Badland (2020) de Justin Lee

par Selenie  -  13 Mai 2025, 08:17  -  #Critiques de films

Petit western de Justin Lee, réalisateur-scénariste qui se façonne une filmographie oscillant entre nanard et navet où il s'amuse à plus ou moins copiés les classiques de chaque films de genre. Ainsi il lorgne fortement sur "Predator" (1987) de John McTiernan avec "Big Legend" (2018), il se lance dans le film de mercenaire avec "Final Kelly" (2020), retourne au western viril avec "Apache Junction" (2021), signe un énième shark movie avec "Maneater" (2022), aborde l'invasion zombie avec "Hellblazers" (2022), puis la chasse à l'homme avec "The Most Dangerous Game" (2022)... Bref le cinéaste se classe dans le tacheron touche à tout dont les films ne peuvent jamais atteindre les salles obscures, et suffit de voir les notes sur les sites références pour comprendre que le réalisateur n'a signé qu'un seul film regardable, un seul qui pourrait valoir le détour et c'est justement ce "Badland"... Soit, alors que la guerre de Sécession est finie depuis quelques années, le détective Matthias Breecher a pour mission de traquer les criminels de guerre sudistes. Sur la piste d'un officiers confédérés, il arrive dans un ranch où il tombe amoureux de la fille de sa cible. Il décide de suspendre sa mission mais il s'avère que la ville abrite d'autres sympathisants sudistes...

Le détective est incarné par Kevin Makely aperçu surtout à la télévision, au cinéma seulement dans "Garden Party" (2008) de Jason Freeland, "Fair Game" (2010) de Doug Liman ou "Zeroville" (2020) de James Franco et retrouve son réalisateur après "Big Legend" (2018) à l'instar de ses camarades Todd A. Robinson et Amanda Wyss qui avait été révélée dans "Les Griffes de la Nuit" (1984) de Wes Craven. Citons ensuite la belle fermière jouée par Mira Sorvino (fille de Paul Sorvino) connue pour les films "Maudite Aphrodite" (1995) de et avec Woody Allen, "Summer of Sam" (1999) de Spike Lee ou "Sound of Freedom" (2023) de Alejandro Monteverde. Citons ensuite Trace Adkins chanteur Country apparu dans les westerns "La Première Chevauchée de Wyatt Earp" (2012) de Michael Feifer ou "Old Henry" (2021) de Potsy Ponciroli et retrouve après "Wild Bill" (2017) de Timothy Woodward Jr. son partenaire Bruce Dern qui a tourné plus de quinzaine de westerns dont "La Caravane de Feu" (1967) de Burt Kennedy, "Les Cowboys" (1972) de Mark Rydell ou les Tarantino "Les Huits Salopards" (2015) et "Django Unchained" (2012) retrouvant après ce dernier l'acteur James Russo lui aussi habitué du genre avec "Belles de l'Ouest" (1994) de Jonathan Kaplan, "Open Range" (2004) et "Horizon : une Saga américaine" (2024) tous deux de et avec Kevin Costner et retrouvant aussi après ce dernier film Jeff Fahey vu dans le genre "Silverado" (1985) et "Wyatt Earp" (1994) tous deux de Lawrence Kasdan et avec Kevin Costner, Tony Todd vu entre autre dans "The Crow" (1994) de Alex Proyas ou "Candyman" (2021) de Nia DaCosta mais surtout vu dans la saga "Destination Finale" (2000-2025), puis enfin n'oublions pas Wes Studi peau-rouhe culte de films comme "Danse avec les Loups" (1990) de et avec Kevin Costner, "Le Dernier des Mohicans" (1992) de Michael Mann, "Geronimo" (1993) de Walter Hill ou plus récemment dans "Hostiles" (2017) de Scott Cooper... 

Dès le départ on remarque surtout que le gros bémol du film réside dans son héros et personnage principal, un justicier caricatural façon l"Homme sans Nom, sauf que Kevin Makely est un ersatz de Hugh Jackman qui n'a de surcroît rien de Clint Eastwood. L'acteur fait de son mieux, mais il n'a pas le charisme nécessaire pour un tel rôle. Mais on est séduit par l'histoire, qui transpose la traque des nazis du 20ème siècle par Simon Wiesenthal ou le couple Klarsfeld pour ne citer que les plus connus, dans le far-west post-Sécession où les officiers confédérés se retrouvent traqués par un shérif comme des résidus du Ku Klux Klan. C'est la très bonne idée du film même si historiquement il s'agit d'une transposition sans fait historique lié aux Etats-Unis. Le style est classique, voir académique mais le lien intra-familial père-fille, les réflexion du détective apporte un propos de fond intéressant, tandis que les scènes d'action restent efficaces évitant tout effet spectaculaire. On peut regretter une bande-son flemmarde également. En conclusion, un western académique mais solide avec un mention spéciale pour Jeff Fahey et pour la trop rare Mira Sorvino.

 

Note :                 

11/20
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