scénario et autres maladresses, par exemple le trio de partenaires qui est loin derrière et se retrouve devant comme par magie, les ellipses faciles, et pire ce final très capillotracté. Evidemment Disney/Pixar ajoute leur moral habituel, ici la cohésion d'équipe et la solidarité, l'idée qu'on a toujours besoin d'aide, Buzz l'Eclair ayant un certain dont pour le travail en solo et un certain égocentrisme. Le film joue aussi la carte de la mélancolie et de la nostalgie, via l'empereur Zurg aussi, antagoniste bien amené déjà mentionné dans la trilogie originelle, et surtout via sa partenaire qui offre quelques passages émotion très réussies. Niveau gag on reste un peu sur notre faim, le chat robot manque d'effet punch notamment. Un humour léger, plutôt drôle, gentiment amusant dirons-nous, Pixar ayant préféré sans doute jouer la carte aventure à fond. En conclusion un film sans vraie surprise ou audace (beaucoup de copié-collé), très classique mais diablement efficace en tant que pur divertissement, et en tant que film-sommes de la SF à la sauce Pixar. Un bon moment mais note généreuse.

 

Note :      

 

14/20
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