La Nonne : la Malédiction de Sainte Lucie (2023) de Michael Chaves

par Selenie  -  20 Septembre 2023, 14:01  -  #Critiques de films

Les productions Blumhouse s'étoffe encore et surtout l'univers Conjuring se multiplie avec la suite de "La Nonne" (2018) de Corin Hardy (ne pas confondre avec "La Nonne" en 2006 de Luis de La Madrid), succès mondial ayant rapporté 365 millions de dollars au box-office Monde pour "seulement" 22 millions de budget. Ce nouveau projet est donc le 9ème film de la saga Conjuring initié avec "Conjuring : les Dossiers Warren" (2013) de James Wan, et un nouveau spin-off après la poupée maléfique "Annabelle" (2014-2019). Par contre le réalisateur du premier opus laisse sa place à Michael Chaves remarqué avec "La Malédiction de la Dame Blanche" (2019) avant de signer "Conjuring 3 : Sous l'Emprise du Diable" (2021). Le scénario est écrit par le duo Ian B. Goldberg et Richard Naing auteur des films "The Jane Doe Identity" (2017) de André Ovredal et "Eli" (2019) de Ciaran Foy, puis avec Akela Cooper scénariste des films d'horreur "Malignant" (2021) de James Wan et "M3gan" (2022) de Gerard Johnstone. Logiquement, le film est interdit au moins de 12 ans... 1956, en France, un prêtre est assassiné. Un mal se répand et Soeur Irène doit se confronter  une fois de plus à Valak, nonne démoniaque. Des morts inexpliquées se multiplient à travers le monde, le Vatican demande à Soeur Irène d'assumer la mission de combattre encore Valak car elle reste la denrière de l'Eglise à connaître la nonne maléfique. Arrivée dans le sud de la France elle recherche une relique qui serait dans une ancienne abbaye devenue une école de jeunes filles... 

La Soeur Irène est une nouvelle fois incarnée par Taissa Farmiga qui reprend donc son rôle initié dans le premier opus, et vue depuis dans "La Mule" (2018) de et avec Clint Eastwood et "Le Monde de John" (2021) de Pascual Sisto. Elle retrouve aussi le personnage surnommé "Frenchy" joué par Jonas Bloquet révélé dans "Elève Libre" (2008) de Joachim Lafosse et vu dernièrement "Filles de Joie" (2020) de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich et "Tirailleurs" (2022) de Mathieu Vadepied, et surtout n'oublions pas la nonne Valak  toujours incarnée par Bonnie Aarons apparue la première fois dans "Conjuring 2 : le Cas Enfield" (2016) de James Wan mais qu'on avait vu auparavant dans des films comme "Mulholland Drive" (2001) de David Lynch, "Jusqu'en Enfer" (2009) de Sam Raimi ou "Fighter" (2010) de David O. Russell. Citons un Cardinal interprété par David Horovitch vu notamment dans "Le Rêve de Cassandre" (2007) de Woody Allen, "Mr. Turner" (2014) de Mike Leigh ou "Infiltrator" (2016) de Brad Furman, puis citons encore Suzanne Bertish vue dans "Les Prédateurs" (1983) de Tony Scott, "Le 13ème Guerrier" (1999) de John Mctiernan ou "W.E." (2011) de Madonna, puis les jeunes filles du pensionnat dont Storm Reid vue dans "12 Years a Slave" (2013) de Steve McQueen, "Invisible Man" (2020) de Leigh Whannell ou "The Suicide Squad" (2021) de James Gunn, Anna Popplewell révélation de la saga "Le Monde de Narnia" (2005-2010), puis Katelyn Rose Downey aperçue dans "La Princesse" (2022) de Le-Van Kiet. N'oublions pas surtout en caméo post-générique le duo du couple Warren toujours joué par Vera Farmiga (oui la soeur aînée) et Patrick Wilson qui se retrouvent pour leur 7ème film Conjuring (en comptant caméo et archives)... La musique n'est plus signée par le polonais Abel Korzeniowski, remplacé par Marco Beltrami compositeur habitué du genre depuis "Scream" (1996) de Wes Craven et dont on peut citer plus récemment son travail sur "La Dame en Noir" (2012) de James Atkins, "Sans un Bruit" (2018) de John Krasinski ou "Underwater" (2020) de William Eubank... 

Cette suite se déroule 4 ans après le premier opus, et le Vatican soupçonne que la nonne démoniaque est de retour façon tueuse en série. L'Eglise catholique ne fait pas appel à un exorciste officiel, mais à une religieuse qui devrait logiquement être traumatisée par sa première et unique expérience. Mais que nenni, cette jeune religieuse est relancée sans sourciller en solo de surcroît, et elle-même part en mission plutôt guillerette. Niveau psychologique le début du récit est purement aussi mauvais qu'invraisemblable. Par contre, comme souvent dans le genre faut bien l'avouer, les décors sont magnifiques et immersifs (couvent des Prêcheurs à Aix-en-Provence essentiellement), ce qui imposent et participent à l'atmosphère gothique et stylisée. Malheureusement, si le climax est bon il manque la chose la plus essentielle pour ce film : la peur ou le frisson. Les jumpscares sont bateaux, sans effet, aucune surprise aucune angoisse, bref les scènes normalement horrifiques tombent à l'eau. Résultat, un potage trop sage et convenu avec une intrigue fumeuse (pourquoi Valak s'intéresse soudain à cette relique ?!) et des incohérences flagrantes (départ des pensionnaires, puis en fait non). L'un des pires films de la franchise "Conjuring", simplement oubliable.

 

Note :  

07/20
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