L'Espion de Dieu (2025) de Todd Komarnicki

par Selenie  -  24 Janvier 2025, 13:30  -  #Critiques de films

Il s'agit d'un projet annoncé dès 2018 par Todd Komarnicki, dramaturge et cinéaste américain connu en tant que croyant qui affirme avoir été sauvé par Jésus-Christ, qui a alors décrit son film comme "une histoire profonde et assez méconnue d'héroïsme de la Seconde Guerre Mondiale" intitulé "God's Spy", qui est en fait un biopic du pasteur Dietrich Bonhoeffer (Tout savoir ICI !).  Il s'agit aussi de son second film en tant que réalisateur seulement des années après "Résistance" (2003). Entre temps il a aussi écrit pour d'autres en étant le scénariste sur les films "Dangereuse Séduction" (2007) de James Foley, "Sully" (2016) de Clint Eastwood ou "The Professor and the Madman" (2019) de Farhad Safinia. Todd Komarnicki assume les casquettes de producteur-réalisateur-scénariste... Début des années 40 en Allemagne, le pasteur Dietrich Bonhoeffer est déjà un anti-nazi surveillé de près et censuré. Néanmoins il a aussi des contacts aurpsè de hauts dignitaires nazis qui complotent contre Hitler. Mais en son âme et conscience peut-il conspirer pour faire assassiner un homme pour espérer en sauver des millions ? Sa vie et sa foi sont en jeu...

Dietrich Bonhoeffer est incarné par Jonas Dassler vu dans "La Révolution Silencieuse" (2018) de Lars Kraume, "L'Oeuvre sans Auteur" (2018) de Florian Henckel Von Donnersmarck et "Golden Glove" (2019) de Fatih Akin. Il est entouré Flula Borg apparu dans "The Suicide Squad" (2021) et "Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes" (2022) tous deux de James Gunn, Moritz Bleibtreu vu entre autre dans "La Bande à Baader" (2008) de Uli Edel, "Soul Kitchen" (2009) de Fatih Akin ou "Kill your Friends" (2015) de Owen Harris, Clarke Peters aperçu récemment dans "Harriet" (2019) et "I Wanna Dance with Somdebody" (2022) tous deux de Kasi Lemmons, August Diehl vu dans "Une Vie Cachée" (2019) de Terrence malick ou "L'Etau de Munich" (2021) de Christian Schowchow et retrouve après "L'Empereur de Paris" (2018) de Jean-François Richet son partenaire Jean-Michel York qui était dans "Résistance" (2003) de son réalisateur, et vu depuis dans "Lady Chatterley" (2006) de Pascale Ferran ou "Les Dents, pipi et au Lit" (2017) de Emmanuel Gillibert. Citons encore David Jonsson apparu dans "Toi et Moi ?" (2023) de Raine Allen Miller et "Alien : Romulus" (2024) de Fede Alvarez, Patrick Mölleken essentiellement aperçu dans des séries TV ou téléfilm comme "Le Rêve de Diana" (2007-2008), "Un Enfant Disparaît" (2017) ou "SOKO München" (2018), puis John Keogh apparu dans "Le Pianiste" (2002) de Roman Polanski, "Anonymous" (2011) de Roland Emmerich ou "Toni Erdmann" (2016) de Maren Ade... Enième biopic sur un héros de la Résistance durant la période nazie et cette fois il s'agit d'un méconnu (pour les néophytes) qui réunit les statut de pasteur, résistant et martyr, idéal pour construire une statue à la postérité. Mais dès le début avec sa niaiserie ou sa naïveté on n'y croit pas ; une scénette longuette jusqu'à un départ où on constate que la maman/Heidenreich ne sait pas pleurer. 

En fait on a bien du mal à accrocher à un récit qui n'a a priori pas d'intrigue à suspense ni le style du genre espionnage. En fait on perçoit un film militant au propos plus ou moins discutable, la foi du réalisateur-scénariste s'impose trop. En effet, le véritable pasteur Dietrich Bonhoeffer était un résistant anti-nazi mais en restant dans le sillon de sa fonction et de sa profession (de foi) et donc surtout en usant de toute la théologie portant son message. Ainsi toute une partie du film n'est que pure fantasme... ATTENTION SPOILERS !... non il n'a pas participer directement à un complot d'assassinat, surtout non il ne s'est pas mis à mentir soudainement pour aller rejoindre les nazis en criant un "heil Hitler" complètement invraisemblable... FIN SPOILERS !... En gros le cinéaste transforme les faits et la chronologie surtout dans la seconde partie ce qui fait que le film n'a rien d'un biopic honnête ni d'un film historique solide. On peut ajouter que les acteurs ne sont pas franchement marquant, pas de tension palpable, les décors et costumes sont suffisants, mais ça manque d'incarnation et d'émotion. Todd Komarnicki signe un film pour de mauvaises raisons, en tous cas sous couverts de mensonges narratifs et donc un film qui sera vite oublié car vain et sans intérêt exception faite d'avoir le mérite de rendre hommage à Dietrich Bonhoeffer.

 

Note :                 

09/20
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