Maria Rêve (2022) de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller

par Selenie  -  29 Septembre 2022, 11:19  -  #Critiques de films

Premier long métrage du duo Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, qui ont déjà signé plusieurs courts métrages comme "Mustang Sally" (2014), "La Barrette" (2019) et surtout "Pile Poil" (2018) pour lequel ils ont obtenu le César du meilleur court métrage en 2020. Précisons que les deux réalisateurs-scénaristes ont gagné leur vie entre temps en faisant l'acteur chez les autres dans de petits rôles, Muller plus rarement et surtout à la télévision, Escaffre dans de petits rôles au cinéma comme "Les Femmes du 6ème Etage" (2011) de Philippe Le Guay ou "Si on Chantait" (2020) de Fabrice Maruca... Mariée depuis 25 ans, Maria est une femme de ménage réservée et maladroite qui se réfugie en écrivant en secret des poèmes. Lorsqu'elle est affectée à l'Ecole des Beaux-Arts elle découvre un nouveau monde où règnent l'imagination et la créativité, puis rencontre le gardien de l'école qui a lui aussi un secret. Ce nouvel univers va chambouler la vie de Maria...

 Le rôle titre est incarnée par Karin Viard vue récemment dans "Une Mère" (2022) de Sylvie Audcoeur et retrouve après "Bécassine !" (2018) de Bruno Podalydès et "Tokyo Shaking" (2021) de Olivier Peyon son partenaire Philippe Uchan acteur fétiche de Bruno Podalydès et Albert Dupontel vu récemment dans "Rumba la Vie" (2022) de et avec Patrick Dubosc et "Irréductible" (2022) de et avec Jérôme Commandeur. Le gardien est joué par Grégory Gadebois vu dans "En Attendant Bojangles" (2022) de Régis Roinsard et "Coupez !" (2022) de Michel Hazanavicius. Citons ensuite Noée Abita révélée par "Ava" (2017) de Léa Mysius vue dernièrement dans "Les Passagers de la Nuit" (2022) de Mikhaël Hers et un caméo dans "Les Cinq Diables" (2022) de Léa Mysius, puis retrouve après "Slalom" (2021) de Charlène Favier l'actrice Muriel Combeau vue auparavant dans des films comme "Félix et Lola" (2001) de Patrice Leconte et "Un Balcon sur la Mer" (2010) de Nicole Garcia, Tom Rivoire révélé dans "La Guerre des Boutons" (2011) de Yann Samuell et vu depuis dans "Tiens-toi Droite" (2014) de Katia Lewkowicz ou "Les Volets Verts" (2022) de Jean Becker, Catherine Salée qui retrouve Karin Viard après "Le Couperet" (2005) de Costa Gravas et vu récemment dans "Ils sont Vivants" (2021) de Jérémie Elkaïm et "Inexorable" (2022) de Fabrice Du Welz, Samira Sedira romancière vu également "Tout le Monde aime Jeanne" (2022) de Céline Devaux...

Une femme de ménage, cinquantenaire, qui est dans une routine très plan-plan jusqu'à cette vie conjugale ennuyeuse trouve un nouvel horizon indirectement par l'art qui l'entoure désormais, en profite pour explorer de nouvelles sensations, redécouvre son corps et donc une nouvelle jeunesse et s'ouvre au monde dans une histoire qui prend le contre-pied des sempiternelles crises de la cinquantaine et autres. Karin Viard est épatante et incarne à merveille cette femme qui ne se rendait même pas compte qu'elle n'était plus heureuse, et Grégory Gadebois est solaire en concierge aux élans artistiques touchants. Le couple offre une alchimie aussi drôle qu'émouvante sous les yeux à la fois naïfs et libres de l'étudiante Noée Abita. Par contre, la sous-intrigue de la fille et du meilleur ami est aussi inutile que sous-exploité (on y va ou pas ?!), mais surtout on aurait aimé un peu plus d'importance des lieux, l'école d'Art étant un décor alors qu'elle aurait pu et dû être un "troisième personnage principal". Néanmoins, on aime plusieurs passages qui explorent les différents types d'art, avec soit un peu de dérision soit avec une pincée de poésie. Ca reste une comédie légère plaisante et rafraîchissante, une petite fantaisie et jolie histoire d'amour à bonne hauteur qui a le chiche d'éviter la bobo attitude si envahissante dans le cinéma français. Un très bon moment.

 

Note :      

 

13/20
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :