Bullet Train (2022) de David Leitch

Ancien cascadeur de renom à Hollywood, David Leitch est devenu ensuite un des meilleurs réalisateurs de films d'action depuis un premier essai concluant avec "John Wick" (2014) en duo avec Chad Stahelski, et en confirmant en solo avec le sous-estimé "Atomic Blonde" (2017), suivi de "Deapool 2" (2018) et du plus médiocre "Fast abnd Furious : Hobbs and Shaw" (2019). Pour ce nouveau projet, il s'agit d'une adaptation du roman "Maria Beetle" (2010) de l'auteur japonais Kotaro Isaka, d'aperès un scénario signé de Zac Olkewicz, producteur sur "Dans le Noir" (2016) de David F. Sandberg, et qui signe également le futur "Le Dernier Voyage du Demeter" (2023) de André Ovredal. Le scénariste insiste sur la thématique de la fatalité : "Coccinelle considère sa malchance comme une malédiction, mais en réalité elle se révèle un catalyseur de chance pour d'autres."... Coccinelle est un tueur à gage malchanceux qui espère bine réussir sa dernière mission sans coup du sort. Mais alors qu'il se trouve dans un train à grande vitesse reliant Tokyo à Morioka, il s'aperçoit violemment que d'autres tueurs semblent être reliés à sa mission. Enfermés dans un train, chacun va tenter de survivre... 

Coccinelle est incarné par la star Brad Pitt, qui connaît bien David Leitch depuis les années 90 quand ce dernier était cascadeur, cela fait donc plusieurs films sur lesquels ils ont collaboré, en comptant le caméo de l'acteur dans "Deadpool 2", l'acteur ayant joué depuis notamment dans "Once Upon a Time in Hollywood" (2019) de Quentin Tarantino et "Ad Astra" (2019) de James Gray, puis "Le Secret de la Cité Perdue" (2022) de Aaron et Adam Nee parès lequel il retrouve sa commanditaire Sandra Bullock vue récemment dans "Impardonnable" (2021) de Nora Fingscheidt ; l'actrice remplace au pied levé Lady Gaga qui a dû lâché le rôle prise par le tournage de "House of Gucci" (2021) de Ridley Scott. Les autres tueurs sont joués par Joey King, jeune scream girl dans "Conjuring : les Dossiers Warren" (2013) de James Wan et "I Wish" (2017) de John R. Leonetti et actuellement action girl dans "La Princesse" (2022) de Le-Van Kiet, Aaron Taylor-Johnson vu récemment dans "Tenet" (2020) de Christopher Nolan et "The King's Man : Première Mission" (2021) de Matthew Vaughn, il retrouve après "Nocturnal Animals" (2016) de Tom Ford son partenaire Michael Shannon vu dans "À Couteaux Tirés" (2019) de Rian Johnson et "The Quarry" (2020) de Scott Teems, Zazie Beetz qui retrouve le duo Leitch-Pitt après "Deadpool 2" (2018) ainsi qu'après le génial "Joker" (2019) de Todd Phillips son partenaire Brian Tyree Henry vu dans "La Femme à la Fenêtre" (2021) de Joe Wright, "Les Eternels" (2021) de Chloe Zhao et "Godzilla vs Kong" (2021) de Adam Wingard, Logan Lerman révélation du dyptique "Percy Jackson" (2010-2013) mais qui retrouve surtout Brads Pitt après "Fury" (2014) de David Ayer, puis enfin du côté asiatique Andrew Koji remarqué dans "Snake Eyes" (2021) de Robert Schwentke, Karen Fukuhara aperçue dans "Suicide Squad" (2016) de David Ayer, Masi Oka vu de "Austin Powers Goldmember" (2002) de jay Roach à "En Eaux Troubles" (2018) de Jon Turtletaub en passant par "Polly et Moi" (2004) de John Hamburg ou "Death Note" (2017) de Adam Wingard, et surtout Hiroyuki Sanada sorte de grand manitou du genre vu récemment dans "Army of the Dead" (2020) de Zack Snyder, "Minamata" (2020) de Andrew Levitas et "Mortal Kombat" (2021) de Simon McQuoid... Le film est dans la veine des "Hotel Artemis" (2018) de Dew Pearce, "Sale Temps à l'Hotel El Royale" (2018) de Drew Goddard ou encore "Copshop" (2021) de Joe Carnahan où des tueurs se retrouvent réunis sans en connaître tous les tenants et aboutissants pour un jeu de massacre forcément attendu. On sent l'influence de Quentin Tarantino sur le fond, dans le désir d'alterner scènes d'action pure et scènes aux dialogues plus ou moins inspirés ; d'ailleurs les "jumeaux" renvoient par exemple au duo Samuel L. Jackson-John Travolta de "Pulp Fiction" (1994). 

On constate que cela reste à l'état de tentative, on oscille donc entre l'efficace et le basique, avec surtout un soucis de rythme et une dernière partie poussive et laborieuse. La première heure est largement la plus jouissive et la plus fun car elle n'abuse pas sur l'action et l'humour reste un paramètre tout aussi important. Les protagonistes se croisent et s'entrecroisent, parsemés logiquement d'"incidents" et de discussions pseudo-philosophiques interminables mais drôles. Les rebondissements sont nombreux mais plutôt bien amenés. Les scènes ne sont d'action sont parfois too much mais c'est fluide et le rythme permet de passer à autre chose sans compter la fantaisie ambiante. On passe un excellent moment, fun et réjouissant, mais la dernière partie vire vers le grand n'importe nawak, un truc foutraque qui se veut feu d'artifice mais qui franchit légèrement la ligne jaune gâché d'autant plus que les effets spéciaux (CGI écran vert et pixels) sont hideux et bâclés. Dommage car les personnages sont bien écrits, attachants même, merveilleusement incarnés par un casting au diapason. En conclusion, du cinéma pop corn ni plus ni moins, on a connu beaucoup mieux, mais on a vu aussi bien pire.

Note :